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Equateur : le gouvernement investit les réseaux sociaux en ligne

Catégories: Amérique latine, Equateur, Cyber-activisme, Gouvernance, Liberté d'expression, Médias citoyens, Politique, Technologie

[liens en espagnol sauf mention contraire] Partant du constat que le gouvernement équatorien se sert de plus en plus d'internet et des réseaux sociaux, on peut se demander si cette tendance est une manifestation de la volonté du gouvernement de jouer la transparence en utilisant les nouveaux médias ou s'il s'agit plutôt pour le gouvernement de contourner le silence des médias équatoriens sur lui.

Alexandra Ayala, du Centre International des Hautes Études en Communications d'Amérique Latine (@ciespal) [1], mène des recherches [2] sur la présence en ligne du président équatorien, Rafael Correa [3] [en français].

El portal oficial de la Presidencia de la República (www.presidencia.gob.ec), es multimedia e interactivo, permiten a sus visitantes enlaces directos con una serie de canales y redes sociales como: El Ciudadano, periódico digital oficial del Gobierno; facebook; twitter; youtube; vimeo; flickr; livestream; canal de distribución de audios; canal de distribución de PDF; canal de distribución de power point; sitio streaming en vivo; ministerios, entre otros

Le site officiel de la présidence d'Équateur (www.presidencia.gob.ec [4]) est interactif et riche de contenus multimédia. Il contient aussi des liens qui permettent aux visiteurs d'accéder à des sites associés, comme El Ciudadano, [5] le journal en ligne officiel du gouvernement, et aux comptes sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter [6]YouTube [7], Vimeo, Flickr, Livestream ainsi que des sites de partage de clips audio, fichiers DPF et Powerpoint.  Il y a aussi un lien vers un site de vidéos en stream et des liens vers les sites des différents services du gouvernement.

Le Centre International des Hautes Études en Communications d'Amérique Latine a publié [8] plusieurs tweets [9] sur les résultats de son étude :

#ciberactivismo [10] El monitoreo arroja como resultado que la actividad del presidente en redes sociales es alta [8]

#ciberactivismo [10] (cyberactivism) : Cette recherche a été motivée par la présence en ligne toujours croissante du président d'Équateur sur les réseaux sociaux

#ciberactivismo [10] Rafael Correa fue el primer presidente latinoamericano que tuvo un blog. Eso se le reconoce a internacionalmente

#ciberactivismo [10] (cyberactivism) : Le président d'Équateur, Rafael Correa, a été le premier président d'Amérique latine à avoir son propre blog.  C'est un fait reconnu dans le monde entier.

La page Facebook [11], “Presidencia de la República de Ecuador” (Présidence de la république d'Équateur) a plus de 9 000 fans et le compte Twitter, “Presidencia de Ecuador” (@Presidencia_Ec [12]), a 27 866 [12]“followers”.

[13]

Parler de politique sur les réseaux sociaux n'a rien de nouveau, mais le gouvernement équatorien est un cas assez unique.  Par exemple, voici ce que Edward Gonzalez écrit sur la grève de la police [14] et les troubles [en français] du 30 septembre :

EN ECUADOR el lider de la policia nacional y el presidente ya no son amigos.. por lo menos eso dice sus cuentas en facebook jiji..

Le chef de la police nationale d'Équateur et le président ne sont plus amis … en tout cas c'est ce que leurs comptes Facebook disent, hahaha

En Équateur, il ne s'agit pas d'un sujet mineur.  Depuis cinq ans, les Équatoriens s'expriment sur l'inefficacité du  gouvernement comme sur les affaires politiques et judiciaires sur internet et par l'utilisation des nouvelles technologies dans la région andine.

Comme le souligne [15] le journal en ligne Juventud Rebelde,

Facebook [16] ha devenido una vía de información y de movilización alternativa, donde los simpatizantes del presidente ecuatoriano suben videos y fotos, enlaces con publicaciones de diarios y televisoras y comentan la situación del país en el grupo El grupo llamado «No al golpe de Estado en Ecuador».

Facebook [16] est devenu un média alternatif pour partager les informations et mobiliser les supporters du président d'Équateur, qui peuvent publier des vidéos et des photos ainsi que des liens vers des articles de journaux et des émissions de télé.  Ses supporters peuvent aussi discuter des prises de position de l'Équateur en publiant des messages comme par exemple sur la page du groupe Facebook  “No al golpe de Estado en Ecuador” (Non au coup d'état en Équateur).

Sur Facebook, “Marcha por la decencia nacional [17]” (Marche pour une morale nationale) et “Verde Esperanza [18] (Vert espérance) sont des initiatives qui soutiennent le président Correa sur les réseaux sociaux.

ALT1040 [19] explique l'utilisation des réseaux sociaux par le gouvernement équatorien par les tendances pro-opposition des médias nationaux.

En mi último viaje a Ecuador noté como algunas acciones hechas por el presidente Rafael Correa están siendo extrañamente ignoradas por los medios masivos ecuatorianos, mi ejemplo favorito es el pago de la deuda al Fondo Monetario Internacional, una gran y positiva noticia que casualmente no aparece en ningún lado de la página principal de El Universo [20], supuestamente el diario más serio de ese país, aunque sí tienen un artículo al respecto, pero que es sumamente pequeño y una simple reproducción de un cable de Reuters;

Pendant mon dernier séjour en Équateur, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer comment les grands groupes d'information évitent de couvrir tout ce qui concerne le président du pays, Rafael Correa.  Mon exemple préféré est une énorme histoire, quand l'Équateur a remboursé sa dette au Fonds Monétaire International : il n'y en avait aucune mention à la une de El Universo [20], le journal soit disant le plus “professionnel” d'Équateur,  et il fallait tourner plusieurs pages pour trouver un entrefilet qui semblait être un copié-collé de la dépêche de Reuters.

Les pays étrangers commencent à reconnaitre l'importance des réseaux sociaux en ligne en Équateur et plusieurs comptes sont apparus pour couvrir les affaires du pays – des comptes comme ceux de Centro Knight UT [21] (@centroknightut [22]), Gerardo Albarrán (@saladeprensa [23]), @twitvenezuela [24] et des comptes Twitter [25]qui ont couvert la grève et les émeutes du 30 septembre.

La dépendance aux réseaux sociaux et à Internet encourage les incidents, et des découvertes.  En une occasion, le site officiel de la présidence a été piraté et mis hors service. LaPatilla [26] a couvert cet incident qui lui a permis de découvrir des côtés “sexy” de la personnalité du président.

El presidente de Ecuador, Rafael Correa, también tiene su Facebook. En él se retratan varias de sus facetas durante su mandato en ese país. Allí Correa muestra su lado más “pícaro y sexy”, además de sus habilidades musicales…

Le président équatorien, Rafael Correa, a aussi un compte Facebook.  Ce compte montre différents aspects de lui durant son mandat.  Le président Correa semble montrer son côté “effronté et sexy” sur Facebook ainsi que ses talents musicaux…”

B10, un portail de discussion sur ce qui se passe en Équateur, a publié un article sur le compte Facebook [27] de l'ancien président d'Équateur, Lucio Gutiérrez [28], l'homme que le président Correa blâme pour le soulèvement de la police le 30 septembre.  Tout ceci montre que les réseaux sociaux peuvent centraliser les questions politique et les informations et assurer une forme de transparence et la participation des citoyens.