Un mois seulement après l'occupation du quartier financier de Wall Street à New-York, les actions collectives continuent à se diversifier en cette ville tandis qu'un plus grand nombre de personnes occupe de nouveaux espaces publics. Les militants des associations des minorités en zones urbaines qui – durant trop longtemps – ont supporté les inégalités politiques, économiques et raciales sont en train d'exprimer leur indignation. Pour l'heure, les quartiers du Bronx [1], de Brooklyn [2], de Washington Heigths [3], de East Harlem [4] et de Jamaica [5], dans le Queens ont répondu : présents !
Malik Rashan, l'un des fondateurs du mouvement pour l'intégration des minorités “Occupy the Hood [6]“// “Occupez le quartier !” [en anglais], explique que lorsqu'il s'est aperçu de la présence d'afro-américains et de latinos sur la Place de la Liberté , il a décidé de les inviter à se joindre à lui.
Voici ci-dessous une interview de Malik mise en ligne par Eliad19606 :
Le mouvement People of Color /#OccupyWallStreet [7]// Gens de couleur/#Occupez Wall Street [en anglais] a été créé pour la même raison. Ce collectif espère “développer la conscience critique du mouvement” et continuer à intégrer les personnes les plus touchées par la crise économique.
Sur sa page “Personnes de couleur” est conservée la liste des actions entreprises (et celles à entreprendre) tout comme les procès-verbaux des réunions organisées. Dans l'un de ceux-ci, figure par exemple l'annonce d'un groupe partenaire de danse, Mexica, qui s'est rendu à Wall Street le 10 octobre pour rendre hommage à la Terre mère et aux ancêtres. Deux compte-rendus sur cette rencontre, Dispatches from Indigenous People’s Day Part 1 [8] & 2 [9]// Dépêches sur la journée des autochtones/indigènes partie 1 [8] et 2 [9] , ont respectivement été rédigés par Thanu Yakupitiyage et Saara Azadi.
Dans cette vidéo mise en ligne par Thanuska, on peut voir une partie de la cérémonie:
Dans le billet Représenter la présence des minorités dans la narration de “Occupy Wall Street” d'Adrienne K sur son blog Native Appropriations [10]//Conquêtes autochtones [en anglais], l'auteur analyse l'utilisation de l'image et du langage lors de l'intégration des minorités dans ce mouvement grandissant.
Tandis que ces manifestations continuent à occuper les rues, les journaux, Internet, les chaînes de télévision et nos esprits, nous en venons à nous demander: comment pouvons-nous célébrer nos multiples histoires, identités et combats tout en luttant ensemble pour la transformation profonde de notre société ? Est-ce possible ? Bien sûr que oui. C'est ce qui est en train de se passer dans les rues de New-York et en tant d'autres endroits du monde.
Albor Ruiz du journal Daily News [11] a récemment signalé le travail du groupe de volontaires qui a traduit les deux premières éditions du journal Occupy Wall Street Journal. Ces traductions sont coordonnées par la traductrice portoricaine Mariné Pérez. Nous tenons à souligner aussi que le mouvement Occupy Boston [12] a un compte Twitter en espagnol (@occupybostonesp).