[Liens en portugais, sauf mention contraire] En quelques dizaines d’années, le Brésil s’est hissé au rang des principaux exportateurs mondiaux de denrées agricoles et d'agrocarburants. le Mato Grosso do Sul, un des plus vastes états brésiliens, est le leader national de la production de soja et de canne à sucre.
Parece que o nazismo está presente aqui. Parece que o Mato Grosso do Sul se tornou um campo de fuzilamento dos povos indígenas. (…) Nós podemos dizer que o estado, os políticos e a sociedade são cúmplices dessa violência quando eles não falam nada, quando não fazem nada para isso mudar. Os índios se tornaram os novos judeus.
Comme cela s'est produit autrefois dans les camps de détention, aujourd'hui, les indiens du Brésil finissent par travailler – souvent dans des situations analogues à l'esclavage – pour leurs propres bourreaux. Après avoir été sans terres, ils sont obligés de travailler pour les usines de sucre, coupant la canne à sucre du lever au coucher du soleil, pour survivre avec 500 dollars à la fin de chaque mois.
Le documentaire À Sombra de um Delírio Verde («À l'ombre d'un délire vert ») s'interroge sur la relation entre l'augmentation des disparitions des Guarani kaiowá et celle de la production de canne à sucre. Geraldine Kutis, conseillère des affaires internationales de l'Union de l'industrie de la canne à sucre (UNICA), interviewée dans le documentaire, semble voir l'éthanol comme une marchandise au potentiel mondial, et déclare :
em termos de crescimento, costumamos dizer que o céu é o limite.
À Sombra de um Delírio Verde publié par Mídia Livre sur Vimeo.
Leonardo Sakamoto rapporte que la production des industries agricoles et les profits liés atteignent des niveaux exorbitants :
o guarani continua sendo persona non grata em sua própria terra. Do total de 74 Terras Indígenas homologadas pelo governo federal do início de 2003 até outubro de 2009, apenas três contemplaram o povo guarani, uma das maiores populações indígenas do país.
Selon une enquête réalisée pour le documentaire À Sombra de um Delírio Verde, plus de 90% des familles Guarani Kaiowá dépendent des rations alimentaires du gouvernement pour survivre, ce qui ne couvre pas les besoins quotidiens.
Martyrs des terres ancestrales
C'est seulement au début de ce mois de décembre que la 1ère Cour pénale fédérale de São Paulo est parvenue à un jugement : les accusés Carlos Roberto Dos Santos, Jorge Cristaldo Insabralde Estevão Romero, ont été acquittés pour la mort de Marcos Veron, mais reconnus coupables d'enlèvement, de torture, de blessures et d’association de malfaiteurs.
Début décembre également, Ladio Veron, le fils du défunt chef, réaffirme dans une interview vidéo la nécessité de continuer à dénoncer la situation des Guarani-Kaiowá :
O que se vê hoje nas nossas terras, ali em Mato Grosso do Sul, é uma devastação total, onde o pé de cana vale mais que o índio, vale mais que uma criança indígena. Onde o boi vale mais do que uma comunidade indígena. Onde o pé de soja tem mais valor, e as nossas terras hoje são cobertas de vários outros empreendimentos, por enquanto construíram 18 usinas em cima das terras indígenas (…) mas no total são 40 usinas para ser construídas. Não se vê mais mato além de cana, soja e boi.
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