Un groupe [8] Facebook avait été formé pour appeler à la libération de Vincent Nzaramba. Certains intervenants sur la page du groupe l'ont qualifié de “prisonnier d'opinion” et plus de 800 personnes se sont joints à ce soutien.
Morris P'LORENG'A [9] écrivait :
Alors que la journée se termine, nous ne devrions pas oublier Vincent Nzaramba qui pourrait être entrain de subir de graves tortures physiques et psychologiques dans les mains de ce régime meurtrier du NRM [National Resistance Movement] .
James William Mugeni [10] indique que des copies virtuelles du livre sont déjà accessibles :
C'est curieux que des copies en ligne soient déjà disponibles à travers le pays. “L'HOMME EST FINI”
Steven Mukuma [11] souligne ce que la ministre de l'Information a déclaré à la presse, que la police avait fait preuve de brutalité durant l'arrestation de Vincent Nzaramba :
Oui, je pense qu'il y a eu un usage excessif de la force contre Vincent, comme l'a justement souligné Karooro Okurut hier. Je voudrais répéter ce qu'elle a dit. N'a-t-il pas tous ses droits constitutionnels et naturels, comme tout autre citoyen ?
Enx Nux [12] dit que cette arrestation souligne la faiblesse du gouvernement :
C'est malheureux, mais bien, d'autre part, car c'est le seul moyen pour le gouvernement de trahir ses faiblesses, et donc de faire appel à nous pour le soulager du fardeau. Il me vient de sourire chaque jour, de sourire quand je pense que le gouvernement continue à révéler le niveau de sa faiblesse, mais ce même sourire disparaît car personne n'est prêt à nous unir pour former un gouvernement d'unité nationale. Concentrons-nous et conservons des ambitions fortes pour sauver ce pays.
Nina Mbabazi [13] se demande comment l'accusation faite à Vincent Nzaramba d'”incitation à la violence” peut résister à l'examen des faits :
Nzaramba Vincent [14] qui vient d'être libéré sous caution, a écrit un livre que certains lecteurs ont mis sur Facebook et je vois clairement qu'il déteste les M7S (partisans de Musuveni). Mais incite-t-il à la violence ? A-t-il appelé à la mort de personnes, dans le style de Al Shabaab ? C'est le meilleur coup de publicité pour son livre parce que la plupart d'entre nous ne l'aurait pas lu.
Un journaliste ougandais, Don Wanyama [15] se demande sur sa page Facebook pourquoi le gouvernement s'inquiète de livres distribués gratuitement, étant donné le peu d'Ougandais qui lisent ; cependant, que le livre soit disponible [16] en ligne a permis à de nombreux utilisateurs des médias sociaux de l'avoir et le lire.