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Hongrie : le réservoir de boues toxiques est toujours dangereux

Catégories: Europe Centrale et de l'Est, Hongrie, Action humanitaire, Catastrophe naturelle/attentat, Economie et entreprises, Environnement, Gouvernance, Médias citoyens

[Liens en hongrois sauf mention contraire] Les médias du monde entier ont suivi [1] la coulée de boues toxiques qui a inondé des villages de l'ouest de la Hongrie en début de semaine. Le désastre de cette coulée de boues toxiques provenant du réservoir d'une usine de traitement de l'aluminium a frappé sept villages de la zone :  Tüskevár, Kolontár, Kisberzseny, Somlóvásárhely, Apácatorna, Devecser, Somlójenő. (carte en ligne ici [2])

Selon un article paru samedi [3] dans le journal hongrois Népszabadság, les victimes sont au nombre de sept, et une personne est toujours portée disparue. Beaucoup de villageois ont été brulés par les boues toxiques déferlant sur leur village.

Un besoin urgent d'aide

Le gouvernement hongrois a ouvert un site [4] avec des information sur la coulée de boues rouges, sur les mesures prises et sur la situation dans la zone. Samedi 9 octobre, les habitants de Kolontár ont été évacués à cause du risque d'une nouvelle coulée de boues. Lors d'une conférence de presse [5], qui s'est tenue sur les lieux, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré : “[…] des fissures sont apparues à la fin de la nuit dernière dans le mur de soutien nord du réservoir ; on craint un danger de nouvel effondrement. Les experts ont examiné ce mur et conclu qu'il y a un risque réel d'effondrement, et que les boues toxiques accumulées derrière se deversent. […]”

Le communiqué de presse fait état de l'évacuation de 750 habitants de Kolontár, provoquée par les risques d'une possible nouvelle coulée de boue. La police est en alerte, au cas où la commune la plus proche du mur Nord, Devecser, qui compte 6000 habitants, doive être évacuée également. Pendant ce temps, des digues sont construites pour protéger les habitants.

Les autorités hongroise ont ouvert un compte bancaire national appelé Fonds d'aide hongrois [6]. George Soros [7], [en français] financier hongrois-américain, a fait don de un million de dollars aux victimes des boues rouges, et  George Pataki [8] [en français], ancien gouverneur de l'état de New York, lui aussi d'origine hongroise, a demandé à tous les Hongrois dans le monde d'aider les familles dans le besoin.

La vidéo ci-dessous contient aussi des informations pour ceux qui souhaitent aider les victimes. Ces images on été tournées par une chaine de télévision hongroise juste après que la vague de l'inondation ait touché les les zones habitées : des personnes couvertes de boue rouge, des maisons démolies par la vague de boues toxiques.

Tamás Mészáros, qui blogue sur les lieux mêmes,  a écrit ceci [9]mercredi :

[…] En fait, il y a beaucoup de voitures qui passent sur la petite route entre  Kolontár et Devecser. On voit beaucoup de voitures des services de secours. Un hélicoptère de la police tourne au dessus de Kolontár. Les camions de secours de l'armée, des équipes d'urgence, des voitures de police et la chaine Duna TV sont aussi sur les lieux. Ils tournent des images près de la maison commune de Kolontár. Les policiers sont postés au carrefour. Des camions de l'armée arrivent. Voir ça est très déprimant. Tout est plein de ce monstre rouge. Dans le fossé près de la route, le monstre rouge coule toujours. Sur le balcon de la maison commune, il y a beaucoup de gens avec des ordinateurs portables. Certains traduisent en anglais. De l'eau minérale est empilée à l'entrée. A l'intérieur, beaucoup de vêtements et de bottes entassés en une pile. En dehors de Kolontár, beaucoup d'objets métalliques, des roues de voitures et des ustensiles ménagers sur la route. […]

Tamás a aussi raconté [10] l'évacuation de samedi, provoquée par la boue désormais sèche qui se transforme en nuages de poussière. Poussière qui peut être également toxique, et qui l'a obligé à porter un masque en faisant des courses.

Il demande [11] des bottes en caoutchouc, des sacs de couchage, des couvertures et de l'aide pour nettoyer.

Un groupe Facebook [12]a été ouvert pour faire la liste des besoins dans les communes sinistrées :  Magdi Novák fait la même chose sur son blog [13].