Il ne fait aucun doute que le réseau social Facebook a facilité [en anglais] les manifestations des soulèvements populaires en Tunisie et en Egypte ; les gouvernements de nombreux pays, y compris la Chine, [en anglais], se montrent extrêmement méfiants vis à vis des activités de leurs concitoyens sur Facebook. Au Cambodge, cependant, ce site n'est pas encore considéré comme une menace par les autorités.
Les politiciens de ce pays, et à leur tête le premier ministre Hun Sen [en khmer et en anglais] ( au pouvoir depuis 1985) ont crée leurs propres pages sur Facebook, où ils interagissent avec les citoyens et internautes cambodgiens.
Une nouvelle mode domine le pays actuellement : les Cambodgiens composent des chansons dédiées à Facebook, comme par exemple ‘Facebook, c'est la fin de l'amour [en khmer] ‘, dans cette vidéo téléchargée sur YouTube par l'utilisateur lotusresortandspa le 11 mars dernier.
La musique pop cambodgienne a déjà produit un bon nombre de chansons consacrées à ce réseau social. Le blog Cambodia Khmer Magazine [en anglais] nie être fan de ces chansons, mais l'auteur du blog se dit néanmoins impressionné par la popularité de ces mélodies auprès des Cambodgiens.
Ci dessous, quelques exemples de chansons sur Facebook téléchargées sur YouTube (toutes en Khmer):
- ‘Facebook perturbe mon amour ‘
- ‘Facebook c'est la fin de l'amour ‘
- ‘Commence par t'inscrire sur Facebook, l'amour existe’
- ‘Facebook friend! Ma petite amie m'a laissé tomber’
- ‘Les larmes coulent quand on surfe sur Facebook’
- ‘Des larmes envoyées via Facebook’
- ‘Souffrir à cause de Facebook’
- ‘Une nuit avec Facebook’
- ‘Facebook attend l'amour’
Khmerbird [en anglais] est surpris de la mode de ces refrains, mais se dit d'accord avec les chansons qui attribuent à Facebook l'échec des relations amoureuses. Dans ce billet, ‘The effect of Facebook has been written in Cambodian songs (l'effet de Facebook a été cité dans les chansons cambodgiennes,‘ il dit :
C'est un peu surprenant d'écouter la chanson, mais cela pourrait être vrai quelque part.
Khmerbird mentionne une chanson de Khemarak Sereymon, intitulée ‘Facebook perturbe mon amour’ et il en explique le message :
Il explique dans la chanson que depuis la création de Facebook, sa petite amie ne semble plus s'intéresser à lui comme auparavant. Il se sent complètement abandonné. Sa partenaire passe son temps à communiquer avec d'autres personnes sur Facebook. Ceci évidemment pourrait nuire sérieusement à leur relation.
Le Cambodge, selon le site socialbakers.com [en anglais], compte seulement 250 000 utilisateurs de Facebook, soit un taux de pénétration de 1.73%. Mais avec la vague actuelle d'inscription de politiciens sur Facebook, et ces artistes qui composent des chansons sur ce réseau, Facebook va attirer probablement encore plus de Cambodgiens.