Les chiites [en français] d'Egypte n'ont pas pu commémorer le martyre de l'Iman Hussayn Bin Ali, petit-fils du prophète Mohammed, dans la mosquée Al Hussayn du Caire. Beaucoup d'entre eux ont par ailleurs été arrêtés. Dans la Libye voisine, les mosquées et sanctuaires soufis [en français] ont été détruits par des salafistes. Ces attaques contre la liberté de culte dans des pays désormais débarrassés de leur dictateur font réagir les internautes.
La minorité musulmane chiite d'Égypte n'avait pas le droit de pratiquer publiquement sa religion en Egypte sous Moubarak- pas plus que les étrangers chiites vivant en Egypte. Cette année, après la chute de Moubarak, ils ont décidé de célébrer l'Achoura [français] publiquement, pour la première fois [arabe].
Un des fidèles avait annoncé :
Pas vraiment optimiste sur le niveau de liberté en Egypte aujourd'hui, Tarek Galal avait fait ce commentaire :
Plus tard, le même journal [arabe] annonçait que la mosquée et le sanctuaire de Al-Hussayn, où environ 1 000 personnes s'étaient réunies, avait été fermés, et que certains fidèles rassemblés pour la commémoration avaient été arrêtés. Les commentaires sur la nouvelle s'interrogeaient sur le niveau de liberté qu'il est possible d'attendre dans le pays aujourd'hui [arabe].
@Psypherize: les chiites égyptiens arrêtés alors qu'ils célébraient c#Ashura devant la mosquée Al-Hussein. Et vous croyez que vous êtes libres ? #Egypt #Tahrir
@SalmaIhab: Ok, vraiment ! Les gens n'ont pas permis aux chiites en #egypte de célébrer l'Achoura. Vraiment ! Je croyais que c'était une nouvelle ère et tout ça…Oh purée !
@SarahZaaimi: je suis outrée ! Ils ont arrêté beaucoup de chiites aujourd'hui en Egypte qui essayaient de commémorer l'#Ashura à Al Hussayn !
D'autres étaient tout simplement stupéfaits d'apprendre qu'il y avait des Égyptiens qui pratiquaient l'islam chiite en Egypte.
Certains ont eu des réactions hostiles, comme @ahlalsunna2, qui avertit de se protéger de ce qu'il nomme “le cancer chiite en Egypte”, ou comme ce commentateur de l'information sur Al-Ahram, qui écrit :
Les personnes arrêtées ont été relâchées après cinq heures d'interrogatoire.
En Libye, le pays voisin, où une autre révolution s'est déroulée cette année, on a appris que les sanctuaires soufis libyens avaient été attaqués. Le Conseil National de Transition (CNT) et les autorités libyennes ont condamné ces actes, ce qui a provoqué différentes réactions sur Twitter.
Salah Fadhly :
iAmaal répond :
La liberté de culte va-t-elle refleurir après les révolutions arabes ? Ou bien les extrémismes réussiront-ils à imposer intolérance et sectarisme ?