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États-Unis : Solidarité en faveur de la culture latino-américaine

Catégories: Amérique du Nord, Etats-Unis, Droits humains, Education, Ethnicité et racisme, Liberté d'expression, Littérature, Manifestations, Médias citoyens, Migrations & immigrés

La suppression complète de la formation d'Études Mexicano-Américaines (EMA) [1] – et la censure de très nombreux titres – dans le district scolaire de Tucson, en Arizona, ont suscité un soutien national qui a pris la forme de protestations [2], à travers des actions de ventes de livres, de présentations et de groupes de lecture, notamment. De la même manière, la censure des livres a donné lieu à un dialogue des plus enrichissants dans la ville de New York ainsi que dans le reste des États-Unis.

En guise d'illustration de ces actes de solidarité, nous montrerons ci-après quelques-unes des vidéos prises par l'écrivain Erasmo Guerra [3] lors de la table-ronde organisée par un groupe d'étudiants du John Jay College, City University of New York (CUNY), le 25 février 2012.

Parmi les invités figurait l'écrivain Tony Díaz, l'initiateur de Librotraficante [4], le mouvement qui a organisé une caravane rejoignant l'Arizona depuis Houston, Texas, afin de réaffirmer le droit à la liberté d'expression littéraire et à la résistance politique.

Ce mouvement est suivi par Liana López et Bryan Parras, co-fondateurs (en compagnie de Tony Díaz) de Nuestra Palabra: Latinos Writers Have Their Say [5]: [Notre parole : les écrivains latinos ont la parole] une organisation réalisant depuis 13 ans des scénarios en vue de permettre la diffusion des oeuvres des écrivains latinos à Houston, Texas.

L'un des invités était l'écrivain new-yorkais Rich Villar [6], responsable de la Fundación Acentos [7] : une organisation littéraire qui s'est installée dans le Bronx, à New York, en 2003. Lors de sa présentation, Villar a mis en parallèle, avec beaucoup de pertinence, la trajectoire – parfois en butte à la répression – des écritvains portoricains de New York et la situation actuelle à Tucson, Arizona.

(Après avoir écouté Villar, si vous souhaitez en savoir plus sur la trajectoire de la bibliothécaire portoricaine Pura Belpré, vous pouvez accéder aux archives du Centre d'études portoricaines [8], du Hunter College, CUNY.)

Citons enfin, parmi les écrivains présentés, Sergio Troncoso [9], né à El Paso, Texas, de parents mexicains, et résidant à New York. Troncoso a publié notamment The Last Tortilla & Other Stories, The Nature of Truth, From This Wicked Patch of Dust, ainsi que le recueil d'essais Crossing Borders: Personal Essays. Il anime par ailleurs le blog Chico Lingo: Escritura, Lectura, Dinero, Discusión [10].

La caravane de Librotraficante [4] a atteint sa dernière étape le 17 mars 2012. Au-delà de cette date, son action se poursuivra à la faveur des prochaines actions : discussions, programmes éducatifs, alliances politiques et sociales et créations littéraires. Enfin, elle a permis l'ouverture au public de quatre bibliothèques “souterraines [11]“.