Des utilisateurs de Twitter au Mexique ont exprimé leur mécontentement à l’égard du système politique du pays en participant récemment à la campagne des votes nuls pour les élections du 5 juillet [1]. Après avoir voté, ils ont emporté leurs téléphones portables et leurs appareils photos dans les bureaux de vote et photographié leurs bulletins nuls. Renonçant à la confidentialité du vote, des citoyens mexicains ont partagé leurs votes de contestation par le biais du web.
Bien que photographier des bulletins soit un délit fédéral destiné à empêcher les fraudes selon les mises en garde du journal Mexicain Milenio [en espagnol] [2], des bulletins « créatifs » ont été publiquement partagés, en utilisant les étiquettes #votomx [3]et #anulArte [4] (jeux de mots sur « nul » et « art »). Cependant, c’est sur Twitcaps [5], un des services qui permet à Twitter de publier des photos en utilisant des micro formats pour les liens, que la mosaïque de bulletins nuls peut être pleinement appréciée : des bulletins barrés, des dessins de la baleine qui apparaît en cas d’erreur sur Twitter, des bulletins qui soutiennent la campagne satirique de Dr. Mono tel que le blog Bunsen [6] en fait la promotion [en espagnol], plusieurs dessins obscènes de pénis, des jurons et même des références à Shakespeare gribouillées au crayon de couleur.
Priscilliana utilise la fameuse baleine de Twitter [en espagnol] [7] sur son bulletin, suggérant ce que d’autres utilisateurs nomment « un échec épique du système » :
Hernandezz a voté pour Dr. Mono [en espagnol] [8], personnage d’une bande-dessinée en ligne [en espagnol] [6] qui parodie les candidats politiques mexicains :
“Todos con Dr. Mono!!1 (O una prueba de que tengo pésimo pulso)”
Hgsantarriga opte pour un message plus direct [9] sur son bulletin, avec un personnage qui ressemble à un rebelle zapatiste [10] :
Aquí comienza la revolución.
Ces bulletins nuls ont été rendus publics dans plusieurs journaux nationaux tels que Milenio [en espagnol] [11], El Universal [en espagnol] [12] et Reforma. C’est le cas de celui qui suit, envoyé à Jordi [en espagnol] [13] qui l’a publié, dont l’auteur est inconnu mais dont on saisit rapidement le message :