Le dimanche 30 octobre 2001 se sont déroulées en Colombie les élections régionales [en espagnol] afin de désigner les élus des administrations publiques locales : gouverneurs, assemblées départementales, maires, conseillers municipaux, et assemblées administratives locales.
La Colombie est divisée administrativement en 32 départements (regroupant des communes) dirigés par un gouverneur. Ces départements possèdent chacun une Assemblée départementale, et chaque commune (appelée municipalité ou ville selon son nombre d'habitants) possède quant à elle un maire et plusieurs conseillers qui s'occupent fondamentalement de ce qui se passe dans la Commune, et des assemblées administratives locales qui représentent les quartiers.
En raison de l'importance des postes à pourvoir, ces élections sont tout aussi suivies que les élections présidentielles. Les citoyens ont été attentifs à ce sujet, et cette préoccupation s'est ressentie dans les médias citoyens et les réseaux sociaux.
Beaucoup ont incité à voter, indépendamment du candidat ou du parti politique ayant leur préférence [tous les tweets cités dans cet article sont en espagnol].
De l'étranger, RosaCris (@rosacris) a écrit :
Cada voto es importante. Por eso mi colombianitis. Es la primera vez q no votaré. Aprendizajes para la próxima q esté fuera del país. Iré…
Et le journaliste en ligne Juan Martín (@juamac) a lancé :
A menos de dos horas para que finalice la jornada electoral, ¿ya votaron? #Yocuidomivoto

Centre administratif La Alpujarra, complexe à partir duquel le Département d'Antioquia et la Commune de Medellín sont administrés. Photo du Secrétariat aux Transports et à la Circulation de Medellín (CC BY 2.0)
Des nouvelles ont circulé en permanence par téléphone afin de dénoncer les irrégularités, et le site Pilas con el voto a mis en ligne des infographies actualisées reprenant les informations envoyées par les citoyens.
Víctor Solano (@solano), blogueur et journaliste, a annoncé depuis Bogotá :
Línea gratuita para reportar irregularidades durante #VotoCo: 018000912005
Alors que PAPpereza (@papereza) faisait savoir que :
Por ahora Antioquia le gana al país en materia de irregularidades electorales denunciadas en Pilas Con El Voto
Quelques citoyens ont publié le bilan de ce qu'ils avaient vécu, à la fin de la journée.
Carlos A. Ramirez (@Caligular) a dit :
Muy tranquilas y con buena asistencia las votaciones en el centro occidente de Medellín. Una ligera lluvia humedece el final de la jornada.
Et Comunicacion Wiki (@Wikiperiodismo) a rapporté que :
Largas filas se registran en algunos puestos de votación en Cali, el invierno azota el norte del Valle y relativa normal del órden público
D'autres réflexions ont été publiées à la fermeture des bureaux de vote, comme celle de Luis Alirio Calle (@LuisAlirioCalle), au sujet de l'achat de voix :
El problema del mundo no es de cositas, de regalitos, de empleítos. El problema del mundo es de conciencia.
Depuis Medellín, Juan Mosquera (@lluevelove) a déclaré que :
Son los que han decidido que su voto no tiene precio los que harán la diferencia al final del día.
Certains ont fait connaître leurs réactions au moment où le dépouillement commençait, comme Carlos Correa Cano (@kloscorrea) :
Por favor pueblo colombiano no le vamos a echar la culpa a Dios… El abstencionismo y los elegidos es culpa nuestra.
En comparant avec le football, M. Arias (@chori) a dit :
Oir resultados de elecciones me genera la misma sensacion que ver penaltis, pero más larga. Que cosa maluca.
Raigohead (@raigohead) a lancé un avertissement depuis Medellín :
Tengan miedo. Mucho Miedo.
Depuis cette même ville, Perla Toro (@PerlaToro) a écrit alors qu'on annonçait élus maires de Bogotá et de Medellín [en espagnol] les candidats Gustavo Petro et Aníbal Gaviria :
Dios existe y al pueblo le queda gente honesta. #elecciones2011
Angel, du blog PC Web, fait part de ses critiques [en espagnol] :
Era impresionante cómo los “placeros” (aludiendo al parecido con los vendedores ambulantes de las plazas, los que venden aguacates, gafas y cosas por el estilo) de los partidos se abalanzaban sobre los electores para inducirlos a votar por sus candidatos.
Et il poursuit en s'interrogeant sur le fait qu'en Colombie il n'y ait pas de vote électronique :
Independientemente de los votos recogidos el día de hoy ciudad por ciudad en Colombia, creo que ya es hora (hace mucho rato es hora) de estar manejando el voto sistematizado, sin tarjetones de papel, sin tanto personal en las mesas, es más, uno debería poder hacerlo desde su casa si así lo prefiriera como elector, siempre y cuando valide su cédula, su huella digital y/o su rostro en el sistema para evitar suplantación de identidad. Pero no, aquí en este país de lentos en términos digitales, prefieren despilfarrar millonadas en tarjetones, personal supernumerario, jurados, testigos, etc. y no invertir en tecnología de punta que agilice procesos y les de transparencia.
Un appel a également été lancé via Facebook [en espagnol] à déposer un bulletin disant « Non à la réforme de la loi 30 », avec pour objectif d'attirer l'attention sur la réforme de l'éducation supérieure [en espagnol] menée par le gouvernement actuel.
La surprise du jour a été la victoire du vote blanc dans la commune de Bello (département d'Antioquia) qui devra recommencer les élections [en espagnol].
Pour conclure, une réflexion pertinente de Ana Vallejo (@anavallejoc) :
Lo que creo es que nos preocupamos el dia de elecciones y luego no hacemos control ciudadano para que las promesas sean cumplidas.
On peut suivre [en espagnol] les opinions sur ces élections avec les mots-clés #elecciones2011 et #VotoCo.