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Togo : Trêve fragile après cinq semaines d'agitation étudiante

Catégories: Afrique Sub-Saharienne, Togo, Education, Gouvernance, Jeunesse, Médias citoyens

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices Objectifs du Millénaire 2011 [1].

La lutte des étudiants du Togo pour de meilleures conditions d'enseignement entre dans sa cinquième semaine [2], et malgré une récente trêve, les tensions restent vives dans la capitale Lomé [3].

Un vent d'apaisement sembla souffler sur les manifestations organisées par le Mouvement pour l'Épanouissement des Étudiants Togolais – MEET, lorsque les étudiants obtinrent des autorités la réintégration [4] du président de leur association le 30 juin. Abou Seidou, un étudiant à l'Université de Lomé [3], avait été précédemment expulsé pour avoir prétendument causé des troubles sur le campus.

Cette réintégration était supposée ouvrir la voie à des négociations. Mais malgré cette première victoire symbolique, et l'appel subséquent du MEET à ne pas manifester vendredi 1er juillet 2011, une frange de la population étudiante décidé de maintenir la pression sur le pouvoir et aller manifester.

The July 1, 2011 demonstration in Lomé, Togo. Image by Morgan Coolpot Bello on Facebook. [5]

La manifestation du 1er juillet 2011 à Lomé, au Togo. Photo de Morgan Coolpot Bello sur Facebook.

Charles Le Bon, un blogueur [6] local, décrit les événements dans un billet écrit le lendemain :

en craignant que cette journée ne soit un vendredi noir, vu le soutien de la quasi totalité des parti politiques, de la société civile et des organisations de défenses des droits de l’homme, le gouvernement est revenu dans la nuit du jeudi 30 juin sur la décision d’exclure pour six (6) ans le président du MEET.

Une scène où la police frappe violemment un étudiant a été filmée le 1er juillet et mise sur YouTube [7] le 4 par Sylvio Combey [8], un journaliste [9] togolais. Ce dernier affirme avoir été lui aussi tabassé par les forces de l'ordre pendant qu'il filmait. A la 25e seconde, on entend un policier lui demander en français de remettre sa camera, ce que le journaliste refuse en disant : “Pourquoi, parce que je travaille ?”:

Pendant ce temps, les étudiants togolais n'ont toujours pas fait triompher leurs revendications principales de meilleures conditions d'enseignement, dont l'augmentation et le paiement de leurs bourses.

Ce billet fait partie du dossier de Global Voices Objectifs du Millénaire 2011 [1].