Le magazine en ligne 80 Grados [en espagnol, comme tous les liens] a publié cette semaine un article du photojournaliste Ricardo Alcaraz dans lequel il dénonce le président de l'Université de Puerto Rico, Miguel Muñoz, pour avoir censuré une photo qui faisait partie d'un de ses reportages pour l'édition du 25e anniversaire du journal mensuel de l'Université, Diálogo. R. Alcaraz est le seul journaliste encore en poste parmi le personnel d'origine du journal.
La photo en question est celle de la grève des étudiants de l'Université de Puerto Rico en 2010 qui montre un officier de police hurlant sur une étudiante en détresse. R. Alcaraz affirme que le président de l'université était préoccupé par certaines photos depuis le début :
En estos días está circulando la más reciente edición de Diálogo, cuya portada está dedicada a los 25 años del periódico. En este número estaba supuesto a publicarse en dos de sus páginas un foto-ensayo, con una selección que hice de las imágenes más representativas de mi trabajo en estos 25 años, pero no salió. Fue censurado por la nueva directora de Diálogo, porque el presidente de la Universidad de Puerto Rico (UPR), Miguel Muñoz, objetaba algunas de las fotos incluidas en el ensayo.
Cependant, après quelques discussions entre R. Alcaraz et le directeur, le point de discorde se résumait à la seule photo de la grève (ci-dessus), mais R. Alcaraz a décidé de retirer le reportage dans son entier:
Se me pidió que la reconsiderara; que si retiraba o cambiaba esta foto, el foto-ensayo se publicaba. Pero me negué, y le dije a la directora que si yo retiraba esa foto con tal de publicar el resto de las imágenes, eso sería faltarme el respeto a mí mismo. Resultado: el ensayo no se publicó.
R. Alcaraz déplore que ce soit ainsi que l'administration ait décidé de célébrer les 25 ans de Diálogo:
Así celebra esta administración universitaria los 25 años del periódico: con la intolerancia y la censura.
L'affaire n'est pas passée inaperçue. Des dizaines de personnes ont republié la photo censurée sur les murs de Facebook et twitté le lien de l'histoire 80grados. Il y a eu une vague de solidarité et d'indignation.
On ne sait pas pourquoi l'administration s'oppose à la publication, et R. Alcaraz se le demande toujours:
¿Por qué se le teme tanto a una imagen? ¿Realmente tiene tanta fuerza? ¿Influye tanto? ¿Por qué tanto empeño en impedir que se vea?