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Algérie : des internautes dénoncent l’exclusion de l’Egypte au Salon international du livre

Catégories: Afrique du Nord et Moyen-Orient, Algérie, Egypte, Arts et Culture, Littérature, Relations internationales
[1]

Logo du Salon International du Livre d’Alger (SILA): http://www.sila.dz/

La décision d’exclure les éditeurs égyptiens du Salon international du livre d’Alger (SILA) n’a pas été du goût des Algériens. En effet, dans un appel rendu public cette semaine, des citoyens de toutes les catégories sociales ont dénoncé la décision du Commissaire du SILA [2] d’interdire d’exposition les livres égyptiens lors de la prochaine édition de cet évènement:

Le commissaire a invoqué, en guise de justification, la campagne haineuse menée contre l’Algérie par certains médias égyptiens ainsi que le mauvais traitement subi par des citoyens algériens lors de la rencontre, au Caire, entre l’Équipe nationale de football et son homologue égyptienne, ont souligné les signataires.

À notre avis, il s’agit bien d’un chauvinisme délirant qui révèle, en fait, le peu d’égard que le livre en particulier et la culture en général ont toujours eu dans notre pays et une propension de certains de nos responsables à dénoncer au lieu d’éduquer », ont encore dénoncé les signataires.

Pour sa part, le blogueur, R.Z, a affirmé [3]que :

Ceux qui ont décidé ce blocus sur le livre égyptien, ne peuvent être que victimes d'une overdose d'excès de zèle et d'un nationalisme à un sou et qui pue l'allégeance…. » Et d’ajouter : «Pour l'instant, et sans diminuer de la valeur de nos illustres écrivains (Kateb Yacine et Assia Djebar), le seul homme de lettres arabe à avoir inscrit son pays au Nobel de littérature, c'est Najib Mahfoud. Bon, il se trouve que c'est un égyptien, ce n'est pas de sa faute. On ne choisit pas sa nationalité. Il le méritait. Pas pour sa nationalité mais juste pour son talent».

Dans une réaction à la décision algérienne, Adel, un internaute algérien,  regrette [4] que :

à chaque fois qu’il y a un problème dans nos pays arriérés, il faut que le pouvoir s’immisce. Si Bouteflika avait laissé les instances du football algérien régler le problème après le caillassage du bus et pas dit oui à la poursuite du match, le problème aurait été résolu aux niveaux des fédérations. Fierté algérienne mal placée jusqu’où tu nous mèneras ?

En attendant la réaction des autorités algériennes, le blog d'Ahmed Bensaada publient la liste de dizaines d'Algériens qui ont signé une pétition pour dénoncer la “sanction” [5]infligée aux éditeurs égyptiens.