Publié sur Global Voices en anglais le 11 juin
[Liens en anglais] Le 11 juin dernier, Jyotirmoy Dey, un journaliste expérimenté, grand spécialiste de la criminalité, a été abattu à bout portant par un individu non-identifié à Powai, à Mumbay. M. Dey, journaliste confirmé, était rédacteur en chef en charge de l'investigation à Mid-Day, un des principaux journaux de Mumbai. Son meurtre a choqué et indigné, tout particulièrement la communauté journalistique. Les réactions se sont multipliées dans les médias traditionnels comme sur les réseaux sociaux.
Voici quelques réactions ce jour-là sur Twitter :
@suhelseth: Il est choquant que dans une ville comme Bombay, un journaliste assidu et innocent puisse perdre la vie, en plein jour, parce qu'il faisait son travail. Triste.
@HafeezChachar : Je suis choqué par la nouvelle de la mort de J Dey, plus connu sous le nom de “Commander J” auprès des journalistes de la ville.
@KanchanGupta :Le meurtre de Dey est un rappel effrayant du poids de la mafia et du crime organisé. Les journalistes indiens devraient manifester. C'est un jour triste pour les médias.
@suchetadalal: J Dey s'occupait des informations sur la criminalité…Il est difficile de croire, après le meurtre, que la police n'ait pas eu d'indices de ses informateurs ou du milieu, ou qu'elle n'ait pas eu d'avertissement.
@jiteshpillaai: Une prière silencieuse pour le courageux soldat J Dey. A une personne qui croyait au vrai journalisme. Qui croyait en une cause. Et qui vivait pour la vérité.
@Minissha_Lamba: Je suis toujours sous le choc de la nouvelle du meurtre en plein jour du journaliste J Dey. La justice doit être ferme, rapide et définitive.
Depuis 1992, 28 journalistes ont été tués en Inde, dont 14 à Bombay. Le journalisme est un des fondements de la confiance dans le pays. L'Inde n'a plus beaucoup de journalistes d'investigation.
Le secteur des médias est abasourdi. Nous croyons fermement que le journalisme ne se soumettra pas aux voyous et à la mafia, qui empêchent des voix comme celles de J Dey de s'exprimer. Son meurtre est une attaque contre la liberté d'expression.
Nous respectons son courage et exprimons nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Le milieu criminel de Bombay – peut-être la mafia du pétrole ou celle des carrières – serait derrière ce meurtre. Le Premier ministre indien, M. Manmohan Singh, a condamné le meurtre, le décrivant comme “choquant et inacceptable”.