La scène suivante peut se voir dans n’importe quelle grande ville d’Amérique latine. Une personne, jeune ou moins jeune, homme ou femme, monte dans un bus de la ville, se présente brièvement, remercie le machiniste de lui permettre de rester à bord, puis arpente l’allée centrale pour montrer sa marchandise aux passagers. Cette scène est tellement banale aussi bien pour le vendeur que pour le passager, que l’un remarque à peine la présence de l'autre. Andrés Rodríguez de Modestamente Humano [en espagnol, comme tous les blogs cités] remarque qu’ «ils emploient pratiquement tous le même discours, et c'est pourquoi beaucoup de gens comme moi mémorisons ce discours qui diffère un peu, mais qui est toujours débité sur le même ton », souvent monocorde de fait.
Photo Esteban Suástegui sous licence Creative Commons. http://suastegui.wordpress.com/2008/05/09/vendiendo-en-los-buses/
Rodríguez est de Quito, en Équateur et il observe que certains marchands ambulants sortent du lot :
Hay casos excepcionales en esto. Hoy hablo de uno de estos casos. Se trata de un vendedor de caramelos, un poco malencarado, pero siempre que se sube al bus vende por lo menos unos 2,50 o 3 dólares, es decir logra que entre 10 y 12 personas adquieran su producto. Justamente logra esto porque hace la diferencia. Al llegar y vender sus caramelos él logra captar la atención de la gente, habla de política, de índices y estadísticas del país, habla de religión, hasta un poco de charla motivacional se manda. Al final siempre dice que aunque él sea solo un vendedor de caramelos eso no implica que no pueda darse un tiempo para leer, estar informado, navegar por internet para poder hablar de cosas interesantes a sus clientes. Luego de su discurso que resulta ser más largo que el del común de los vendedores somos muchos los que nos quedamos con 5 caramelos en el bolsillo y 25 centavos menos, que en verdad no enriquecen ni empobrecen a nadie.
Il y a des exceptions à cette règle. Je vais vous raconter une ou deux de ces histoires. Il y a un vendeur de bonbons, pas vraiment aimable, mais il vend pour 2,50 à 3 dollars de marchandises chaque fois qu'il monte dans l'autobus, c'est à dire qu'environ 10-12 personnes lui achètent quelque chose. Il y arrive parce qu’il fait un peu plus que se présenter. Lorsqu’il monte dans l'autobus, il attire l'attention en parlant de politique, des indicateurs et des statistiques du pays, il parle de religion, et parfois même, il nous fait la leçon, il fait des recherches sur Internet afin de pouvoir parler de sujets intéressants avec ses clients. Après son discours, plus long que celui du vendeur lambda, beaucoup d'entre nous se retrouvent avec 5 bonbons dans la poche et 25 centimes de moins, ce qui honnêtement ne ruine personne
Dans la section des commentaires, Estertor partage son expérience d'un autre marchand ambulant qui se surpasse afin de vendre un liquide pour nettoyer les rayures sur les DVD. Il amène avec lui un lecteur de DVD portable pour montrer comment, après grattage du DVD avec du papier de verre, il suffit d'une application de liquide pour que le DVD puisse à nouveau fonctionner.
Même si, pour de nombreux voyageurs, l'interruption est plutôt malvenue, une partie des voyageurs respecte le dur labeur de ces vendeurs. Ils ne gagnent peut-être pas beaucoup par trajet, mais les ventes s’accumulent tout au long de la journée. Esteban Suástegui, un blogueur guatémaltèque sur Pensamientos de un Suástegui apprécie le travail de ces marchands ambulants.
Pero a pesar de todo, con todas las artimañas que solo un religioso podría saber, y con productos de mala calidad o que vencerán en un mes, a pesar de toda esta bulla, todas las molestias y tanta desesperación que cusan, es agradable cuando uno se pone a pensar que, como ya dijero, intentan ganarse la vida trabajando, que hace todo ese esfuerzo para alimentar a su familia, para no tener que delinquir, para poder hacer de este país un país menos pior…
En dépit de tout, des ficelles du métier que seule une personne initiée connait, et vu la mauvaise qualité des produits ou leur date de péremption dépassée d’un mois, en dépit de tout, du bruit, de tous les inconvénients et de l'exaspération qu'ils provoquent, il est agréable de savoir, quand on commence à y réfléchir, comme on dit, qu’ ils essaient de gagner leur vie en travaillant pour nourrir leur famille, de ne pas recourir à la délinquance, de faire que ce pays soit moins pire.
1 commentaire
Voila un systeme ”D” qui prouve qu’il a de la tolérance dans une nation digne du repect et d’encouragement via la souche de la société.