Des élections présidentielles et législatives se tiendront en Namibie les vendredi 27 et samedi 28 novembre. Un certain nombre de journalistes namibiens [en anglais, comme tous les blogs cités sauf mention contraire] se serviront de blogs pour relater et surveiller ces élections. Les journalistes ont participé pendant deux jours à un atelier sur les TIC organisé par Le portail des élections en Afrique en collaboration avec l'Institut des médias d'Afrique australe (MISA) à Windhoek, en Namibie. Nous vous présentons ces nouveaux blogueurs.
Le blog de Martha Matongo porte son nom, Martha Matongo. Elle fait remarquer que les membres du principal parti d'opposition, RDP, veulent que la Namibie tire quelques leçons de l’expérience du Zimbabwe :
La plupart des membres de la SWAPO qui séjournent dans l’Ovambo et dans le Katutura (Windhoek), ayant pour langue l’Oshandumbala, s'attendent à ce que le RDP n’obtienne même pas un siège au Parlement. Madame Emilia Tuhadeleni, la doyenne des Oshandumbalas, a tenté de me convaincre d’adhérer à la SWAPO et m'a invitée à aller chez elle afin de remplir les formulaires.
N’étant pas d’humeur, je lui ai répondu que je passerai plus tard. Les supporters du rassemblement pour la démocratie – qui ne parlent généralement pas l’Oshiwambo – s'attendent à ce que leur parti obtienne quelques sièges et ils le soutiennent dévotement car ils veulent que ce qui est arrivé à Monsieur Mugabe du Zimbabwe se passe ici également.
« Nous sommes adhérents de la SWAPO depuis si longtemps, mais aucun changement n’intervient dans notre région », disent-ils.
Mulolani traite de la controverse entourant l'appel d'offres pour l’impression des bulletins de vote. Le marché a été attribué à NamPrint, une société qui appartient à la SWAPO, le parti au gouvernement :
Le retrait de la candidature de NamPrint par la Commission électorale de Namibie (ECN) est une initiative que nous approuvons.
Le fait que la candidature ait été retirée suite aux pressions de divers partis politiques qui contestent les élections est un signe certain que la crédibilité de l'élection allait être remise en question.
L'autre aspect important à considérer est que les partis politiques ont bien fait en menaçant de boycotter les élections parce qu'il est évident qu'ils exprimaient leur droit démocratique et cela aurait été une irrégularité certaine d’attribuer le marché à NamPrint étant donné que c'est une société appartient à la SWAPO. Cela n’aurait fait qu’entacher l'ensemble du processus électoral ; ce qui aurait été mauvais pour la démocratie du pays, la Namibie étant encore une démocratie naissante.
Ndahafa indique que deux partis d'opposition, la DTA et le MPG, avaient l'intention de porter plainte contre la Commission électorale de Namibie, en raison de la candidature de NamPrint :
Les partis d’opposition DTA et le MAG portent plainte contre la commission électorale en Namibie pour la candidature à l'appel d'offres de la société « NAMPRINT qui appartient à la SWAPO » pour imprimer les bulletins de vote des élections des 27 et 28 novembre. Les deux partis d’opposition ont refusé d'accepter cette candidature et souhaitent que l’impression des bulletins de vote soit attribuée à une société n’ayant aucun lien avec le parti au pouvoir. Ils avaient donné à la Commission jusqu'au 20 octobre à 17h00 pour annuler la candidature. L'opposition devait se réunir le 21 octobre à 17h00 si elle n’avait reçu aucune réaction afin de définir d’une stratégie.
Pedro décrit le paysage politique en Namibie :
La République namibienne est réputée comme l'un des pays les plus pacifiques et démocratiques d’Afrique, mais les événements récents ont montré combien la politique peut être dangereuse lorsqu'elle a la fièvre électorale.
L'élection est l'élément-clé ou l’ingrédient le plus important d'un pays démocratique, par conséquent, en tant qu’étudiant en journalisme, résidant et étudiant en Namibie depuis presque trois ans, je ne pouvais pas laisser les élections générales passer sans exprimer mon humble opinion d’observateur international.
Tout comme dans de nombreux pays africains, la phase de pré-élection a été marquée par un manque d'efficacité de la Commission électorale concernant la livraison du matériel d'inscription des électeurs. Heureusement ou pas, il ya toujours quelqu'un à blâmer pour les erreurs, et cette fois la Commission électorale aurait reproché au gouvernement de ne pas avoir fourni les véhicules à temps.
Il ya aussi un élément critique qui est devenu une culture, en particulier dans la région de la SADC, où les partis politiques au pouvoir ont toujours plus de couverture dans les média que les partis d’opposition, et la Namibie ne fait pas exception.
Par conséquent, les autres partis politiques ont critiqué la Radiodiffusion namibienne (NBC) pour sa couverture inéquitable de la campagne électorale vis-à-vis de l’opposition.
Vikitoria traite des discours agressifs des campagnes électorales du pays :
Alors que le pays se prépare pour ses élections présidentielles et législatives en Novembre, les partis politiques qui font campagne pour « gagner » n’ont rien laissé au hasard, reproches et remarques désobligeantes à l’adversaire font partie du quotidien.
Lors d'un récent rassemblement de la SWAPO dans la circonscription de l’Omungwelume dans le nord du pays, son secrétaire général, Pendukeni Iivula-Ithana, dans ce qui peut être considérée comme de l’incitation à la xénophobie, a appelé Gwen Lister, le rédacteur en chef du quotidien namibien, un « gros serpent en Namibie ».
Pendukeni Iivula-Itana a en outre averti Gwen Lister que si elle ne faisait pas attention à ses écrits sur les dirigeants de la SWAPO et les autres Namibiens, elle serait prise à partie pour les méfaits commis par ses ancêtres blancs.
Certains partis politiques font leurs campagnes dans les locaux de l'Université de Namibie alors que les règlements de l'Université l’interdisent, écrit Etuna :
Certains partis politiques namibiens ont fait campagne dans les résidences de l'Université de Namibie (UNAM). Le président du SRC de l’université, Job Amupada, a déclaré aux médias locaux, mardi, que des membres du Rassemblement pour le parti démocratique (PRD) faisaient du porte à porte la veille.
Job Amupada a dit que cela était interdit par le règlement et que cela avait perturbé les étudiants qui révisent leurs examens de novembre.
« Les partis politiques ne sont pas autorisés à faire campagne ou à manifester dans les institutions universitaires », a-t-il déclaré.
Un blogueur rapporte que la Commission électorale a commencé la saisie de données statistiques à partir de listes électorales :
Ces derniers temps, la Commission électorale a saisi des données statistiques et des informations collectées lors de l'inscription des électeurs, inscription dont la date-butoir était la semaine dernière. La Commission électorale a engagé du personnel supplémentaire afin d'effectuer cette saisie, qui devait être achevée mi-novembre.
Ces données serviront à la Commission à enregistrer le nombre d’électeurs par région et par circonscription électorale, et faciliteront ainsi le processus électoral.
Vous pouvez également suivre les derniers déroulements des élections namibiennes sur twitter et Le portail des élections en Afrique.