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Vues arabes : La libération d'Alan Johnston

Catégories: Bahreïn, Egypte, Israël, Liban, Palestine, Qatar, Syrie, Action humanitaire, Dernière Heure, Guerre/Conflit, Liberté d'expression, Média et journalisme, Politique, Religion

La libération du journaliste britannique Alan Johnson [1] provoque des réactions sur les blogs aujourd’hui. Voici une rapide revue de blogs du Moyen-Orient.

Manifestation à Bruxelles pour marquer la cinquième semaine de détention

du reporter de la BBC Alan Johnston à Gaza. Photo de quarsan [2].

Quatar:
Depuis le Quatar, Abdurahman [En] écrit [3] :

“J’étais follement heureux ce matin quand j’ai entendu la nouvelle que Alan Johnston avait enfin été libéré. Pendant quatre longs mois, il a été détenu par un groupe que s’est baptisé ‘l’armée de l’islam » : en fait, un clan violent appelé les Dogmush . Pendant cette épreuve, il a été tenu pour mort, puis, plus tard, montré en vidéo avec une ceinture d’explosifs. Quand le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza, ils ont pris soin d’annoncer que la libération d’Alan Johnston était leur toute première priorité et ils ont atteint leur objectif”.

Bahrayn:
Le blogueur de Bahrayn Mahmood Al Yousif [En] dédie un nénuphar [3] à peine éclos au journaliste libéré.

“Ceci est mon tout premier nénuphar. Il a éclos ce matin ! Je suis ravi et j’adore sa couleur. Je suis si heureux qu’ Alan Johnson ait été libéré à Gaza après 140 jours de captivité. Cette fleur de nénuphar lui est dédiée, à lui et à tous les journalistes qui mettent leur vie en péril pour nous informer » écrit Mahmood.

Egypte:
Ibn Al Dunya [En], blogueur égyptien, est également heureux et rend hommage au professionnalisme de Johnston ici [4].

“Je suis vraiment heureux de la libération d’Alan, c’est un des meilleurs journalistes qui a jamais couvert la région, et c’est le seul journaliste occidental à vivre à Gaza actuellement. Le kidnapper, c’était voler les gens de Gaza, les empêcher de communiquer à l’extérieur de la façon la plus éloquente à quel point la réalité quotidienne est dure ici. Ses reportages ont eu un véritable impact. Plus de 200 000 personnes ont signé la pétitions demandant sa libération et je remercie tout ceux qui ont aidé, de toutes les manières possibles, pendant presque quatre moi. Ceci est un grand jour pour Alan, sa famille et la BBC » remarque Ibn Al Dunya.

Toujours en Egypte, Zeinobia écrit [5] [En]:

“Je suis si heureuse que le reporter Alan Johnston soit enfin libre, ce sont des bonnes nouvelles, je suis heureuse pour lui et sa famille. Bien sûr, il a une mine terrible, cela fait plus de cent jours. Bravo le Hamas, le Hamas qui essaie à nouveau de prouver qu’il n’est pas un groupe terroriste barbare comme certains voudraient le faire apparaître. Vraiment, il suffit de voir la réception de Johnston avec Ismail Hania ou même de lire comment il a été libéré. Bravo à Johnston et au Hamas, honte à ce groupe qui prétend être musulman, il n’est pas dans les manières de l’islam de kidnapper un civil sans armes, qui est venu dans notre pays pour dire la vérité, et de le terrifier ainsi”.

Israël:


Desert Peace [En] nous donne des informations sur l’épreuve que Johnson a enduré dans ce billet [6]. Rabbi Yohanna [En], sur son blog Jewlicious, se pose cependant des questions [7]:

“Et qu’advient-il de Gilad Shalit qui est détenu par le Hamas dans la bande de Gaza? Le rusé Hanyeh,q ui pose avec l’ex-captif quelques heures seulement après sa libération, est absolument atroce. Qu’il le couvre d’un drapeau et l’embrasse est dégoûtant. Est-ce que le Hamas n’a aucune honte ? Apparemment non. Et qu’advient-il de Ehud Goldwasser et Eldad Regev, qui sont détenus par le Hezbollah et l’ Iran au Liban ?
Et pour paraphraser Dennis Leary, où est la BBC maintenant? Où sont les défilés pour ceux qui ont été injustement kidnappés ? Où sont les négociations dans les coulisses pour la libération des juifs ? Où est la BBC maintenant ? Je vais vous dire où elle est. Elle couvre le Djihad sur son propre territoire”.

Liban:

Du Liban, Sophia [En] a une vision différente [8] des événements :

“Alan Johnston,le correspondant de la BBC détenu par un groupe radical djihadiste, est libéré aujourd’hui par les efforts du Hamas, deux semaines seulement après que le Hamas ait pris le contrôle de la bande de Gaza.
Les collaborateurs israéliens du Fatah sont amers et en colère. Il y a peut être une logique au-delà de la politique, selon le compte rendu du Guardian de la libération de Johnston. Israël et le Fatah, encouragés par la communauté internationale, ont laissé le chaos et l’anarchie régner à Gaza pour miner l’image du gouvernement du Hamas.Mais l’anarchie est parvenue à de tels niveaux que le Hamas n’avait le choix que de se débarrasser des éléments collaborateurs dans la bande de Gaza. Maintenant qu’il contrôle Gaza, le Hamas peut prouver ce dont il est capable. La libération de Johnston est un signe positif » explique Sophia.

Palestine:
Laissant de côté la politique palestinienne, Amal [En] écrit [9] :

“Alan Johnston est libre. Le Hamas s’arroge la victoire de sa libération, pour montrer qu’ils ont ramené la sécurité et l’ordre à Gaza. J’en dirais plus tout à l’heure. L’important est qu’il soit vivant et libre”.


Syrie:

Mustafa Hamido [En] écrit de Syrie [1]:

“Je peux dire avec un sourire que je suis très heureux de la libération du journaliste britannique Alan Johnston qui a été enlevé à Gaza et a passé plus de cent jours en captivité. Il est libre maintenant et est apparu souriant ce matin après sa libération. Je suis heureux pour lui car c’est un être humain qui a des sentiments. Il a aussi une famille qui devait être morte d’inquiétude pour lui et des amis qui attendaient de le voir pour calmer leur angoisse. Il n’est pas le dernier qui va être kidnappé par des forces armée du monde entier. Il est innocent, je le sais, cependant, beaucoup d’autres jouranlistes enlevés sont aux limites du journalisme et de l’espionnage. C’est vrai que la frontière entre ces deux métiers est un peu floue. Cependant, le journaliste doit s’astreindre à un contrôle étroit pour ne pas devenir un agent d’une faction ou d’une autre. Malheureusement, la plupart de ceux qui sont enlevés sont des agents des services de renseignements et c’est ce qui nous empêche de nous attendrir sur leur enlèvement”.

Amira Al Hussaini [10]