Abbass Ould Braham, un journaliste mauritanien sur Internet a été arrêté lundi 16 mars 2009, pour un article qu'il a publié sur le site web Taqadoumy [1]. La nouvelle de son arrestation a été rapportée par Taqadoumy.com et elle a été reprise par plusieurs [1]sites mauritaniens. [2]L'article de Abbass intitulé “La Mauritanie des profondeurs : une des façades d’un nouveau système” (en arabe) traitait du coup d'état du 6 août [3], de la junte militaire et du système politique mauritanien [les liens sont en anglais].
Le journaliste free-lance et professeur à l'Université de Nouakchott, Abbass Ould Braham, a été arrêté par la police. Il était dans un café à Nouakchott avec des amis, lorsque deux agents de police sont entrés et l'ont forcé à sortir avec eux. Les policiers n'ont présenté aucune pièce justifiant son arrestation. Quand ses amis ont demandé aux policiers les raisons de l'arrestation d'Abbass, la police leur a répondu que c'était en relation avec des articles qu'il a régulièrement écrits pour Taqadoumy.com, un site d'informations qui publie des articles critiquant les personnalités politiques actuelles, au pouvoir grâce à un coup d'état. Abbass reste en détention et il n'y a en ce moment aucune information concernant sa libération.
Des dizaines de journalistes mauritaniens ont essayé d'organiser un sit-in tard lundi en face des bureaux des Nations Unies à Nouakchott en signe de solidarité avec le journaliste Abbass Ould Braham, quand la police mauritanienne anti-manifestations les a chargés, tirant des grenades lacrymogènes contre eux et les frappant avec des matraques [4]
Les manifestants dans la rue après que la police anti-émeutes ait tiré des grenades lacrymogènes pendant le sit-in en solidarité avec le journaliste arrêté Abbass Ould Braham (source: Taqadoumy.com [5])
Un groupe de solidarité a été créé sur Facebook [6]pour Abbass.
Ce n'est pas la première fois qu'un journaliste sur Internet est arrêté en Mauritanie ; un autre journaliste, de Taqadoumy.com, Cheikh Ould Ahmed, a aussi été poursuivi [7]dans le passé pour diffamation par un sénateur de Kankossa. Cheikh Ould Ahmed a été libéré, mais reste sous contrôle judiciaire.
Chinguitel et Mauritel, les deux principaux fournisseur d'accès à Internet de Mauritanie ont reçu l'ordre du Procureur général [8], Seyid Ould Ghaïlani, de fermer ce qui est considéré le deuxième plus grand site web d'information du pays. Mauritel [9] l'entreprise publique de télécommunications du pays a appliqué l'ordre de bloquer le site en le fermant [10].Si cela se prolongeait, ce serait en Mauritanie le premier cas [11] de censure d'un site mauritanien en Mauritanie (depuis le coup d’état de 2005 [12]).
En novembre 2008 [13], au moins deux sites web mauritaniens influents ont été piratés. Les deux sites avaient été critiques envers attaqué la junte militaire dirigée par le Général Mohamed Ould Abdel Aziz [14] :
L'agence d'informations Sahara Media [15], considérée comme le premier site d'informations de Mauritanie, avait été bloqué pendant un à deux jours tandis que le site anbaa [16] n'a pas seulement été attaqué, mais son bureau à Nouakchott a été saccagé et ses ordinateurs volés, selon M. Maloum, coordinateur du site web For Mauritania (Pour la Mauritanie), un site militant.
L'attaque contre le site web Anbaa [16] semble à mettre en relation [17] avec son intention de faire des révélations sur des scandales impliquant des hommes politiques et de hautes personnalités publiques du pays.