États-Unis : Une semaine d'action nationale pour les étudiants sans-papiers à partir du 22 février

Une autre année sans amnistie et sans attribution de citoyenneté aux étudiants sans-papiers aux États-Unis commence, mais les militants poursuivent leurs actions.

[Les liens sont en anglais] Pendant la semaine du 22 février, des partisans de la DREAM Act – une proposition de loi fédérale qui pourrait aider plus de 65 000 étudiants arrivés aux États-Unis  enfants à obtenir la régularisation de leur statut – organiseront la DREAM Action Week.

La DREAM Act, qui  est à l'étude dans les méandres du Congrès américain depuis 2007, après des lois similaires proposées depuis 2001, est un acronyme pour Development, Relief and Education for Alien Minors Act (Loi sur le Développement, Assistance et l'Éducation des Enfants mineurs étrangers). Si elle était adoptée par le Congrès et signée par le Président Barack Obama pour la transformer en loi fédérale, les étudiants sans-papiers, arrivés aux États-Unis avant l'âge de 16 ans, obtiendraient le titre de “résident temporaire sous conditions”. Bien que la proposition de loi fédérale soit bloquée, les législateurs considèrent l'adoption d'autres lois locales pour aider les jeunes sans-papiers, comme en Floride et au Tennessee.

Students for the DREAM Act

Indépendamment des efforts déployés par les autorités législatives à tous les niveaux, les associations et mouvements comme DREAM Activist et le United We Dream Network invitent leurs sympathisants à prendre part à des séminaires virtuels gratuits – des “webinars” – pour promouvoir “une réforme de l'immigration juste et humaine” aux États-Unis. Quatre séminaires sont offerts : guide de base, guide pour les militants, analyse juridique, et lobby auprès des médias locaux.

Ceux qui militent pour l'adoption de la loi DREAM utilisent le pouvoir d'Internet et celui des médias participatifs pour diffuser des informations sur la semaine d'action à venir.  Les blogueurs de Immigrants in USA (Immigrants aux États-Unis) ont repris l'information et des centaines d'utilisateurs de Twitter échangent des messages sur le sujet.

Une Américaine d'origine sud-coréenne blogue sur le site de Asian Pacific Americans for Progress (Américains d'origine Asiatique ou d'Océanie pour le Progrès) sur l'importance de la loi DREAM, malgré les défis qu'elle pose, et demande à ses collègues étudiants sans-papiers de ne pas “rester dans le silence ou avoir honte”. Elle écrit aussi que ce sujet ne concerne pas seulement les Latino-américains, mais les Asiatiques américains aussi :

Aujourd'hui, j'ai un statut 3.8 GPA, alors que je participe activement à la vie de la communauté. Je travaille dur et je tente de démontrer que tout est possible dans ce pays, malgré ma situation de sans-papiers. Et je vais continuer ainsi à tenter de me poser en modèle pour d'autres personnes, spécialement au sein de la communauté asiatique américaine.

Il y a des milliers d'étudiants asiatiques américains sans-papiers qui combattent chaque jour pour avoir une vie normale tout comme moi. L'immigration n'est évidemment pas l'affaire des latinos uniquement ; elle a des implications pour tout le monde.

Pour maintenir l'attention, malgré les presque 9 ans d'immobilisme, Kemi Bello, sur le site Change.org, révèle qu'une des organisations estudiantines les plus anciennes, la United States Student Association (l'association des étudiants des États-Unis), a adopté une résolution soutenant la réforme de l'immigration et place la loi DREAM parmi ses priorités pour 2010.

Le Conseil exécutif de l'USSA est composé entièrement d'étudiants des universités de tout le pays, et l'organisation a une présence active dans plus de 400 campus. Cette importante coalition d'étudiants a décidé de placer la loi DREAM, avec la Réforme de l'aide aux étudiants, parmi ses priorités pour 2009 et 2010. Sa récente décision de soutenir le CIR ASAP est justifiée en grande partie par le fait que cette législation inclut une mesure pour résoudre le problème des jeunes sans-papiers amenés aux États-Unis dans leur enfance.

Bello fait remarquer sur son blog que l'engagement ne concerne pas que les étudiants sans-papiers, mais tout le monde.

La voix des étudiants – que ce soit celle des étudiants sans-papiers ou des étudiants résidents, celle des étudiants  gays, des étudiants de couleur, des étudiants des groupes minoritaires ou des étudiants âgés – est en train de réveiller l'Amérique.

Voir le dossier spécial de Global Voices sur la loi DREAM Act pour plus d'informations sur les jeunes sans-papiers aux États-Unis.

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