Bosnie-Herzégovine : Anniversaire de Srebrenica

Avant-hier, 11 juillet 2008, la Bosnie-Herzégovine a commémoré [français] le treizième anniversaire du massacre de Srebrenica [en français], que la Cour Internationale de Justice (La Haye) a qualifié l'année dernière de génocide  de la population musulmane de la région.

(Do not par Kitestramrt, licence Creative Commons)

Comme le rapporte le blog Bosnia News [anglais], les restes de 307 victimes récemment identifiées de ce génocide ont été ensevelis lors d'une cérémonie organisée au Mémorial de Potocari, près de Srebrenica, aux côtés de plus de 3 000 victimes déjà enterrées là :

The remains of 307 genocide victims, aged between 15 and 84, were exhumed from mass graves after the end of the 1992-1995 Serbian aggression against Bosnia and identified by DNA analysis.

After leading mourners in prayer, Head of the Bosnian Islamic Community Reisu-l-ulema Mustafa Ef. Ceric called on the European Parliament to proclaim July 11 a day of mourning across the continent.

Les restes de 307 victimes du génocide, âgées de 15 à 84 ans, ont été exhumés de fosses communes après la fin de l'agression serbe contre la Bosnie de 1992-1995 et identifiés grâce à des tests ADN.

Après avoir guidé les présents dans la prière, Mustafa Ef. Ceric, le leader de la communauté musulmane bosniaque Reisu-l-ulema, en a appelé au Parlement Européen pour qu'il proclame le 11 juillet jour de deuil sur tout le continent.

YakimaGulagLiteraryGazett a parlé de cette journée [anglais] sur son blog :

Hasan Nuhanović was on T.V. several times. As was a neighbor of mine she lives close enough to ride the same bus regularly. She lost a son and a husband in the massacre, her son's name was Nermin. I knew the lady's face was familiar. She was shown in ‘Cry from the Grave’ as well as another documentary shown last night.

Today is an official Day of Mourning for the victims of the massacre.

Hasan Nuhanović est passée plusieurs fois à la télé. C'est ma voisine, elle vit suffisamment près pour prendre régulièrement le même bus. Elle a perdu son fils et son mari dans le massacre, le nom de son fils était Nermin. Je savais bien que son visage me disait quelque chose. On l'a vue dans “Cry from the Grave” et dans un autre documentaire qui est passé hier soir.

Aujourd'hui, c'est un jour officiel de deuil des victimes du massacre.

Sur Facebook, plusieurs groupes sont consacrés à la mémoire du génocide de Srebrenica, comme Learn from History: Remember the Bosnian Genocide (plus de 6 600 membres) ou Never Forget Srebrenica 11.07.1995 (plus de 4 200 membres). Le 11 juillet, il y avait même un événement de souvenir en ligne [anglais] organisé sur ce réseau social.

Le premier groupe Facebook inclut des liens vers les onze parties du célèbre documentaire de 1999 de la BBC, A Cry from the Grave (voir la première partie ici). Le blog Bosna Muslim – Media recommande [anglais] une suite intitulée Never Again et propose aussi des liens pour voir les vidéos :

This second film was commissioned as an attempt to judge what had happened since the massacre. Had any degree of reparation been made to those who had lost their families? Had it been possible to bring some of the offenders to justice? Did the world care to remember what had happened in the worst atrocity to be committed in Europe since 1945?

Ce second film a été commandé pour tenter d'estimer ce qui s'était passé depuis le massacre. Est-ce que ceux qui avaient perdu leurs familles avaient reçu une quelconque réparation ? Avait-t-il été possible de traduire certains des coupables en justice ? Est-ce que le monde souhaitait se souvenir de ce qui est arrivé lors de la pire atrocité commise en Europe depuis 1945 ?

Il y a environ un mois, l'organisation des Mères de Srebrenica, qui représente 6 000 parents des victimes, a porté plainte contre les Pays-Bas et les Nations Unies pour avoir échoué à empêcher les forces serbes de massacrer quelques 8 000 Bosniaques. La veille de l'anniversaire du massacre de Srebrenica, la cour batave s'est déclarée incompétence car les Nations Unies jouissent d'une immunité – quoique, comme le fait remarquer Eric Gordy de East Ethnia, “les personnes que les Nations Unies étaient obligées de protéger n'ont été protégées par rien du tout”. Les audiences contre le gouvernement néerlandais commenceront en revanche en septembre.

Commentant la décision de justice, le blog Samaha s'interroge [anglais] :

If an organization such as the UN cannot be held accountable for failing to yield its own conventions then what is going to ensure that they do enforce them? If member states are able to use UN immunity as a scapegoat then what is going to ensure battalions will remain unbiased in conflicts? What is going to keep another genocide from occurring when examples are being set that the UN is either hopeless or unwilling in fulfilling their mandates?

Si une organisation telle que les Nations Unies ne peut être tenue responsable d'avoir échoué à respecter ses propres conventions, alors qu'est-ce qui va nous assurer qu'elle les fera respecter ? Si les États membres ont la possibilité d'utiliser l'immunité des Nations Unies comme bouc-émissaire, alors qu'est-ce qui va nous assurer que les bataillons vont rester impartiaux dans les conflits ? Qu'est-ce qui va empêcher un autre génocide quand il est démontré que les Nations Unies sont soit un cas désespéré soit peu disposées à remplir leur mandat ?

1 commentaire

  • mahmutovic medina

    La Bosnie-Herzegovine est mon pays.Je l’aime beaucoup mais je suis en France et je l’ai quitter ,mais je l’ai toujours dans mon coeur.Je vois Srebrenica .J’ai de la famille dedans morte ,mais cette famille restera toujours du bon cote dans mon coeur.Je m’appelle Medina peut etre que quelqu’un me connais .Aurevoir en Bosnie ce (cao).

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