[Les liens de ce billet sont en espagnol, sauf mention contraire.]
Tension. Tel est le mot qui résume la situation actuelle en Équateur. Hier, la police a entamé une grève en occupant l'aéroport international de Quito et la principale caserne de la ville en opposition au président Rafael Correa [FR]. La grève qui a débuté à Quito à 8h répond aux modifications apportés à une loi sur les services publics qui réduisent les primes dans plusieurs entités publiques. Au cours d'une tentative d'établir le dialogue avec les corps de police, le président Rafael Correa a été victime d'une attaque au gaz lacrymogène, suite à laquelle il a été admis à l'Hôpital Métropolitain de la capitale.
Le cours des événements se développe très rapidement et diverses sources ont, dès hier matin, fourni de nouvelles informations. Sur Twitter, les citoyens font état de routes bloquées, d'attaques, de casses dans les banques, tout en partageant leur opinion sur la situation. Le site web de La Patilla propose un résumé sous forme de graphique détaillé et transmet les paroles du président lors de son affrontement avec la police : « Tuez-moi si vous le voulez ». Plusieurs organisations sociales et sites web institutionnels ont manifesté leur soutien à M. Correa devant les bâtiments gouvernementaux, selon le média indépendant ALER. Le journaliste Paúl Mena Erazo (@PaulMena) rapporte :
Partidarios del presidente Correa se concentran a las afueras del Palacio de Gobierno, en Quito. #policiaec

Des citoyens descendus dans les rues pour manifester leur soutien au gouvernement. Twitpic de l'utilisateur @ppviche publiée avec son autorisation.
Réactions
Malm Ecuador (@mapucha) explique :
El mercado central tomado, los aeropuertos cerrados y los cuarteles de policía tomados porq les quitaron los juguetes!!!
De Guayaquil, Fernando Astudillo (@ferastudillo) communique :
Llantas quemadas a lo ancho de varias vías de Guayaquil. Los estudiantes vuelven a sus casas. Anuncios de saqueos, caos.
Ricardo Landivar (@RL360) :
bancos de guayaquil cerrados. Caos vehicular en calle balsamos y calles cercanas #policiaecuador
José Merino (@PPmerino) partage un discours prononcé par le Président et d'autres liens contenant diverses informations :
#ecuador Discurso de Correa frente a soldados en rebelión http://ow.ly/2Mr74 y dos notas: http://ow.ly/2Mr86 http://ow.ly/2Mr8o

Manifestation devant la cour de justice provinciale. TwitPic de l'utilisateur Iván Andrés Muñoz @ivandresi publiée avec l'autorisation de celui-ci.
Diverses réactions qualifient le soulèvement policier de «coup d'état », bien que les avis divergent car l'armée équatorienne n'est pas intervenue. Quoi qu'il en soit, l’état d'urgence a été déclaré.
Nicolas R. Muñoz (@nicolasrmunoz) donne son opinion sur Twitter :
No soy partidario de Correa.. Pero un golpe de Estado no es la solución!! Este “antidoto” seria peor que el veneno
Raúl Vidal (@RaulVidalC) informe de la situation à Cuenca, une des principales villes du pays :
La policia ya esta actuando en #Cuenca. estuvieron en la Feria Liber en donde hubo intento de saqueo #Ecuador
Juan Martinez (@Jamartinb) invite tous les esprits à se calmer :
No a intentos de golpe en #ecuador menos aun publicidad golpista A mantener la calma. No al amarillismo
Luis Larrea (@lalarrea) dit :
Solo en Ecuador la policia se va de huelga y el Presidente agrava las cosas en vez de mejorarlas. De Ripley!
Santiago Flores (@Santiaxo) :
Ser policia y actuar de esta manera, profesionalmente es igual de grave que ser un doctor ver a alguien muriendo y no hacer nada…
Les utilisateurs de Twitter et les médias rapportent des cas de pillages dans plusieurs villes du pays :
RT @viottocnn: Hay reportes de saqueos en Quito y Guayaquil. Pte. permanece en el hospital #policiaec
Manifestations
Les Équatoriens publient des vidéos sur YouTube montrant différntes manifestations et protestations :
Les utilisateurs de Twitter ont également mis en ligne des images des manifestations. Perfil a rassemblé un certain nombre de clichés envoyés par les citoyens sur Twitter et le journal Hoy a publié ses photos officielles sur Flickr.
Solidarité sur Twitter
Le parti au pouvoir, Alianza País, a appelé à la solidarité et à la défense du gouvernement, répondant à la requête de María Paula Romo, membre de l'Assemblée. Juan Montalvo (@ECsinCensura) dit à ce propos :
Ma Paula Romo dicie q estas no son las formas de hacer las cosas: mientras pide q la gente se enfrente a a policia a defender la rev taloka?
María Paula Romo (@mariapaularomo) a informé sur Twitter que des policiers avaient pénétré dans le bâtiment de l'Assemblée nationale :
Policias golpearon a 2 asambleistas, una está desmayada y la están atendiendo. Golpearon tambien a la gente d teleamazonas. Es inaceptable!
Sur Twitter toujours, la Présidence du pays (@Presidencia_Ec) a annoncé:
Presidente continuará gobernando con una política de justicia y dignidad http://bit.ly/aG1hAz vía @elciudadano_ec
Sur Facebook, RADIO PÚBLICA DE ECUADOR informe :
Gobierno argentino muestra su respaldo al gobierno ecuatoriano. ‘La cancillería argentina da testimonio de su confianza en la institucionalidad democrática del hermano país y en la autoridad política del Presidente constitucional, Rafael Correa, para encontrar el mejor encauzamiento en defensa de los altos intereses del pueblo y el gobierno ecuatorianos’.
Plus tard, des tweets ont fait état d'une tentative d’enlèvement ou de séquestration du président Rafael Correa de la part d'un groupe de policiers qui se trouve à l'intérieur de l'établissement hospitalier dans lequel M. Correa est pris en charge. Des journalistes et des citoyens, tel qu'Estefani Espin (@estefaniespin) ont aussi rapporté que :
LOS MEDIOS PRIVADOS FUIMOS OBLIGADOS A DEJAR DE TRANSMITIR, SOLO EL CANAL DEL ESTADO ESTA EN CADENA NACIONAL.