Mexique : L’affaire Florence Cassez affecte les relations diplomatiques avec la France

Ce texte a été traduit par Faustin Moinet et Nora Toumi, élèves des classes préparatoires ECS3-ECE5 du Lycée Ozenne à Toulouse sous la direction de leur professeur Audrey Lambert.

Le Mexique et la France connaissent des problèmes croissants dans leurs relations diplomatiques [en anglais], suite à la condamnation pour enlèvement d’une ressortissante française au Mexique. Florence Cassez et a été arrêtée en 2006, accusée d’enlèvement et condamnée à 60 ans de prison ferme. Le petit ami de Florence Cassez était le meneur d’une bande nommée « Los Zodiacos » (le zodiaque), et à plusieurs reprises lors des confrontations, les kidnappés l'ont identifiée comme un membre de cette bande.Voici quelques réactions de blogueurs mexicains.

En 2009, le président Nicolas Sarkozy s’est rendu au Mexique et lors de son passage dans le pays il a demandé la mise en liberté de Florence Cassez.  Celle-ci aurait pu être rapatriée en France mais les autorités mexicaines ont refusé de la laisser partir devant la pression exercée par les associations mexicaines contre les enlèvements. Leurs arguments étaient basés sur leur méfiance à l’encontre des autorités françaises, qui pourraient réduire sa peine à l’arrivée dans son pays. Le blog AguaChile décrit les pressions de ces organisations auxquelles le gouvernement mexicain a dû faire face :

Au Mexique, notamment, d’importantes ONG anti-enlèvements telles que Alto al Secuestro d’Isabel Mirande de Wallace, México SOS d’Alejandro Marti et Causa en Comun de Maria Elena Morera sont persuadées [en espagnol] de la culpabilité de F. Cassez et appellent le président français, le lunatique Nicolas Sarkozy, à rester en dehors de cette affaire.

Cette année, “L’année du Mexique en France” devrait être fêtée avec plus de 350 événements culturels et commerciaux répartis sur toute l’année 2011. Au départ, la France a fait savoir qu’elle irait de l’avant malgré les récents événements et qu’elle utiliserait en partie les manifestations culturelles pour attirer l’attention sur la situation critique de Florence Cassez. Les autorités mexicaines ont annoncé qu’elles ne soutiendraient pas le déroulement des événements de « l’année du Mexique » et qu’elles ne permettraient pas le transfert de Florence Cassez.

Sur Twitter, des citoyens du monde entier ont élevé la voix. Juliamanda Garza (@juliagarza) a envoyé un message aux journaux français :

Monsieur #Sarkozy: Ne “#Cassez” pas la relation Franco-Mexicaine! cc: @lemondefr @Le_Figaro

L’internaute  enrique-ana (@Desmorningchouu) a publié sur Twitter un message dans lequel il soutient que la décision de Sarkozy était fondée sur sa quête de popularité :

Francia – Mexico Cassez objeto d discordia, ocacionado p politicos franceses q no encuentran como subir popularidad en elecciones proximas

Le conflit à propos de l’affaire Cassez entre la France et le Mexique a été causé par des hommes politiques français qui ne savaient pas comment faire augmenter leur cote de popularité en vue des prochaines échéances électorales.

Santo Garcia (@Santo_) plaisante  sur la situation :

@Sarkozy te cambio una Cassez por una Bruni?? jalas o te pandeas??

@Sarkozy, je t'échange Cassez contre Bruni ? T’es partant ou pas ?

Sur le blog Vivir Mexico [en espagnol], Ximena Vega nous livre son point de vue optimiste et évoque le fait que la société mexicaine devrait tirer un enseignement de la situation :

Me parece que una gran lección que México debe aprender de todo esto, además de que Sarkozy haría cualquier cosa por aumentar su nivel de popularidad de ese vergonzoso 38%, es que se deben vigilar los procesos de preservación de la escena del crimen y toma de declaraciones. Una policía federal y estatal mejor capacitada y más profesional puede ser la gran diferencia entre un juicio exitoso y, bueno, una crisis diplomática o un secuestrador en libertad.

Outre le fait que Sarkozy ferait n’importe quoi pour faire grimper sa cote de popularité au-delà de ce 38% déshonorant, je pense que le Mexique devrait tirer une grande leçon de tout cela, à savoir que les scènes de crime devraient être mises sous surveillance tout comme les déclarations et les dépositions. Une police d’état et une police fédérale mieux entraînées et plus professionnelles peuvent faire une grande différence entre des poursuites judiciaires fructueuses et, disons, une crise diplomatique ou un ravisseur en liberté.

Le Président mexicain Felipe Calderon et le Président français Nicolas Sarkozy lors du dîner du G20 le 26 juin 2010. Photo du compte Flickr du gouvernement fédéral du Mexique (Licence CC BY-NC-SA 2.0)

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