Togo : Les organisations pour les droits de l'Homme mettent la pression sur le président Faure Gnassingbé

Pour la seconde fois consécutive en 2012, les Organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) ont manifesté leur mécontentement sur la situation sociopolitique qui prévaut au Togo. Le 11 février dernier, les responsables de ces ODDH, militants et sympathisants ont marché sur la présidence de Lomé. Maître Zeus Ajavon, président du Collectif des associations contre l’impunité (CACIT)  explique  les raisons de cette seconde marche de protestation:

Le 12 janvier, nous avions organisé une première marche et nous avons fait une série de revendications et de recommandations que nous avons envoyé au gouvernement et au chef de l’Etat lui-même de, nous attendions des réponses ou des signes mais jusqu’alors silence radio.

Les ODDH ont une fois encore introduit plusieurs recommandations que publie Togosite en intégralité.

Le site togolais d’informations MO5 parle de milliers de manifestants et retrace le fil de la marche jusqu’à la fin du meeting:

La marche des Organisations de défense des droits de l’Homme (ODDH) a mobilisé plusieurs milliers de personnes à travers les rues de Lomé ce samedi. Parti de Bè aux cris de « ça suffit ! Sauvons le Togo », le cortège des manifestants à la tête duquel se trouvaient les défenseurs des droits de l’Homme a sillonné trois heures durant plusieurs artères de la capitale avant de chuter à la plage de Lomé en face du palais de la présidence de la République…

D’entrée de jeu, Me Zeus Ajavon, président du CACIT, a au nom des organisateurs souhaité la bienvenue aux manifestants. Il les a remercié pour la mobilisation car, dira-t-il, “c’est tout ensemble réuni que le peuple togolais pourra sauver le Togo”.

Manifestations des journalistes au Togo via M-Togo.com

Mlle Fabbi Kouassi de “SOS journaliste en danger” a quant à elle lu la déclaration des ODDH. La déclaration fait le constat du silence des autorités du pays à la suite de la première marche de ces ODDH le 12 janvier dernier :

Les ODDH soussignées estiment que la recrudescence de ces traitements vils et rétrogrades, consistant à infliger à des personnes des souffrances particulièrement aiguës pour leur faire extorquer des aveux, conjuguée avec l’impunité, constituent une entrave grave à l’enracinement de l’Etat de droit, au développement et par conséquent à l’épanouissement normal de la personne humaine en général et du citoyen togolais en particulier.

Jil-Bénoit Afangbédji a une fois encore rappelé les revendications des ODDH.

Ferdinand Ayité, le président de “SOS Journaliste en danger” a relaté à l’assistance la tentative de kidnapping dont a été victime  le journaliste Marx-Savi Carmel de Tribune d’Afrique  alors qu’il enquêtait sur une affaire de mœurs qui impliquerait le président de l’Assemblée nationale, El Hadj Abass Bonfoh”.

Pour cette enième mobilisation, comme l’indiquent pa-lunion, et le site non officiel de la république togolaise, des partis politiques ont appelé leurs militants à se joindre à la mobilisation:

La Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA, opposition) de Léopold Gnininvi et l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS, opposition) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo ont appelé jeudi, leurs militants à sortir massivement samedi prochain pour la « marche pacifique » des Organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) prévue à Lomé pour « dire non aux violations récurrentes des droits de l’Homme ».

Il faut aussi souligner que des femmes commerçantes qui disent avoir été spoliées de leur fonds de commerce le 11 janvier 2010, alors qu’elles étaient en Asie pour des achats, se sont aussi jointes à la protestation.

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