Le docteur Mehdi Khazali, un blogueur iranien emprisonné, éditeur et opposant au gouvernement, a écrit une lettre ce mois-ci depuis sa prison, décrivant son incarcération comme un “ciel bleu de douleur”, ainsi que le déni de justice dans les prisons iraniennes, où les détenus risquent la torture et des condamnations à mort arbitraires.
La fille de Mehdi Khazali (voir photo) et son épouse ont été brièvement incarcérées elles aussi.
La lettre de Mehdi Khazali a été publiée sur son blog personnel (certains activistes confient leur identifiant et mot de passe à des amis pour le cas où ils ne pourraient plus y accéder).
Il écrit [farsi]:
Une personne a été condamnée à mort pour avoir reçu un faux mail d'une phrase et demie. Ce que je vois de mes yeux, c'est que les prisonniers n'ont aucun droit devant les tribunaux révolutionnaires. Beaucoup n'ont aucun avocat ou conseil juridique, personne n'a le droit de consulter son propre dossier pour être au moins en mesure de se défendre. Vous ne pouvez même pas relire votre jugement avant d'être forcé à le signer.
Il poursuit :
Trois prisonniers qui étaient dans ma cellule ont été condamnés à 17 ans de prison durant un procès qui a duré en tout et pour tout deux minutes. L'un d'entre eux est en grève de la faim depuis dix jours maintenant…Trois chrétiens sont en prison aussi, juste à cause de leur foi.
Medhi Khazali écrit que les prisonniers qui ont échappé à la vague d’exécutions de 1988 et qui se trouvent dans la même prison que lui, lui ont révélé la torture des cercueils (certains prisonniers sont enfermés dans des cercueils) et celle des cages de fer. Medhi Khazali a adressé sa lettre à Ahmad Montazeri, fils de feu le grand Ayatollah Hussein-Ali Montazeri. L’Ayatollah Montazeri avait critiqué les exécutions de masse et révélé certaines informations à ce sujet.
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