Russie : 11 innovations nées grâce aux élections sur le Web russe

Ce billet fait partie de notre dossier central sur les élections en Russie 2011/12.

[Tous les liens sont en russe, sauf indication contraire.]

Une crise peut être une période fructueuse pour l'innovation. Au Kenya, par exemple, la crise post-électorale en 2007-2008 [en anglais] a conduit à la création de Ushahidi [en anglais] , une plate-forme de cartographie. En Russie, les manifestations post-électorales ont donné naissance à des dizaines de plates-formes web et de nouvelles applications mobiles.

Dans la plupart des cas, les innovations sont à mettre au crédit des opposants, qui tentent de contester l'équilibre des forces en présence en utilisant des outils et des technologies nouvelles. Mais l'Etat peut également adapter et adopter certaines de ces technologies, afin de protéger le statu quo.

Un conflit peut créer l'innovation dans les TIC

En Russie, un processus accéléré d'innovation s'est déroulé ces trois derniers mois, à la suite des premières manifestations post-électorales [en anglais] en décembre 2011 (certaines applications proposées aujourd'hui, cependant, avait été planifiées et développées plus tôt). L'innovation peut être suivie non seulement dans les nouveaux outils, mais aussi dans les nouvelles formes de protestation rendues possibles par ces nouvelles technologies.

Dans l'analyse de ces évolutions  importantes, deux facteurs doivent être pris en considération. Tout d'abord, pendant de nombreuses années, la blogosphère politique russe a publié sur LiveJournal, une plate-forme de blogs utilisée principalement comme un espace de publication de contenus. Au cours de l'année écoulée, de nombreuses personnes ont commencé à utiliser Facebook, un environnement facilitant l'interaction et des partages beaucoup plus dynamiques.

Selon les statistiques récentes du WCIOM, le pourcentage des utilisateurs de Facebook parmi les utilisateurs d'Internet en Russie est passé de 5% en 2010 à 18% en 2012. Cela a rendu la sphère publique russe en ligne encore plus dynamique et interactive.

Deuxièmement, il y a de plus en plus de nouveaux outils et de nouvelles plates-formes (par rapport à l'utilisation antérieure faite des solutions existantes).

Ces observations suggèrent qu'il y a eu soit une augmentation de la maîtrise de l'information par les militants de la société civile, soit une augmentation de la conscience politique parmi ceux qui possèdent ces compétences en raison de leur activité professionnelle. Bien sûr, il y a aussi une explication commerciale : les équipes informatiques sont intéressées par les développements de projets sociaux innovants.

Voici une liste des 11 initiatives utilisant les TIC  en Russie en 2011-12:

1. Une plate-forme de coordination non-politique et une plate-forme d'opposition

L'une des questions les plus difficiles pour l'opposition est la coordination des activités entre les différentes factions et les groupes. Le site de la “Ligue des électeurs” est un centre de coordination pour toutes les activités de l'opposition, qui n'est pas affilié à un parti en particulier. En outre, il fournit un outil qui aide à trouver des groupes de travail sur des questions particulières dans la même région. Il compte plus de 250 groupes régionaux (tout le monde peut ajouter son propre groupe). Il a également créé un outil qui permet de devenir bénévole dans une activité d'opposition.

Un autre site qui a été créé est un portail d'information non-politique du mouvement de protestation  mitinginfo.ru .

2. La production de symboles de protestation et de contenus

Le symbole majeur des récentes manifestations en Russie est un ruban blanc, dont l'utilisation a commencé à proliférer en ligne. BelayaLenta.com, le site utilisé pour soutenir cette initiative, explique la signification du symbole, décrit comment il peut être utilisé et où les gens peuvent trouver des différents types de « rubans blancs ».

Internet permet aussi  d'aller  plus loin. L'espace en ligne a commencé à être une source de création, de production et de distribution de tracts et d'affiches de protestation. La plate-forme la plus avancée sur laquelle les gens peuvent partager, rechercher et produire des affiches est rosagit.info.

En outre, un groupe spécial “Street Art” sur Facebook a été activement utilisé non seulement pour la création de nouvelles affiches, mais aussi pour la diffusion des tracts en ligne. Ce sont des exemples des façons dont les outils Internet ont fait du Web un espace de production de symboles politiques collectifs.

3. De nouvelles formes de protestation et de coordination de la protestation

Facebook, Twitter, Vkontakte, LiveJournal et d'autres plates-formes populaires sont activement utilisés pour la mobilisation de personnes lors des rassemblements et manifestations. En raison des contraintes juridiques, toutefois, l'organisation d'une grande manifestation doit ‘être approuvée par les autorités locales et la police.

L'une des formes de protestation que l'on trouve est la “manifestation d'automobiles”. Quelques fois, les réseaux sociaux et les blogs ont été utilisés pour organiser des flashmobs à grande échelle dans de nombreuses villes, au cours de laquelle les personnes avec des rubans blancs sur leurs voitures se sont réunies à un moment et dans un lieu précis. Certaines de ces manifestations ont attiré plus d'un millier de voitures. Le même type d'actions a été adopté plus tard par les mouvements pro-Kremlin.

Olesya Shmagun's one-person protest. Photo by Pavel Hitzkoy, used with permission.

Une des manifestations individuelles d'Olesya Shmagun. Photo de Pavel Hitzkoy, utilisée avec sa permission.

D'autre part, selon la loi russe, une personne  peut manifester seule sans avoir besoin d'autorisation spéciale. Un bon exemple de la façon dont elle peut être utilisée et amplifiée par les TIC a été fournie par Olesya Shmagun. Elle a fait une affiche où l'on pouvait lire : “Poutine, sors et prend part aux débats publics !”  et s'est tenue debout devant l'entrée du bureau de Vladimir Poutine. Elle a été interrogée par la police et le service de sécurité du gouvernement, mais n'a pas été détenue parce que les manifestations individuelles ne sont pas interdites.

Plus tard, elle a publié le récit de ses “manifestations” et quelques photos qui ont été prises par son ami, sur son blog LiveJournal. Juste quelques dizaines de personnes dans le monde ont pu voir la manifestation en ligne d'Olesya, mais le billet de son blog a attiré l'attention de beaucoup d'autres personnes et a été partagé par les médias et de nombreux blogs.

Cette histoire montre la puissance de ce qui est appelé par Manuel Castells l’auto-communication de masse “[en anglais]. Grâce à la présence d'une caméra, une personne seule, hors ligne, a trouvé un moyen de faire connaître ses revendications à un large public.

Un défi majeur pour l'opposition russe, cependant, était de trouver un moyen de transformer une manifestation  individuelle en une manifestation de grande ampleur. L'idée derrière le Grand cercle blanc [en anglais] était d'envahir le périphérique autour du centre de Moscou (appelé la Boucle du parc) avec des manifestations individuelles. Contrairement aux grandes manifestations précédentes, celle-ci n'a pas reçu d'autorisation des autorités. En outre, ce type d'action ressemblait plus à un grand flashmob [en anglais] qu'à un rassemblement traditionnel, ce qui le rendait très difficile à traiter par la police.

Screenshot of Feb26.ru website

La carte des manifestations autour du périphérique

Non seulement les médias indépendants, mais aussi le gouvernement russe ont décidé à cette occasion de créer un système en ligne pour la surveillance des élections. Suite à une ordonnance de Poutine, l'entreprise d'état de communication Rostelecom a développé un site web, qui permettait aux électeurs de suivre la majorité des bureaux de vote russes (quelques 95.000) en ligne le jour de l'élection présidentielle du 4 mars, webvybory2012.ru.

Chaque bureau de vote a été équipé de deux caméras : une est axée sur l'urne et l'autre doit donner une vue générale du bureau de vote. Une fois le vote terminé, l'une des caméras diffuse le dépouillement des votes. Le coût de ce projet est d'au moins 13 milliards de roubles (environ 500 millions de dollars US). De nombreux blogueurs ont critiqué ce système, en faisant valoir qu'elle crée une imitation de la transparence, alors qu'en réalité, les violations des élections les plus courantes ne peuvent pas être surveillées par Webcams (une analyse plus détaillée peut être trouvée ici [en anglais].). Malgré cela, les caméras ont permis de repérer de nombreuses fraudes ( 1 , 2 ) [en].

Ilya Segalovich, l'un des fondateurs du moteur de recherche Yandex, a suggéré une solution qui pourrait augmenter considérablement la capacité du système de webcams à contribuer à la surveillance réelle des élections. Selon lui, il devrait être un système de surveillance basé sur un réseau de webcams et d'un réseau de téléphones mobiles des citoyens. Les deux réseaux de capteurs ont des capacités différentes à suivre différents types d'infractions, par conséquent, la collaboration et la synergie sont nécessaires. De toute évidence, le gouvernement n'a pas répondu à cette proposition, mais un groupe d'activistes a développé une application spéciale surveillance des élections pour les smartphones. L'application Webnablyudatel fournit un classement de toutes les infractions et permet de partager instantanément des vidéos, des photos et des signalements d'infractions.

Une semaine avant l'élection, les développeurs russes ont lancé Grakon, une plate-forme de réseautage social pour la surveillance des élections. Le but de cette plate-forme est de rendre la surveillance des élections et la coordination entre les différents groupes d'observateurs aussi simples que possible. La plate-forme aide les citoyens à se joindre à un réseau social en tant qu'électeurs, observateurs, membres des commissions de vote, avocats et représentants des autorités.

Pour conclure, nous pouvons voir qu'un nouvel éco-système de surveillance des élections a été créé, qui sert d'alternative puissante et en temps réel des sources officielles.

Grâce aux TIC, il est possible d'organiser de nouveaux types de manifestations qui n'ont pas de leader, sont décentralisées, pouvant  contourner certaines restrictions juridiques et créer de nouveaux défis pour les autorités. Pour aider à organiser la manifestation du Grand cercle blanc, un outil spécial en ligne a été développé, afin de permettre la coordination de manifestations individuelles spécifiques. Feb26.ru a permis aux manifestants de repérer les endroits de leur choix sur la carte du Garden Ring, et montrait quels étaient les emplacements déjà occupés. Contrairement à d'autres manifestations, le Grand cercle blanc n'a eu aucun comité d'organisation ou de chef particulier. Le rôle du chef a été joué par le site Web. Le site a subi des attaques DDoS, et  il a été fermé et supprimé par l'hébergeur ; le lendemain, il était restauré.Créer des sites dédiés aux particuliers pour des événements spécifiques de contestation est l'une des innovations les plus intéressantes des manifestations russes. L'idée initiale vient de  Ilya Klishin, qui a lancé le site Web dec24.ru (qui n'existe plus) pour la grande manifestation de l'opposition qui ait eu lieu à Moscou,  le 24 décembre 2011.

4. Système alternatif de surveillance des élections (hors connexion et en ligne)

L'une des réussites les plus notables est celle de Karta Narusheniy (Carte des fraudes), une plate-forme de crowdsourcing, qui consiste à s'appuyer sur de larges réseaux d'internautes pour réaliser une enquête complexe, pour la surveillance des élections.L'un des défis majeurs du participatif, c'est la crédibilité de l'information et la capacité limitée pour la vérifier. Une plate-forme spéciale Protocole Svodny a été créée pour la collecte et l'analyse des rapports des observateurs électoraux et des protocoles. Le système présente l'idée de ” crowdsourcing borné »[en], lorsque la collecte des informations est basée sur un nombre limité de contributeurs qui ont un accès privilégié à l'événement d'intérêt et dont l'identité a été vérifiée. Une autre plate-forme avec un objectif similaire a été développé par l'ONG Golos, un service appelé SMS Golos, qui permet de recueillir les rapports des observateurs à travers des messages texte et des cartes des résultats de vote en temps réel.

5. L'activisme pour la surveillance des élections (en ligne et hors connexion)

Dans le cas de la Russie, la loi permet à tout citoyen d'être un observateur officiel au nom d'un parti / d'un candidat à la présidentielle en prenant part à l'élection. Les observateurs ont joué un rôle très important dans la dénonciation des fraudes et irrégularités en les partageant en ligne pendant les élections parlementaires de décembre 2011 à la Douma. En conséquence, quelques plates-formes ont été créées pour permettre à chacun de devenir un observateur. Une telle plate-forme, qui vise à simplifier la procédure pour devenir un observateur, a été créée par Alexey Navalny [en anglais] et est appelée Rosvybory.org. Une fonction similaire est proposé par le projet Citizen-observer. Il existe aussi quelques sites Web régionaux dont le but est d'augmenter le nombre d'observateurs locaux. À Saint-Pétersbourg, un site Web spécial appelé Saint-Petersbourg Observers a été lancé par un groupe de militants locaux.

6. La couverture des manifestations

Les protestations russes ont fait naître quelques initiatives innovantes en matière de couverture des rassemblements, qui portaient sur des enjeux spécifiques. Le premier défi à relever a été le débat permanent sur ​​le comptage du nombre des manifestants : les organisateurs des rassemblements tendent à revendiquer un nombre élevé de participants, et les autorités un nombre plus faible. Une de ces méthodes permettant d'obtenir des résultats plus fiables a utilisé des photos prises à partir de drones (Patrick Meier a écrit à ce sujet [en anglais] récemment). Une autre méthode consistait à créer  des installations de photos en 3D, couvrant 360°, qui permettent au spectateur de voir toute la foule.

Le deuxième problème est le manque de couverture en direct des manifestations sur des médias électroniques. Le livestream sur téléphone portable (basé sur Ustream.tv) a été beaucoup utilisé pour couvrir les manifestations. Elle a permis la diffusion d'images en direct à partir de lieux insolites comme une voiture de police et un poste de police (diffusées par les manifestants qui étaient détenus).

Il convient également de mentionner que le journalisme citoyen a joué un rôle très important en augmentant la transparence de la couverture des rassemblements pro-gouvernementaux. Les internautes ont été en mesure de fournir beaucoup de contenus, y compris des reportages de grande qualité sur YouTube, qui montrent que nombre de ceux qui ont pris part à ces rassemblements l'avaient fait contraints, ou avaient été payés, sans vraiment avoir de position politique (un exemple de rassemblement pro-gouvernement à Saint-Pétersbourg se trouve ici).

7. Transparence  et engagement dans le processus décisionnel

Dans l'environnement politique russe, de nombreux citoyens ont perdu confiance non seulement dans le gouvernement, mais aussi dans les politiques de l'opposition. L'un des défis majeurs pour l'organisation des manifestations était d'amener les manifestants potentiels à faire confiance aux organisateurs.

En réponse à ce manque de confiance, les discussions clés concernant l'organisation des manifestations ont été diffusées sur un nouveau canal en ligne sur Networked Public TV (SOTV), qui a été lancé en novembre 2011. SOTV a été créée comme une chaîne de télévision publique par un certain nombre de journalistes libéraux et des leaders d'opinion. Un autre canal populaire sur Internet est le canal Dozhd (Rain TV) qui a également joué un rôle important pendant les manifestations.

Un autre outil qui a contribué à accroître la confiance et la transparence de l'organisation des manifestations est le vote en ligne qui a été utilisé comme un outil pour la sélection des intervenants lors des rassemblements. Dans ce cas, les internautes pouvaient voter sur SurveyMonkey ou sur Facebook et de cette façon participer à la définition du programme de protestation.

8. E-mails piratés

Une des luttes les plus importantes en ligne pendant la campagne électorale russe a été provoquée par les particuliers dont les échanges de courriels et autres données privées ont été piratés à la fois par les militants de l'opposition et par les pro-Kremlin.

La première « victime »  a été Alexey Navalny, privé de compte e-mail. Auparavant, les comptes privés de ses partisans ont également été divulgués.

En réaction, un groupe de hackers, qui prétendent faire  partie du réseau international Anonymous, ont publié des échanges d'e-mails d'un certain nombre d’ activistes pro-Kremlin et de membres de l'administration présidentielle. Les contenus des messageries ont été publiés sur un site web spécial slivmail.com. Plusieurs plateformes différentes étaient organisées autour de ce référentiel majeur de fuites (par exemple de la communauté Rumol Leaks, et un groupe sur Vkontakte).

9. Aide en temps réel

Toute contestation comporte de nombreux risques, et dans bien des cas une aide immédiate peut être nécessaire. Dans le cas de la Russie, l'un des problèmes majeurs a été l'aide juridique aux personnes détenues par la police. Helpwall.info a permis la coordination en temps réel de l'assistance pendant les manifestations. Il a rendu possible d'envoyer des demandes d'aide via des messages texte, sur Twitter et Facebook. Mais l'outil a eu un succès relativement limité. Il semble que la communication en temps réel sur les sites de protestation et l'organisation de l'assistance juridique restent restent des problèmes à prendre en compte.

10. Des outils de responsabilisation

Un service, Kuda-Komu, qui permet de générer une lettre de plainte à toute autorité russe, a ouvert une page spéciale consacrée aux élections. Le service a contribué à créer des lettres pour certains  types de fraude et suggère où elles doivent être envoyées.

Un site internet dédié a également été utilisé pour tenir à jour la liste des fonctionnaires qui ont été impliqués dans la falsification des élections. Le site chernyspisok.info (la liste noire) permet de soumettre des informations sur les personnes qui pourraient avoir été impliqués dans la fraude électorale. Un projet similaire à la liste noire est Rosmafia.

Un autre projet, churovu.net, s'intéresse au chef de la Commission électorale centrale russe, Vladimir Tchourov, qui est considéré par beaucoup comme le responsable des falsifications. Le principal objectif du site est de recueillir des signatures dans une pétition en ligne qui appelle à la démission de Tchourov.

11. Outils de propagande politique

Étonnamment, l'un des domaines qui a vu peu d'innovation au cours des élections est la promotion des candidats politiques. La plupart des forces affiliées aux partis politiques utilisent les mêmes outils.

Screenshot of "What Putin has done"

Carte "Ce que Poutine a fait"

Du côté de l'opposition, un exemple intéressant a été fourni par une jeune activiste, Vera Kichanova (plus tard élue comme l'une des premières blogueuses députés ). Elle utilise les codes QR sur des affiches pour faire la promotion de sa candidature aux élections locales. Une autre initiative citoyenne pour les élections locales à Moscou est la plate-forme de Gorod2012, permettant de voir tous les candidats qui ne sont pas affiliés au parti au pouvoir, Russie unie.

Une tentative intéressante de plate-forme de crowdsourcing pour le soutien d'un candidat à la présidentielle a été créée par les partisans de Poutine. “Ce que Poutine a fait” est  une carte de la Russie où n'importe qui peut soumettre des informations sur les bonnes actions de Poutine.

Screenshot of budilnikputina.ru (Putins alarm clock)

"Le réveil Poutine"

Une autre innovation qui utilise l'image de Poutine a causé la colère de l'administration présidentielle. Budilnikputina.ru (Réveil de Poutine) a proposé un service unique : commander en ligne le réveil par téléphone pour vos amis, avec la voix de Vladimir Poutine. Le service était gratuit. Le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, a nié tout lien avec ce service, et le chef des élections du personnel, Stanislav Govoroukhine, a décrit le service comme une « provocation organisée par des manifestants.” Le service de réveil Poutine a également été bloqué pendant quelques heures en raison d'une attaque DDoS.

Postscriptum

Une activité complémentairE devrait être mentionnée. Elle n'est pas très novatrice en elle-même, mais elle est indispensable pour permettre l'innovation : le crowdfunding, via WebMoney et d'autres outils associés pour effectuer des micro-dons en ligne.

Le transfert en ligne de petites sommes d'argent devenant plus facile et plus fiable, il aura un impact significatif sur l'innovation. Les personnes qui n'ont pas suffisamment de compétences pour créer de nouvelles plates-formes ont maintenant plus de possibilités de financer ceux qui le peuvent. Bon nombre des plates-formes qui ont été cités plus haut ont été prises en charge financièrement par des internautes. Le crowdfunding a été activement utilisé pour soutenir l'organisation de manifestations hors ligne.

 

Si vous souhaitez contribuer à la liste des outils innovants et plates-formes qui ont été développés dans le contexte des élections russes, merci de laisser un commentaire.

Vignette et photo de manifestations en Russie de l'utilisateur de Flickr Gregory Asmolov (CC BY-NC 2.0).

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