Le 11 février 2012, plus de 200 villes ont participé aux manifestations à travers le monde [en anglais] contre l’ACTA, le projet d'accord multilatéral contre la contrefaçon (Anti-Counterfeiting Trade Agreement) qui vise à instaurer des standards internationaux pour la protection des droits à la propriété intellectuelle. Au Portugal, ce sont environ 300 personnes qui ont défilé dans les rues de Lisbonne, Porto, Coimbra, Viseu et Braga, répondant aux appels lancés sur Facebook.
Kris Haamer a décrit [en anglais] la manifestation de Lisbonne :
”ACTA c'est la censure, le retour de la dictature” criait l'assistance, dont beaucoup en masques de Guy Fawkes, à la marche Anti-ACTA au centre de Lisbonne. Je dirais qu'elle était modeste et inorganisée (peut-être 200 personnes), non structurée et sans message cohérent. Très peu d'individus avec des ordinateurs, iPads, iPhones, etc pour faire passer un message et seulement une chaîne de télévision intéressée.
A Porto, bien qu'un millier d'internautes aient confirmé sur Facebook leur intention de participer à la manifestation, seules quelques dizaines se sont en fait rassemblés sur l'avenue Aliados Avenue, devant l'Hôtel de Ville. Certains des manifestants venaient de Braga, où la faible participation leur a fait décider de s'unir dans une seule ville du Nord.
La manifestation, retransmise en direct sur le blog de #AnonymousPortugal, s'est ensuite rendue à l'entrée du Jornal de Notícias, pour obtenir la visibilité sur les médias généraux, avec succès.
A Coimbra, pour 154 confirmations sur Facebook, seulement 21 personnes ont manifesté.
A Viseu il n'y a eu que 7 personnes. Une nouvelle manifestation est prévue le 18 février à Évora.
La militante des questions de propriété intellectuelle Maria João Nogueira a écrit sur son blog une lettre ouverte [en portugais] au Premier Ministre Pedro Passos Coelho, dans laquelle elle cite des pays qui se sont retirés de la signature de l'accord, rappelant que :
o Embaixador Português no Japão já assinou a ACTA em nome de Portugal (e ainda não vi o pedido de desculpas), embora, curiosamente, não haja notícia desta assinatura, nem da posição do Governo Português acerca deste “tratado”.
Dans un autre billet, elle évoque une déclaration de 2010 signée par des députés qui “avaient des réserves sur la transparence de la procédure et ont exprimé des doutes sur le contenu de ce traité”. Mme Nogueira publie [en portugais] la liste de ces parlementaires, avec leurs adresses e-mail, et invite ses lecteurs “à demander à ceux qui ont signé s'ils ont déjà levé leurs doutes, et à ceux qui ne l'ont pas signé, pourquoi ils ne l'ont pas fait, et quelle est leur opinion/position sur le sujet”.
Tandis que le traité est ouvert à la signature jusqu'au 31 mars 2012, la pétition mondiale d'Avaaz a déjà réuni plus de 2,1 millions de signatures en seulement deux semaines.
1 commentaire