Durant la crise post électorale en Côte d'Ivoire [1], les trois universités du pays (Cocody [2], Abobo-Adjamé [3]et Bouaké [4]) ont été fermées et les cités universitaires vidées de leurs occupants. Si cette mesure a été saluée par bon nombre d'Ivoiriens à l'époque, aujourd'hui nombreux sont ceux qui se posent des questions face au flou qui entoure la réouverture des dites universités.
La mesure de fermeture répondait à un double objectif : libérer les chambres illégalement occupées par des non étudiants (surtout les membres de la puissante et par ailleurs armée Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire [5]) et réhabiliter les bâtiments, dans un état de délabrement avancé.
[6]Une salle de l'université de Cocody, Abidjan, 13 octobre 2011. Photo Alex en Afrique, Copyright Demotix
Si les travaux ont démarré en grande fanfare avec les visites médiatisées du ministre de l'enseignement supérieur Cissé Bacongo [7], les incertitudes [8] autour de la date de la reprise des cours ne rassurent pas du tout les étudiants, les enseignant et les parents.
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Ces derniers jours, le débat s'est déporté sur les réseaux sociaux et notamment Twitter. Antoine Mian (@Mianseh [10]), militant pour les TIC dans l'enseignement, a mis en exergue les risques de fermeture prolongée des universités :
Les micro-blogueurs ne se sont pas faits prier pour poser directement la question à Alain Lobognon [15], l'un des rares ministres ivoiriens à avoir un compte Twitter actif, Marc Antoine Hodonou [16] l'a interrogé :
Plus pragmatique, Don Prince [19] propose une solution médiane qui permettra la poursuite des travaux et la reprise des cours :
@princedonk [20] Ce que je veux dire, c'est que les cours peuvent se faire avec une partie de l'université en chantier, avec un min de précautions! #sosUniv [12]
Selon lui, l’Institut National Polytechnique Houphet Boigny [21] (INP-HB) a déjà prouvé que cela pouvait bien marcher. Cette grande école publique basé à Yamoussoukro ( la capitale politique) a une antenne à Abidjan et des étudiants étaient logés sur le campus de Cocody. Malgré la fermeture des cités U de Cocody, les cours ont bien continué à l'INP-HB comme le rappelle Prince Don [19].
@princedonk [20] Malgré la fermeture des universités, l'antenne de l'INPHB situé à l'université de Cocody continuait de fonctionner, exemple a suivre #sosUniv [12]
Si cette solution était étendue aux universités, des amphithéâtres et autres salles seraient rapidement remise en état et les étudiants pourraient reprendre les cours malgré la fermeture des Cités U.
Pour d'autres, les difficultés liées à l'hébergement et au transport à Abidjan invitent à proposer d'autres solutions, comme l'enseignement à distance. Hagger55 [22]propose ainsi :
@hagger55 Cours en ligne ; méthode de visioconférence pour rattraper années déjà entamées @anarshy [23] @Sanders225 [24] #sosUniv [12] #civ2010 [14] pour faire vite
Mais vu l'absence d'installations prévues à cet effet et le faible taux d'équipement des ménages en matériel informatique, cette solution a peu de chances d'aboutir comme le rappelle Stephane Kouakou (@iamstephanek [25]) :
@iamstephanek [25] Taux d'équipement? @hager55 [22]: Cours en ligne; méthode de visioconférence pour rattraper les années déjà entamé @anarshy [23]@Sanders225 [24]#sosUniv [12]
Pour rassurer les uns et les autres, le ministre Alain Lobognon annonce :
@MIANSEH [10] La date est connue. Elle sera rendue publique début novembre par le GOUV #ci225 [26] Évitons les erreurs du passé #civ2010 [14]