“ La manière dont une société affronte les défis qui se présentent à elle dépend largement de sa culture”.
Shahzaman Mazumder [En] essaie de définir les racines culturelles du Bangladesh et offre une bonne analyse des Bangladais.
“Des pêcheurs, tisserands, potiers et petits paysans peuplaient le territoire que l’on appelle maintenant Bangladesh, un delta extrêmement fertile. Les nombreuses rivières, affluents, marécages et canaux qui isolaient les villages n’ont jamais permis de fédérer la population en communautés politiques.
L’isolement, même entre des communautés proches géographiquement, est évidente si l’on se base sur les dialectes variés du bangladais. Le sol fertile, qui offrait des conditions de vie relativement faciles, a aussi été un facteur d’isolement. Les gens n’avaient pas de raison de s’aventurer à l’extérieur.
Le blogueur poursuit en analysant le profil psychologique des Bangladais, qui comprend une conception du monde restreinte, peu d’agressivité, un goût pour les choses intellectuelles et les relations sociales et un caractère soumis. L’isolement des villages n’a jamais permis de développer des institutions sociales complexes dans cette région. Beaucoup d’institutions bangladaises, calquées sur celles de l’Occident, ont échoué, car elles n’ont pas tenu compte de ces facteurs culturels et ont donc rencontré l’échec.
Les obstacles principaux du pays sont la surpopulation et le manque de ressources. Le blog Utsay Dot Net [En] fait la liste des difficultés que les Bangladais moyens affrontent et qui pourrait leur valoir un record. Et pourtant, ils survivent.
Vous ne comprenez pas comment? Et bien, voilà un record du monde que chacun d’entre nous détient. Le fait que nous survivions et que la population continue à croître chaque jour alors que nous consommons tant de produits toxiques dans l’alimentation chaque jour est un miracle. Aucun autre peuple ne peut prétendre à ingérer tant de poisons différents et à être encore en vie pour pouvoir en parler. Nous sommes les champions…
Beaucoup de Bangladais ont eu pour habitude de dénigrer tout ce qui était bangladais.. Le blogueur Dhaka [En] explique:
Quand j’étais jeune ( et c’est loin, beaucoup moins récent que je n’aimerais le prétendre), il y avait cette opinion très répandue que le « Made in Bangladesh » n’était pas assez bien. Si on leur donnait le choix entre deux produits de qualité égale, entre un produit deshi et un produit bideshi ( étranger) la plupart des gens de ma génération choisiraient le bideshi. Mais la plupart du temps, naturellement, nous n’avions le choix qu’entre un produit étranger de qualité et un très médiocre produit MIB (made in Bangladesh).
Mais désormais, le Bangladesh prend confiance en lui et surmonte ses difficultés. De l’industrie de la confection textile aux pages Internet personnalisées, les produits fabriqués au Bangladesh établissent leur réputation.
Le Bangladesh habille à peu près le monde entier maintenant. Ce que ne nous fabriquons pas, ce sont les chemises Armani. Peut-être que nous les fabriquons, mais « ils » cousent le logo et empochent le bénéfice quand nos élites les achètent.
…(Pageflakes) est une page d’accueil Internet personnalisée, composée de différents modules appelés les “flakes”, qui vous permet de la concevoir et de la personnaliser comme vous l’entendez.
Ce qui a attiré mon attention est le fait que son directeur de la technologie est un Bangladais. Le blogueur 3rd Word View [En] écrit que dix-huit Bangladais travaille actuellement pour la société, tandis que Patricia du blog Underdogs Fight Back [En] nous informe que trois ingénieurs informatiques bangladais ont constitué l’équipe originelle de développement.
La blogueuse adjure les lecteurs bangladais de privilégier les produits nationaux sur les importations étrangères, non seulement parce qu’ils sont moins chers, mais parce qu’ils rendent les Bangladais fiers.