Dimanche 5 février, le parti politique au pouvoir a désigné sa propre candidate pour les prochaines élections présidentielles. A présent, la liste des candidats semble être prête.
Les candidats
Selon la loi électorale mexicaine, personne ne peut être actuellement considéré officiellement candidat à la Présidence ; néanmoins, les principales forces politiques du pays ont déjà désigné leurs propres “candidats présumés”. Le parti d’Action nationale [1][fr], actuellement au gouvernement, a choisi Josefina Eugenia Vazquez Mota [2] [en espagnol, comme tous les autres liens, sauf mention contraire] comme candidate aux élections présidentielles. Pour le parti de la Révolution démocratique [3][it], le candidat présumé est Andrés Manuel López Obrador [4], lequel a déjà concouru il y a six ans à la Présidence,s’auto-nommant “Président légitime du Mexique” suite à la défaite. Pour le parti révolutionnaire institutionnel [5][it], au pouvoir de 1929 à 2000, le candidat sera Enrique Peña Nieto [6].
Les réactions de la blogosphère
Les commentaires qui circulent dans la blogosphère mexicaine sont divers mais la majeure partie de ceux-ci se concentrent sur les erreurs commises par les “candidats présumés” ou sur les moments comiques dont ils ont été les héros. Mais on discute aussi des aspects relatifs au processus électoral, à la lumière de l’Histoire récente du pays. C'est le cas de Carlos Gómez Luna [7], qui écrit :
En el desarrollo del proceso electoral sin duda aún faltan muchas cosas por conocerse, como las estrategias de campaña, la plataforma electoral de las alianzas, los errores que pudieran cometerse por parte de los equipos de los candidatos, y sobre todo el comportamiento que tendrá la Presidencia de la República, que como observamos en la contienda presidencial pasada, fue un factor determinante en el resultado final, incluso reconocido por la propia Suprema Corte de Justicia de la Nación. En este sentido ya se han dado algunas señales como la anulación de los comicios en la capital del Estado de Michoacán, la sospecha aún sin sustento pero probable del aprovechamiento de los programas de beneficio social para encauzar el voto y la retención de presupuesto federal asignado a los Estados gobernados por partidos políticos distintos al del Presidente.
Même le blog Liberal Mexiquense [10] s’est déclaré sceptique, rappelant l’issue de élections passées et dénonçant quelques-unes des pratiques illégitimes qui perdurent dans la système politique du pays :
Así, cada sexenio se repite ese clamor de esperanza ciudadana que rápidamente es acallado por la sucesión de gobiernos fallidos que se esmeran en operar contrariamente a lo prometido.
Por igual, procesos electorales que en repetidas ocasiones responden a guiones preestablecidos y cansinos ensayos montados desde hace décadas con una buena dosis de melodrama y tragicomedia, no exenta de humor negro.
Cultura del pasado que todavía acumula un catálogo de términos donde anidan actitudes y conductas, aún con vigencia: “dedazos”, “compra de votos”, “acarreo”, “campañas faraónicas”, “pago de cuotas”, “regalitos del candidato” o el proverbial “reparto de tortas” que la modernidad ha convertido con su milagrería, no en la multiplicación de panes y vino, sino en “bonos fraternales” para la hamburguesería más próxima al mitin.
Une culture du passé en laquelle est encore présente une terminologie masquant des comportements et des attitudes toujours en vogue: la désignation au sommet des successeurs, l’achat-vente des votes, le transport des électeurs jusqu’aux urnes, les campagnes pharaoniques, le paiement de dessous de table, les petits cadeaux du candidat ou le proverbial “partage du pain”, lequel grâce à la magie de notre époque, ne consiste pas en une multiplication du pain et du vin mais bien dans le fait d’établir des “liens fraternels” avec le vendeur de hamburgers le plus proche du meeting.
A la fin de l’année dernière,le blog Sopitas [12] a préparé une intéressante infografie [13][it] sur les propositions des partis et de leurs candidats [14]. Des propositions politiques actuelles et confuses naît, selon les auteurs, le besoin d’un nombre plus grand de candidats :
No sé qué piensen ustedes pero en un proceso idílico, lo único que podemos pensar es que nos gustaría que alguna fuerza de la justicia universal abriera las filas de candidatos y nos diera más opciones que los flancos artificiales de nuestra política; porque las cosas, en lugar de definirse, cada vez nos generan mayor confusión.
Réactions sur Twitter
Quelques utilisateurs se sont intéressés à la pollution visuelle créée jusque par le processus électoral. Le Docteur Miguel Carbonell (@MiguelCarbonell [15]) suggère:
Quienes han inundado la ciudad con tanta basura (pre)electoral deberían comprometerse a recogerla y reciclarla.
Sur le même sujet, Malú Flores (@maluflores [16]) affirme :
Curioso que el progresismo, que jura cuidar el medio ambiente, sea el sector que más propaganda electoral (basura) tiene en las calles.
Le chroniqueur et présentateur Brozo (@brozoxmiswebs [18]), avec son habituel langage familier, parle de sécurité, l’un des thèmes les plus importants pour l’électorat et qui a été inscrit à l’agenda politique du Secrétaire de la Défense nationale [19]:
Galván Galván [20] [actual Secretario de Defensa Nacional] reconoce al chile pelón [sin reservas], que la seguridad interior se encuentra seriamente amenazada. Qué candidat@ podrá con ése paquetito?
Comme signalé précédemment, de nombreux utilisateurs se focalisent principalement sur les erreurs commises par les “candidats présumés”, comme Armando Cornejo (@acornejoi [21]) qui se réfert à l’épisode en lequel l’un des candidats a manifesté son propre désintérêt pour la lecture lors de la Fête internationale du livre :
Por qué vas a votar x #EPN [22] [Enrique Peña Nieto] del #PRI [23]? Seguramente te has quedado sin respuesta; casi como #PenaNieto [24] en la #FIL [25] [Feria Internacional del Libro]… caray que PENA!
Pourquoi voter pour #EPN [22] [Enrique Peña Nieto] du #PRI [23]? Vous êtes certainement resté sans voix, tout comme #PenaNieto [24] à la #FIL [25] [Fête internationale du Livre]…Dieu du ciel, quelle TRISTESSE!
Dimanche 1er juillet 2012, les Mexicains devront élire la personne qui occupera la Présidence de la République pour la période 2012-2018. Durant les prochains mois, en plus des critiques et des analyses générales, vont se multiplier les déclarations de soutien ou de désapprobation vis-à-vis des candidats. Nous continuerons à suivre ces évènements ici sur Global Voices.