Nomad Green: Accroître la mobilisation en Mongolie pour préserver l’environnement

La déforestation, l’urbanisation rapide, l’exploitation des ressources naturelles, la détérioration de la qualité de l’air font partie des menaces environnementales auxquelles la Mongolie est confrontée actuellement. Les journalistes citoyens de Nomad Green, projet soutenu par Rising Voices en Mongolie, abordent les sujets d’inquiétude et suggèrent des solutions pour stopper la détérioration de l’environnement.

L’étudiant de première année en chirurgie plastique Byambadolgor M. [en anglais] pense que les Mongols devraient cesser de produire des déchets et commencer à s’inquiéter au sujet de l’environnement. En deuxième année d’études cinématographiques, Munkhtsatsral B explique [en anglais] :

Il y a 200 personnes pour nettoyer Oulan-Bator chaque jour, mais 2000 personnes se débarrassent de leurs déchets sans même les mettre à la poubelle. […] J’ai honte de jeter mes ordures. J’ai honte de notre pays, de mes concitoyens et de moi-même.

Animaux dans le Désert de Gobi, Mongolie. Photo de Julie Laurant. CC BY-NC-ND

L’étudiant de premier cycle de l’Université NBB, Mungunshagai N. signale [en anglais] qu’il existe six espèces de mammifères en voie de disparition en Mongolie – l’ours du Gobi, le chameau sauvage, le léopard, le bouquetin, l’antilope mongole et le cerf porte-musc. Ils sont menacés par la dégradation de l’environnement et le braconnage et nous devons tous nous efforcer de les sauver. Budragchaa S. [en anglais] cite M. Erdenebayar, directeur de l’ONG « Ours du Gobi », lors d’une interview :

Il y avait plus de 30 ours du Gobi entre 1960 et 1970 et leur nombre a diminué à 25 entre 1980 et 1990. Ce chiffre diminue chaque année. […] il ne reste plus que 12 spécimens (actuellement).

M. BatsaiKhan, zoologue. Photo cédée par Nomad Green

Mongoloo [en anglais] a traduit une autre interview du zoologue M. BatsaiKhan au cours de laquelle il dit :

 

Si le loup des steppes, aussi connu comme « blanc d’antilope » venait à disparaître, le système naturel d’autorégulation s’effondrerait.

L’étudiant de première année de russe Tuul D [en anglais] nous rappelle que l’herbe et les plantes sont une vraie richesse dans les steppes mongoles. Mais la désertification réduit les pâturages et les plantes meurent. L’exploitation aurifère et les mineurs amateurs connus comme les Ninjas [en anglais] sont aussi responsables de la dégradation des pâturages et des rivières. Ces gens creusent la terre, vivent comme des hors-la-loi et cherchent de l’or dans de vieilles mines.

Bathishig Sh. [en anglais] de l’Université « Institut Siti » raconte que la Mongolie dispose de 3811 lacs, 7000 sources, 3500 rivières, 187 glaciers et 139 sources d’eau souterraine. Une fois à la surface, l’eau est détruite au profit de quelques-uns. Bathishig dit

Même les animaux boivent de l’eau sans la détruire ni la salir, ce qui devrait nous faire réfléchir. N’est-ce pas notre conscience qui nous distingue des animaux ?

Le journaliste Enkhjargal. Ch. [en anglais] attire l’attention sur la croissante pollution de l’air à Oulan-Bator, la capitale mongole. Le gouvernement prend des mesures pour obliger à consommer en chauffage un combustible moins nocif pour l’environnement et ainsi diminuer de moitié la pollution actuelle. Cependant, il est nécessaire que la population prenne conscience de ce problème.

Pearly Jacob [en anglais], journaliste indépendante, raconte que la Mongolie est confrontée au défi que supposent les facilités d’accès pour personnes handicapées.

Shiliin Bogda, entre Dariganga et Erdenetsagaan, photo de Otgoo

Mme Bor est une des blogueuses les plus actives de Nomad Green.Elle rapporte [en anglais]:

Environ 10 licences d’exploitation de ressources minérales radioactives ont été accordées par le gouvernement de Mongolie tous sum (district) compris à l’exception des districts Munkhhaan et Tumentsogt. Les opérations de recherche et d’exploitation occuperont une superficie d’1 million d’hectares de terres soit 12 % de la superficie totale de la province de Sukhbaatar. C’est une dévastation délibérée.

L’étudiante en architecture Enkhbayar Erdene-ochir [en anglais] rappelle :

Si nous continuons à causer de tels dégâts à notre nature, nous en arriverons à regretter sa beauté (par l’absence même de nature).

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