Le Sénégal se prépare pour l'élection présidentielle de février 2012. A huit mois du scrutin, la société civile du pays a déjà protesté contre diverses tentatives du président sortant, Abdoulaye Wade, 85 ans, de s'accrocher au pouvoir.
Un mouvement appelé “Y en a marre [1]” est apparu d'abord sur la Toile puis s'est diffusé dans la jeunesse qui a manifesté [1] le 19 mars 2011, contre le chômage, les coupures d'électricité, et contre la politique d'ensemble du gouvernment Wade.
Le 23 juin, manifestations et émeutes ont à nouveau flambé à Dakar contre un amendement constitutionnel [2] qui aurait permis au Président d'être élu avec seulment 25% des voix [3], et aurait créé un tout nouveau poste de vice-président dans l'exécutif.
Le même jour, la diaspora sénégalaise a manifesté en France devant l”ambassade et le consulat du Sénégal. Le rassemblement a été rapidement dispersé par la police. Madmadou [4], un utilisateur de Twitter qui habite Paris, raconte :
La police française a embarqué les manifestants devant l'ambassade du #Sénégal et aux Invalides. Vais poster sur twitpicbientôt. #ticketwade
Sur la photo ci-dessous publiée [5] par le même utilisateur, ont voit des Sénégalais rassemblés devant l'ambassade, entourés de véhicules de police français :
Le site internet d'informatons sénégalais Walf Fidjri [7] indique que 200 personnes ont été arrêtées à l'ambassade, et 31 au consulat.
Selon l'un des manifestants, cité sous condition d'anonymat, les gens n'ont pas compris pourquoi la police française a procédé à des interpellations. Il ajoute :
Il parait que même les policiers ont été étonnés de recevoir un tel ordre.
Une vidéo des incidents au consulat a été mise sur Dailymotion [8], sous le profil du Parti socialiste du Sénegal [9]. On y voit les manifestants occupant le consulat, avec les policiers français aux portes qui les tirent dehors :
Occupation du Consulat du Sénégal à Paris contre… [10] par socialisme-republique [11]
Le consul général du Sénégal à Paris a formellement porté plainte [12] pour les dégâts causés par les manifestants pendant leur présence dans les locaux.