- Global Voices en Français - https://fr.globalvoices.org -

Ethiopie : Quand l'eau fait la différence

Catégories: Ethiopie, Action humanitaire, Cyber-activisme, Développement, Jeunesse, Médias citoyens, Santé

A la fin de l'année 2008, cinq familles ont entrepris de se rendre en Ethiopie avec leurs filles, pour voir de leurs propres yeux comment leurs dons d'argent, pour l'installation sûre de points d'eau fraîche, propre et sûre, transformaient la vie de familles et de villages tout entiers. Grâce à leur blog et à leurs vidéos, ils ont pu montrer le rôle crucial que joue l'organisation charity:water [1] [en anglais] dans l'exécution de ce projet et peut-être, inciter les internautes à faire plus de dons et à s'impliquer plus.

A l'automne 2008, un généreux donateur de charity: water [1] a fait connaître sa volonté de partir avec sa fille de neuf ans, en voyage en Afrique. Je lui ai proposé de me joindre à eux avec ma fille Julia, qui a neuf ans, elle aussi. Puis, le projet a pris beaucoup plus d'ampleur, comme on pouvait s'y attendre de la part de Scott Harrison [2] [en anglais], le fondateur de charity: water. En effet, en quelques semaines, le voyage regroupait cinq fillettes accompagnées de leurs pères. Malheureusement, le donateur qui avait lancé le projet au départ, s'est désisté et j'ai donc inscrit ma fille aînée, Katie, à sa place. C'est ainsi que la semaine prochaine, cinq filles seront accompagnées de leurs pères et de Scott, en direction de l'Ethiopie. Les filles sont désormais équipées de quatre petites caméras Flip, grâce auxquelles elles pourront parler d'elles-mêmes, partager leur voyage ainsi que les histoires des gens qu'elles seront amenées à rencontrer.

Five for Water [3] (A cinq pour l'eau) [en anglais] est le nom du blog créé par ces familles dans le but de sensibiliser aux conditions de vie des enfants en Ethiopie, de montrer à quel point une eau saine peut être l'évolution la plus significative dans leurs vies et bien sûr d'inciter le plus de personnes (et d'écoles) possibles à se joindre à cette cause.

Dans la vidéo ci-dessus, qu'on peut trouver dans ce billet [4], la jeune Campbell s'aperçoit qu'elle a plus en commun avec les enfants éthiopiens que ce qu'elle aurait imaginé : leurs cours de maths respectifs abordent les mêmes questions.

Pourtant, il y a des différences mineures en apparence mais qui ont leur importance, comme l’écrit [5] Chloe, une autre des jeunes filles [en anglais]:

Plus tard, alors que je prenais des photos des enfants, Gebre m'a expliqué que les gens ne comprenaient pas vraiment ce qu'étaient les appareils photos et les photos elles-mêmes. Quand j'ai montré aux enfants, les photos que j'ai prises d'eux sur l'écran de l'appareil photo numérique, ils semblaient très perturbés. Gebre m'a alors raconté une histoire: un jour, il a pris une photo de 3 garçons, puis l'a montrée à l'un deux en lui demandant qui était sur la photo, celui-ci a reconnu ses deux amis, mais ne savait qui était le dernier (c'était lui-même, qu'il désignait). Il est logique, qu'il ne se reconnaisse pas, puisqu'ils n'ont pas de miroir. Ceci était incompréhensible, pour moi qui me regarde dans le miroir dès que je sors de chez moi, pour vérifier que je n'ai pas de traces de dentifrice ou de restes de petit-déjeûner sur mes vêtements. Ceci est probablement le cadet de leurs soucis, mais ne pas savoir à quoi on ressemble….! Les choses sont vraiment différentes ici, ce sont deux mondes très différents.

Les propos de Carley confirment cette idée [6] [en anglais]:

Nous nous sommes rendus dans une école. Tout y était si vétuste…c'était triste…et j'ai compris à quel point j'ai de la chance. La majorite des salles de classe n'ont même pas de bureaux et de chaises, les élèves s'assoient sur des pierres. Il y avait un tableau noir mais il était très abîmé…

Je suis allée à la bibliothèque et je n'ai vu qu'une vingtaine de livres. Certains étaient des livres d'histoires mais la plupart avait pour thème le VIH-SIDA.

Campbell a filmé [4] des jeunes filles en train de transporter de grands bidons remplis d'eau et elle raconte:

A cause du manque d'eau, les filles doivent marcher longtemps tout en transportant de lourds bidons d'eau. Cela les empêche de faire leurs devoirs scolaires. Ici, j'ai même rencontré une fille qui portait de l'eau hier dans la soirée.
La raison principale pour laquelle, les filles abandonnent l'école est que la population n'a pas d'eau potable ou de sanitaires.

Pour fournir de l'eau à ces populations, il est indispensable d'avoir des dons pour couvrir les frais de creusement des puits et l'installation en elle-même. Dans ce billet et cette vidéo [7] [en anglais], on apprend comment sont creusés les puits à la main:

Il existe diverses manières de contribuer, comme par exemple, très bientôt le Twestival.

Ce Twestival [8] [en anglais] est un festival mondial, organisé par des groupes d'utilisateurs de la très populaire plateforme de micro-blogging, Twitter. Il aura lieu le 12 février 2009, dans plus de 100 villes d'Amérique du Nord et du Sud. Cent pour cent des bénéfices seront reversés à l'organisation Charity:Water [1]; un choix qui a permis de remettre sur le devant de la scène le problème de l'eau et plus précisément la raréfaction de l'eau, sa potabilité et tout simplement son accessibilité. Vous pouvez en apprendre plus sur cette initiative entièrement bénévole et surtout comment contribuer [8] [en anglais], soit en organisant ou en participant à un Twestival dans votre ville, soit en participant sur internet.

Carrying Water by magnusfranklin

Le transport de l'eau par magnusfranklin [9]