L'épidémie de choléra qui frappe le Zimbabwe continue de tuer. Le rapport quotidien de l'ONU du 15 décembre 2008 [en anglais] indiquait que la maladie, qui se transmet surtout par l'eau ou la nourriture contaminées, avait tué presque mille personnes (978 pour être exact) depuis le début de l'épidémie en août 2008. Ce nouveau bilan montre une forte hausse du nombre de décès, qui a augmenté de plus de 25 % par rapport au bilan donné 6 jours plus tôt [en anglais] par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L'ONU recense également 18 413 malades du choléra dans tout le pays. L’épidémie [en anglais] touche 9 des 10 provinces du Zimbabwe, et environ la moitié des malades résident à Budiriro, une banlieue très peuplée de la capitale, Harare. La rapide propagation de l'épidémie s'explique par la dégradation du système d'adduction d'eau du Zimbabwe, qui provoque un manque d'eau potable et un manque d'hygiène, et par l'effondrement du système de santé du pays.
Nancy Reyes [en anglais], écrit sur Blogger News Network que les problèmes d'adduction d'eau du Zimbabwe ne sont pas nouveaux :
Au Zimbabwe, les habitants de Harare connaissent et se plaignent des problèmes d'approvisionnement en eau depuis plus d'un an. En janvier 2007, on a rapporté que les égouts polluaient l'eau potable, et il y a quelques mois, on a rapporté que les responsables de la distribution d'eau n'avaient pas d'argent pour acheter les produits chimiques nécessaires à la propreté de l'eau. On ne peut pas dire que l'épidémie était donc imprévisible. À présent il n'y a presque plus d'eau potable à Harare : le réseau a été coupé.
Néanmoins certains sont surpris par l'importance de l'épidémie. PUMA Pundit [en anglais] écrit sur P.U.M.A :
Il est complètement absurde qu'en 2008, un pays puisse connaître une épidémie de choléra. Le choléra !
Dans ce même pays, les êtres humains sont obligés de rivaliser avec les animaux pour trouver des fruits et des légumes sauvages.
La communauté internationale ne doit pas permettre que le Zimbabwe s'effondre au niveau d'un territoire sans état, bien qu'on approche vite de cette situation.
Le président du Zimbabwe Robert Mugabe a osé déclarer la semaine dernière que son gouvernement, avec l'aide des agences internationales, avait mis fin à l'épidémie, et qu'il n'y avait plus de choléra [vidéo en anglais]. Il a aussi accusé [en anglais] le Royaume-Uni et les États-Unis de mener une guerre bactériologique contre son pays, et d'avoir provoqué l'épidémie.
Omotaylor, commentant un article sur AfricanLoft [en anglais] reprenant les déclarations de Mugabe, pense que celui-ci a franchi les bornes :
Mugabe est vraiment un chien enragé. Comment comparer les symptômes d'une guerre bactériologique ou chimique avec le choléra ? Croit-il vraiment que les gens sont aussi idiots ? Bien, il montre au monde jusqu'où va sa FOLIE.
CM, sur Zimbabwe Review, pense [en anglais] que cette crise pourrait avoir un impact durable sur la présidence de Mugabe :
L'épidémie de choléra qui ravage le Zimbabwe est avant tout une tragédie humanitaire. Mais elle aura également des effets durables sur la situation politique confuse du pays… Alors que Mugabe a toujours su étouffer les critiques sur les élections volées ou les violences en abreuvant ses partisans d'un discours anti-impérialiste, ce n'est pas aussi facile à faire avec le choléra. Les gens qui meurent du choléra ne peuvent pas être accusés d'être les valets d'une Grande-Bretagne s'obstinant à vouloir recoloniser le Zimbabwe !
Cette crise sanitaire a également des conséquences graves pour les voisins du Zimbabwe, où l'épidémie commence à se répandre. Des cas avérés de choléra ont été détectés [en anglais] en Afrique du Sud, au Botswana et au Mozambique. Sur son blog Karen Grepin demande [en anglais] que cette menace soit prise au sérieux :
Une grave menace sur la sécurité est en train de gargouiller dans les boyaux de l'Afrique Australe (l'allusion est volontaire). À cause d'une situation sociale, économique, et politique qui se dégrade au Zimbabwe, le choléra se répand rapidement en Afrique Australe. Bien que cette maladie ressurgisse toujours de temps en temps sur le continent, le fait que l'épicentre, le point zéro, de l'épidémie actuelle soit le Zimbabwe signifie qu'on ne va pas pouvoir faire grand chose pour l'arrêter.
Mike Trapido écrit [en anglais] sur Thought Leader, que l'attitude de Mugabe et de son gouvernement a été au plus haut point irresponsable :
Comme la plupart de ceux qui suivent ce désastre s'en rappellent, au début les génies qui entourent Mugabe ont tenté de cacher l'épidémie de choléra. Ce qui veut dire que les citoyens de ce pays n'ont pas eu conscience du danger, ce qui veut dire qu'ils n'ont jamais pris les mesures nécessaires pour l'éviter, mais aussi qu'ils étaient dans l'ignorance sur ce qu'il faut faire face à une maladie qui peut tuer en 10 à 12 heures si elle n'est pas traitée.
En cachant la menace, Mugabe a non seulement mis en danger la population du Zimbabwe, mais aussi toute la région, et on peut en observer à présent les conséquences en Afrique du Sud.
L'OMS lance un avertissement [en anglais] : avec le début de la saison des pluies, et les déplacements accrus de population à l'occasion des fêtes de Noël, le choléra se répandra probablement et il pourrait toucher 60 000 personnes. De nombreux blogueurs, comme PUMABydesign001 [en anglais], appellent à l'éviction de Mugabe afin d'éviter ce désastre :
Ça suffit, Mugabe doit s'en aller. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'ONU n'en font pas assez, ou pas assez vite, pour débarrasser le monde de cet animal. Mugabe doit s'en aller le plus tôt possible.
Photo : Eau Potable, par Julien Harneis,sur Flickr.
1 commentaire
MUGABE c’est un fils de p… et son père etait un chien, résultat, un belle enflure, bon pour l’execution sa mort est souhaitée,qu’il soit maudit sur 20 générations….belles paroles que j’utilise là,mais n’en croyez rien il sera là pour longtemps encore,les pourris s’en sortent mieux que les victimes de nos jours,que personnes n’ait l’audace de me parler des droits de l’homme,quelle belle preuve de l’hypocrisie humaine et de leur soulage-conscience,j’en ri,bonne vie a vous