Ce billet a été traduit par Maxime Gutierrez et David Dos Santos, élèves des classes préparatoires ECS3-ECE5 du lycée Ozenne de Toulouse, sous la direction de leur professeur d'anglais Audrey Lambert.
Pour un pays dont le record de médailles lors des Jeux Olympiques est une quinzième place à Athènes , la 23ème position obtenue aux Jeux olympiques de Pékin, avec seulement 3 médailles d'or (2 de moins qu'il y a 4 ans) mais 15 médailles en tout, n'est pas une incroyable défaite pour le Brésil. Pourtant, que ce soit dans les journaux ou les blogs brésiliens, la déception est le sentiment général qui règne. Ana Diniz [en portugais] écrit qu'il ne faut pas réagir comme cela :
A medalha olímpica é, no fundo, uma afirmação nacional, e é nisso que se fundamenta a frustração brasileira. Mas somos mais que os vigésimos do mundo? Apesar da propaganda ufanista oficial (meu Deus, como eu me lembro da ditadura, com o “eu te amo, meu Brasil, eu te amo”) não somos mais que isso, mesmo. Não é pouco – afinal, há entre duzentos e trezentos países no mundo todo. Estar no primeiro pelotão deve significar alguma coisa, não sei bem o que, se não temos pretensões a hegemonias ou novos impérios. Ou temos?
Dom [en portugais] pèse les bons moments et les difficultés de la participation brésilienne et conclut qu’il s’avère plus facile d’organiser les J.O. que d’en être les champions.
Para se aproximar do brilhantismo de delegações, como a americana, em eventos internacionais, é necessário investir nas escolas brasileiras. O sucesso no esporte passa pela valorização da educação física e a consciência de que atividades esportivas são excelentes instrumentos de inclusão social. Não podemos formar grandes atletas se não temos a base para que eles nasçam.
La médaille d'or en volley était considérée comme une valeur sûre et les Brésiliens ne l'ont pas remportée. Cependant, le pire moment pour les spectateurs brésiliens a été, sans doute, la défaite au football contre leur ennemi juré, l'Argentine. Selon Ricardo Jurczyk Pinheiro [en portugais], ce n'est pas une réelle surprise :
A seleção masculina de futebol continua sendo uma piada, de novo perderam, e de 3 a 0 para a Argentina! Nada mais humilhante, essa é a desforra pela última Copa América. No dia seguinte, Ronaldinho Gaúcho se divertindo, tocando pagode… E todo mundo aqui, de cabeça inchada.
-Marta
-Mort, enchanté de vous rencontrer.
Un jeu de mots avec les mots Marta, nom d’une des stars du football féminin brésilien, et Morto, qui signifie « mort » en portugais, ce qui pour beaucoup définit bien la situation actuelle de Ronaldinho. Dessin de Quinho [en portugais].
Angelo da Cia [en portugais] est heureux que tout soit fini et qu’il n’ait plus besoin :
- Ouvir a história triste do(a) brasileiro(a) que superou um passado de miséria e fugiu da criminalidade graças ao esporte;
– Ouvir a história triste do(a) brasileiro(a) que superou a falta de patrocínio e apoio para chegar às Olimpíadas;
– Ouvir a história triste do(a) brasileiro(a) que superou os preconceitos e venceu no esporte;
– Ouvir a ladainha de que o Brasil não dá apoio a seus atletas;
– Ser humilhados no quadro de medalhas pela Geórgia e a Jamaica;
– Apesar de todas as Odes ao nosso povo humilde, ver que a maioria de nossas medalhas nos Jogos vieram de nossa elite ( Hipismo, Iatismo ) ou da classe média abastada ( judô e natação );
– Ver brasileiros chorando ao ganhar medalhas;
– Ver brasileiros chorando ao perder medalhas;
– Ouvir narradores brasileiros se dizendo emocionados com a conquista de medalhas;
– Ouvir narradores brasileiros se dizendo emocionados com a perda de medalhas;
– Ver o falso público dos jogos. Entendam: Quando mostram uma mancha amarela na platéia em participações brasileiras, geralmente há uma dúzia de nativos que são parentes ou participantes dos jogos. O resto é de chineses “fantasiados” de verde-amarelo, para fazer volume e dar a impressão de que estes Jogos são normais, ou seja, atrairam torcedores do mundo todo.
-d’écouter la triste histoire du Brésilien qui a surmonté la misère et échappé à la délinquance grâce au sport.
-d’écouter la triste histoire du Brésilien qui a surmonté le manque de sponsors et d’aide pour participer aux Jeux olympiques.
-d’écouter la triste histoire du Brésilien qui a surmonté les préjugés et remporté des victoires sportives.
-d’écouter la litanie selon laquelle le Brésil ne soutient pas ses athlètes
-d’être humilié au classement des médailles par la Géorgie et la Jamaïque
-de voir, en dépit de toutes les odes à notre humble peuple, que la plupart des médailles aux Jeux viennent de l’élite (équitation, voile) ou de la classe moyenne aisée (judo et natation)
-de voir des Brésiliens pleurer quand ils gagnent des médailles
-de voir des Brésiliens pleurer quand ils ne se retrouvent pas sur le podium
-d’entendre des commentateurs dire que les Brésiliens étaient émus de la victoire
-d’entendre des commentateurs dire que les Brésiliens étaient émus de la défaite
-de voir le « faux » public des Jeux. Ne vous méprenez pas : quand une tache jaune apparaît dans le public il s'agit normalement d'une douzaine de Brésiliens qui sont des parents des participants ou des participants aux Jeux. Le reste est un groupe de Chinois “déguisés” en vert et jaune pour faire de la figuration et donner l'impression que ce sont des jeux normaux qui ont attiré des fans du monde entier.
Maintenant il est temps de revenir à la vie réelle et de se souvenir que les élections locales sont proches. Comme pour les Jeux olympiques, les Brésiliens ne choisissent leurs représentants locaux que tous les quatre ans et il est maintenant temps de voter. Nicolas Fernandes Gimenes [en portugais] demande aux gens de ne pas l’oublier :
Gostaria também que todos os brasileiros, patriotas.. que choraram pelo futebol feminino, pelo vôlei masculino.. e etc… sejam patriotas nas eleições desse ano, no trabalho, no meio-ambiente… o Brasil seria digno de medalha com certeza!