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Togo : les femmes et les jeunes à la découverte des technologies pour le développement

Catégories: Afrique Sub-Saharienne, Togo, Cyber-activisme, Développement, Education, Femmes et genre, Guerre/Conflit, Jeunesse, Média et journalisme, Médias citoyens, Technologie

Le 17 juin, s’est tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, la troisième conférence panafricaine sur les meilleures pratiques en matière de TIC [1] en Afrique francophone (tous les liens sont en français). Alors que la conférence s’est beaucoup plus focalisée sur l’élaboration de stratégies pour venir à bout de la cybercriminalité, la blogosphère togolaise quant à elle, parle du potentiel des technologies de l’information pour le développement, particulièrement les femmes et les plus jeunes.

Sylvanus Abano, sur togo-presse-liberte rapporte que Hamadoun Touré, Secrétaire général de l’Union internationale de télécommunication [UIT] [2] a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers de la cybercriminalité.

« La cybercriminalité coûte 1000 milliards de dollars chaque année, nous sommes plus vulnérables que nous ne le pensons».

Togozine, un important média web togolais, a interviewé Roger Kpakote, informaticien et PDG du groupe RTK à Lomé, sur le développement des TIC dans son pays [3]:

M. Kpakote a crée avec ses amis, l’Organisme pour la Promotion de l’Internet et du Mobile (OPIM) au Togo. [..] OPIM a pour but de promouvoir l’utilisation des outils technologiques par toutes les classes sociales du pays. Il souhaite aussi voir se créer au Togo un pôle d’excellence de compétitivité internationale dédié au rayonnement de la Biotechnologie et des Technologies de l’information. De nombreux projets sont en cours de préparation tels que le 1er Barcamp au Togo.

[4]

Sur le blog de l’OPIM, M. Kpakote décrit la recette de son succès [5] dans le domaine des TIC :

Il faut réunir les trois acteurs-clé que sont : les possesseurs de contenus (dont les journalistes), les entrepreneurs et les développeurs [..] La recette consiste à être présent sur le Net, être utile à un maximum de personnes pour récolter les fruits après. Des conditions qui, pour le moment, ne sont pas réunies en Afrique.

Muriel, étudiante à Lomé, pense qu’en dépit des défis du moment, il y a de l’espoir pour les femmes togolaises dans le domaine des TIC [6] :

Les femmes ont intégré ce nouveau monde malgré toutes les difficultés d’adaptation. Ceci reste un grand enjeux pour la société africaine en particulier et par conséquent pour les femmes africaines qui doivent donc œuvrer activement en saisissant toutes les opportunités que leurs offrent ces nouvelles technologies.

[7]

Claudine Assiba Akapko développe, sur le rôle des femmes dans le maintien de la paix en Afrique [8].

Les femmes et les enfants représentent plus des trois quarts des 40 millions de personnes déplacées à la suite de crises ou de violents conflits sur notre continent. Les femmes africaines ont un rôle particulier à jouer. Il est nécessaire de les impliquer dans les processus de négociation et de construction de la paix [..]
Comment mieux impliquer les femmes au processus de paix ?
1. Appuyer la participation des femmes aux négociations de paix car les femmes rencontrent beaucoup d'opposition quand il s'agit de participer aux négociations de paix officielles.
2. Accroître la participation des femmes aux règlements des conflits et à l'élaboration des décisions; notamment en mettant les femmes aux postes décisionnaires liés aux négociations de paix et à la réconciliation nationale.
3. Former les femmes aux techniques de négociation
4. Une éducation plus juste et meilleure pour les filles : le renforcement des compétencesdes filles par l’éducation est une nécessité.

Les jeunes commencent également à investir la blogosphère. Sur le blog  Médias Jeunesse et Développement, Marie débat de l’importance de rendre tous ces nouveaux médias accessibles au plus grand nombre d’enfants [9] :

Dans les pays africains, on peut distinguer deux catégories d’enfants : les lettrés et les illettrés. Souvent, les lettrés sont issus des familles riches bénéficiant d’une éducation. Par contre, les pauvres n’ont pas souvent cette chance […] L’intégration des enfants dans les clubs médias leur permettra à travers des émissions de témoigner de leur situation et de désormais défendre leurs droits.

Sur cette même plateforme, Détogra Jérôme appuie en parlant des avantages qu’il y a d’impliquer davantage d’enfants dans ce genre de projet [10] :

Leur participation leur permet de donner leur opinion sur la résolution des problèmes de leur milieu pour permettre l’évolution de leur communauté. Le plus grand succès qu’ont connu ces initiatives, c’est que les enfants peuvent imaginer et diffuser leurs idées par les nouveaux médias.[..] Il faut souligner qu’au début, nos parents n’étaient pas pour cette participation, mais par la suite, en nous voyant travailler, ils ont compris que c’est à notre avantage.