Ce billet fait partie de notre dossier spécial sur les manifestations en Syrie.
Les forces de sécurité syriennes ont à nouveau arrêté la blogueuse et militante syrienne Razan Ghazzawi jeudi 16 février, durant un raid mené sur les bureaux du Centre syrien pour la liberté d'expression à Damas, où elle est employée. Razan Ghazzawi a été arrêtée avec treize de ses collègues, dont le directeur du centre, Monsieur Mazen Darwish.
C'est la seconde fois que Razan Ghazzawi est arrêtée par les autorités syriennes. Elle avait été arrêtée en décembre 2011 à la frontière syrienne-jordanienne, alors qu'elle se rendait à une conférence à Aman. Son arrestation avait provoqué une grande mobilisation pour demander sa libération. Razan a été libérée sous caution après 15 jours de détention.
Razan Ghazzawi est syrienne, née aux Etats-Unis, elle a contribué à Global Voices Online et à Global Voices Advocacy. Elle est l'une des très rares parmi les blogueurs syriens à publier sous son vrai nom.

L'une des affiches de la campagne Free Razan partagée sur Internet quand Razan Ghazzawi avait été arrêtée en décembre 2011
Le blog syrien Nidalat [arabe] a été l'un des premiers à annoncer la nouvelle. Il a publié le communiqué suivant :
إننا في المركز السوري للدراسات والأبحاث القانونية ندين هذا الاعتقال ونطالب السلطات السورية بإطلاق سراحهم فورا ونعتبر هذه الخطوة تجاه المدافعين عن حرية التعبير تؤكد موقف وسعي السلطات السورية لخنق أي صوت وحتى خنق الأصوات المدافعة عن حرية التعبير وزيف الادعاءات بالانفتاح والحوار وتعديل الدستور والسماح بالحقوق الأساسية للإنسان.
Le journaliste Ahmed Shihab-Eldin :
@ASE: Encore un nouveau jour triste pour la #Syria et #FreeSpeech
BSyria évoque sa dernière conversation avec Razan :
@BSyria: J'ai parlé en ligne avec Razan hier. Je lui ai demandé : est-ce que tu es menacée ? Elle m'a dit : “Non, je t'ai dit que je n'étais pas importante.” #FreeRazan #syria
D'autres réactions sur l'arrestation de Razan sur les tweets portant le hashtag #FreeRazan sur Twitter. La page Facebook demandant sa libération est également réouverte.
Ce billet fait partie de notre dossier spécial sur les manifestations en Syrie.
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