Brésil : Des inondations frappent à nouveau l'Etat de Sainte Catherine

Les fortes pluies qui se sont abattues sur l'Etat de Sainte Catherine dans le sud du Brésil ont de nouveau causé l'inondation de plusieurs villes. Depuis le 8 septembre 2011, des inondations, des crues soudaines et des glissements de terrain ont frappé 96 villes de la région et, selon les  principales informations,  près d'un million de personnes en ont été affectés.

En 2008, l'Etat de Sainte Catherine avait connu une tragédie similaire, ainsi que l’avait rapporté Global Voices. Dès lors, on s'attendait à ce que certaines mesures de prévention soient prises par les autorités responsables, mais avec trois morts et plus de 15 000 personnes relogées dans des abris de fortune, il apparaît clairement que peu de choses ont été faites.

Romário Badia. Photo from Twitter's user Isabela Belli (@belinhaah__)

Romário Badia. Photo from Twitter's user Isabela Belli (@belinhaah__)

La ville d'Itajai, l'une des plus touchées, a vu 80% de sa surface urbaine occupée par les eaux en crue des fleuves Itajaí-Mirim et Itajaí-Açu– comme cela avait déjà été le cas lors de la catastrophe de 2008.

Les internautes ont utilisé les outils en ligne pour montrer l'ampleur de la catastrophe. Dans une vidéo postée sur YouTube le 8 septembre, on peut voir  les dégâts qui ont été causés dans la ville de Brusque:

Un autre internaute a filmé les conséquences de la catastrophe dans la ville de  Rio do Sul, l'une des villes les plus gravement frappées par les pluies et qui demeure encore  isolée des autres zones:

Blumenau, la troisième plus grande ville de l'état de Sainte Catherine, a aussi souffert des précipitations ; cet internaute a enregistré le moment où un chauffeur de camion a décidé d'affronter les eaux du fleuve  Itajai-Acu, engendrant encore plus de dégâts:

Les conseils municipaux des régions touchées ont eux aussi commencé à utiliser les outils en ligne pour venir en aide à la population locale. A  Itajai, le blog Desabrigados (Sans abri)  [en portugais] a été créé afin que les habitants puissent y inscrire les noms des personnes disparues et les lieux où elles s'étaient réfugiées.

La diminution des précipitations a permis d'entamer des opérations de secours, plusieurs internautes ont commencé à se mobiliser via le réseau social de Twitter, et par le biais du mot-clic  #chuvaemSC (#raininSC).

En dépit du grand sens de solidarité dont ont fait preuve les habitants, ceux-ci sont  plutôt indignés.  Ce phénomène n'est en rien une nouveauté pour les Brésiliens. Début 2011, une catastrophe  semblable avait frappé la région montagneuse de Rio de Janeiro, faisant plus de 500 morts.

Dans un compte-rendu publié [portugais] sur le blog de Luis Nassif, Sergio Lamarca souligne le développement de zones résidentielles et commerciales dans des régions où l'équilibre entre la nature et les activités économiques demeure  fragile. Il ajoute :

(…) o desafio de daqui para frente em caso de que a cada ano ou dois anos termos uma enchente e ficarmos 15 a 20 dias com a economia da região paralisada, considero que medidas proativas devem ser tomadas. Para isso a sociedade organizada, as universidades e o poder público devem juntar os esforços para dar uma solução para quem vai viver nesta região nos próximos 30 anos.

(…) Je crois que le défi désormais, dans le cas où nous aurions une inondation tous les ans ou tous les deux ans et que l'économie locale stagnerait pendant 15 à 20 jours, serait de prendre des mesures proactives. Pour ce faire, les associations, les universités et le gouvernement doivent unir leurs forces afin de fournir une solution à ceux qui vont vivre dans cette région ces 30 prochaines années.

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