Les tempêtes qui ont frappé la région de l’Asie du Sud-Est en 2011 ont provoqué d’importantes inondations dans de nombreux pays, entraînant le déplacement de milliers d’habitants et de travailleurs, la destruction de cultures agricoles avec des pertes économiques se chiffrant à plusieurs millions et la mort de plus de 2000 personnes.
Global Voices a pu couvrir l’impact de certaines de ces catastrophes l’année dernière.
De fortes pluies ont inondé pendant plusieurs mois de nombreuses provinces de Thaïlande. Ce furent les pires inondations qui aient frappé le pays ces 50 dernières années. Des barrages ont débordé, des zones industrielles ont été inondées et des milliers d’habitants ont été pris au piège dans leurs maisons. De nombreuses villes dont des quartiers de Bangkok sont restés sous les eaux pendant plusieurs semaines.
Global Voices a présenté les outils de cartographie et les autres plateformes en ligne de suivi des catastrophes utilisés lors de ces inondations. Nous avons non seulement mis en lumière le rôle des médias sociaux dans la prise de conscience mais nous avons aussi souligné la confusion qui a régné durant la catastrophe. Nous avons aussi présenté les solutions très inventives auxquelles les gens ont eu recours tandis qu’ils faisaient face aux inondations.
Saksith Saiyasombut rappelle les premiers signes de cette inondation:
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Voici le bilan actuel des morts de cette catastrophe décrite comme “la pire inondation depuis des décennies”. Les inondations constituent chaque année un fait récurrent lors de la saison des pluies. Lorsque l’eau avait balayé de nouveau Chiang Mai en septembre dernier, on savait que cette catastrophe naturelle allait être quelque peu différente. Mais cela a pris un temps considérable avant que la capitale ne soit submergée par la crainte de ce qui allait arriver et ce, en dépit des dégâts sans précédent qu’elle avait causé à Ayutthaya aux anciens temples et aux parcs industriels dont le rôle est économiquement capital.
Cette animation-vidéo sur les inondations en Thaïlande s’est propagée sur Internet.
Après la Thaïlande, ce sont les Philippines qui ont subi la plus grande partie des inondations. Mais le nombre des victimes est plus élevé aux Philippines. Un état de catastrophe national a été déclaré par le Président après que la tempête tropicale Sendong (connue internationalement sous le nom de Washi) ait dévasté de nombreuses parties du nord de l’île de Mindanao, laquelle est située dans le sud du pays. Selon le gouvernement, il y a eu plus de 1400 morts et 1000 personnes sont encore portées disparues après que Sendong ait déclenché des inondations dans les villes de Cagayan de Oro et d’Iligan le mois dernier.
Les victimes des inondations ont utilisé Facebook pour rechercher leurs proches disparus. Des photos et des profils de leurs proches et amis disparus continuent d’être postés sur Internet. Des blogs et des réseaux sociaux ont aussi été utilisés pour mobiliser de l’aide en vue des opérations de secours.
Une inondation sans précédent a aussi frappé la ville de Davao en juin dernier. Beaucoup de personnes n’étaient pas prêtes à affronter la catastrophe lorsque les flots ont balayé la ville, celle-ci étant située dans une zone supposément protégée des typhons.
Alors que le cauchemar qu’ont représenté les inondations en Thaïlande a largement été traité dans les actualités internationales, les malheurs qui ont frappé le Cambodge n’ont pas été mis en lumière. Pourtant, les inondations qui ont frappé ce pays l’année dernière ont été les pires de la décennie. En octobre dernier, Global Voices a rapporté l’étendue des dégâts provoqués par les inondations au Cambodge : 400 000 hectares de rizières inondées, plus de 250 000 hectares de rizicultures complètement perdus, 3000 kilomètres d’infrastructures routières détruits, 300 à 400 kilomètres de barrages endommagés, plus de 247 personnes tuées, plus de 1000 écoles inondées. Les pertes estimées pourraient coûter plus de 400 millions de dollars au Cambodge.
Mais parallèlement aux avertissements concernant les inondations, les autorités et les réseaux sociaux au Cambodge et en Thaïlande ont aussi publié des alertes aux crocodiles pour rappeler aux gens de prendre garde à ces derniers, qui s’étaient échappés des parcs et des fermes d'élevage inondés.
Pendant ce temps, Singapour a aussi connu des inondations l’année dernière mais les autorités ont parlé d’”accumulation d’eau” plutôt que d’inondation pour décrire la situation en ville.
Outre les inondations, d’autres catastrophes naturelles ont frappé la région. Un tremblement de terre d’une magnitude de 6.8° a frappé le nord-est de la Birmanie le 24 mars et celui-ci a non seulement été ressenti dans la Thaïlande voisine mais jusqu’au Vietnam et en Chine. Ce séisme a fait au moins 70 morts et a détruit plus de 240 bâtiment rien qu’en Birmanie.
Mots-clics à suivre pour ces inondations: #thaiflood (inondation en Thaïlande),#bkkflood (inondation à Bangkok) #thaifloodeng, (inondation en Thaïlande), #sendong (typhon Sendong), #prayformindanao (priez pour Mindanao)