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République Dominicaine : Au revoir au compositeur et musicien Luis “La terreur” Dias

Catégories: Amérique latine, République Dominicaine, Arts et Culture, Musique

La République dominicaine a dit au revoir au compositeur et musicien Luis “la Terreur” Dias [1] [en espagnol],  mort à Santo Domingo le 8 décembre d'une crise cardiaque et de problèmes rénaux, selon l'Agence de presse Efe [2] .Pour les jeunes générations, il est possible que le nom  de Luis Dias ne soit pas pas  familier, particulièrement à l'extérieur de la République Dominicaine, où il est né. Cependant, la jeunesse révolutionnaire des années 70 a assisté au succès de ses chansons, des descriptions simples des coutumes et des sentiments du peuple dominicain.

Photo de Reynaldo Brito. Reproduite avec autorisation

Le surnom  “La Terreur” fait référence à sa capacité de mélanger avec agressivité des  styles divers, comme du rock et du métal au merengue et à des chansons traditionnelles dominicaines, tout en gardant sa sensibilité musicale. Son lyrisme, qui déchire l'âme, est devenu un symbole des batailles et des luttes des années 70, et a atteint un public international.

La chanson Obrero, toma mi mano qui a été enregistrée par des groupes de musiciens militants comme Los Guaraguao (Venezuela) et Expresión Joven (République dominicaine), a été écrite par Luis Dias en 1974. Cette même année, la chanson a été présentée au festival “Siete Dias Con El Pueblo [3]” [Sept jours avec le peuple], qui a lieu en République dominicaine et présente des artistes locaux et étrangers comme Mercedes Sosa, Lucecita Ben í Tez, Danny Rivera, Silvio Rodriguez et le duo Victor Manuel et Ana Belén.

Après les années 70, Luis Dias s'est à nouveau concentré sur le rythme.  En 1983, il a écrit la chanson qui allait en faire un des symboles du carnaval dominicain : “Carnaval (Baile en las des Appels)”, une composition transcendentale, connue également pour figurer dans un des chœurs du tube de la chanteuse Shakira  “Hips don't lie”. [4]

Un exemple de sa musique est Las vampiras, enregistré par Liberius [5] durant un concert, en 2006 :

Son héritage comprend plus de 700 mélodies composées, son influence sur des artistes comme Juan Luis Guerra et Fernando Villalona,   l'aide qui a apporté au rock dominicain, dont il est considéré un des pères fondateurs.

Le blogueur Pedro Genaro [6] résume le sentiment de beaucoup de Dominicains :

Parafraseando la canción de Liborio del propio Luis Días (Luis Díaz Portorreal), el Terror sigue vivo, seguirá vivo porque su legado es enorme y de una calidad incuestionable. Igual que él, estoy en negación…el Terror sigue Vivo!

En paraphrasant la chanson “Liborio” de Luis Dias (Luis Diaz Portorreal), la Terreur est toujours vivante, il continuera à vivre à cause de son énorme héritage d'une qualité incontestable. Comme lui, je suis dans le démenti… La Terreur est toujours vivante !

Victor Manuel se rappelle de la présence de la République dominicaine [7]dans des chansons “de Terreur” :

Los isabelinos tuvieron la oportunidad en una ocasión de verle en persona, pero mas lejos llego una composición suya que hablaba de una belleza única en nuestras costas “La Ensenada”, en el tema Marola interpretado por Sergio Vargas.

Les habitants de la ville de Villa Isabella [8] ont eu une fois l'occasion de le voir jouer en concert, mais bien plus importante a été la musique qu'il a composé pour la beauté unique de notre plage “La Ensenada”, dans la chanson Marola, interprétée par Sergio Vargas.

otonielcolas [9]a partagé une vidéo émouvante de José Duluc (qui a joué avec Luis Dias dans le groupe rock Transporte Urbano) [9], où il rend hommage à son ami en musique :

Également sur le blog Duarte 101, des réactions de la communauté dominicaine sur Facebook et Twitter.