Comment être le “grand perdant” d’une élection [1] rien qu'en votant ? La réponse, c'est sans doute Mohammad Khatami [2], l'ex-président réformiste de l'Iran qui la détient.
M. Khatami a voté [3] [lien en anglais] à l'élection parlementaire du vendredi 2 mars 2012, faisant fi des conditions qu'il avait lui-même formulées à sa participation : “Liberté des prisonniers [politiques] et création d'un climat de liberté pour tous les individus et les associations, respect de la constitution par les autorités et mise en place de la logistique pour mener une élection libre et saine.”
Au vu des appels communément lancés à un boycott des élections [1], de nombreux réformistes ont été déçus de voir M. Khatami revenir sur sa parole.
Il s'est justifié par la suite en exprimant l'espoir que son vote ne romprait pas “la solidarité réformiste.” Il a, dit-on, insisté [4] sur la “complexité” de la politique intérieure autant qu'internationale, et appelé à la “compréhension par chacun de ces complexités.”
Plusieurs dessins satiriques publiés sur internet font étalage de colère et déception contre l'autrefois populaire Khatami.
Nikahang, un caricaturiste et blogueur de premier plan, considère [5] que M. Khatami a ignoré le sang versé lors de la contestation du régime en 2009.
[5]
Mana Neyestani, autre dessinateur en vue, montre [6] un personnage brisant une vitre sur la tête de Khatami.
Un dessinateur invité anonyme sur Khodnevis.org [7] a pris part à une opération “dessins contre Khatami” avec cette image :
