Le Dr Mohammed Alabdulkareem a été arrêté après avoir publié un article sur l'effectivité de la réglementation politique dans la famille royale [en arabe]. Ce professeur de droit saooudien est titulaire d'un doctorat en jurisprudence islamique, et enseigne à l’université Al-Imam Muhammed ibn Saud. Il n'en était pas à son premier article, il en a écrit plusieurs autres sur les questions politiques intérieures saoudiennes.
L'arrestation
Selon la page Facebook des partisans du Dr Alabdulkareem, il avait fait part après la publication de l'article à son ami Abdullah Almalki qu'il s'attendait à être arrêté .
Reporters sans Frontières indique que le Dr Alabdulkarim a été arrêté chez lui par quatre hommes sans mandat le 5 décembre, 12 jours après avoir publié l'article.
Pour la libération du Dr Alabdulkarim
Réagissant à l'arrestation, les médias sociaux ont retenti d'appels à la libération de l'universitaire. Deux pages ont été créées sur Facebook pour sa défense. Ce sont : “Libérez le Dr.Alabdulkarim” et “Nous sommes tous Mohammed Abdulkarim.” En outre, sur Twitter le hashtag #FreeDrAbdulkarim a été créé pour demander à ce qu'il soit relâché, et de nombreux billets de blog ont été écrits appelant à sa libération. Voici quelques-unes de ces réactions :
Le blogueur Talaf pose des questions sur son pays :
Sur Twitter, Abdulrahman Alnasri, est prêt à se faire arrêter lui aussi pour défendre son pays :
Sur la page de soutien à l'universitaire, Khaled Alhojoori commente :
لم يعطونهم هامشا من الحرية ثم يعتقلون هذا الهامش؟
لقد أصبحت حياة الناس تبعا لأمزجة البعض ،، تضيع سنوات من عمرك لا بأس بذلك ،، فهي ليست ملكا لك ،، هي ملك لغيرك
كان الله في عونك أخونا محمد ,, فنحن لا نملك غير الكلام ، وأخشى أن يصادر
Pourquoi leur donnent-ils une petite marge de liberté, pour la reprendre ensuite ?
Un grand nombre de vies dépendent de l'humeur de quelques-uns. C'est bien de gaspiller des années de votre vie, parce qu'elle n'est pas à vous, elle appartient aux autres.
Qu'Allah soit avec toi, frère Mohammed. Nous n'avons rien d'autre à offrir que nos paroles, et nous craignons que même cela nous soit ôté.
Et pour conclure, Nofah s'est inquiété du sort du Dr. Alabulkarim, se demandant s'il allait passer le restant de ses jours derrière les barreaux, comme beaucoup d'autres prisonniers politiques :