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Mexique : Violations des droits de l’homme et élection présidentielle

Catégories: Amérique latine, Mexique, Droits humains, Education, Élections, Femmes et genre, Film, Guerre/Conflit, Histoire, Liberté d'expression, Manifestations, Médias citoyens, Politique

Cet article a été traduit par Juliette Girande, Annelyne Herchy, Jacques Tagne Mambou et Mathieu Cheung, étudiants FTSK Germersheim, sous la direction de Catherine Chabasse, dans le cadre du projet « Global Voices ».

Le documentaire « A schizophrenic state » [1][en anglais, comme tous les liens de ce billet] (« Un État schizophrène ») de Charlotte King raconte l'histoire de San Salvador Atenco et d’Oaxaca, deux régions du Mexique où les partis politiques au pouvoir, dont celui d’un gouverneur briguant actuellement la présidence, se sont rendus coupables de violations des droits de l’homme.
Le gouvernement mexicain a réprimé avec une extrême violence les manifestations organisées par deux mouvements sociaux pour lutter en faveur du droit foncier et du droit à l’éducation, entraînant décès, peines de prison et accusations de torture sous forme d’abus sexuels. Il a ainsi montré son mépris des droits de l’homme. Ces actes ont conduit Amnesty International à qualifier le gouvernement mexicain de schizophrène, étant donné qu'il défend les droits de l’homme à l'échelle internationale tout en tolérant leur violation sur son propre territoire.

Des rapports concernant les atteintes aux droits de l’homme perpétrées à Atenco et à Oaxaca sont disponibles sur le site officiel d’Amnesty International.

Rapport concernant Atenco [2] :

Les 3 et 4 mai 2006, au moins 211 personnes ont été arrêtées dans les villes de Texcoco et San Salvador Atenco (Etat de Mexico) au cours d’une intervention policière menée en réaction à des protestations de militants appartenant à une organisation locale d’ouvriers agricoles. 47 femmes se trouvaient parmi les personnes appréhendées. Ce rapport décrit le sort de ces femmes en mettant l’accent sur les abus sexuels dont elles ont été victimes, ainsi que sur le manque d'efficacité et d'impartialité des enquêtes qui auraient dû permettre de poursuivre les responsables en justice.

Rapport concernant Oaxaca [3] :
 

En juin 2006, d'importantes protestations exigeant la démission du gouverneur d’Oaxaca ont éclaté dans l’Etat tout entier, paralysant sa capitale pendant plusieurs mois. Ce rapport se concentre sur plusieurs cas de violations flagrantes des droits de l’homme, notamment sur l'usage excessif de la force ayant causé la mort de plusieurs personnes, la détention arbitraire, l’isolement carcéral, la torture et les mauvais traitements, les menaces, le harcèlement des défenseurs des droits de l’homme et des journalistes. Il dénonce également les actes anticonstitutionnels et la violation du droit à un procès équitable. D’après certaines informations, ce serait des agents de la police municipale, régionale et fédérale qui auraient commis la majorité de ces abus.

 À l'approche de l'élection présidentielle, il est nécessaire de faire toute la lumière sur ces violations des droits de l’homme et de traduire les responsables en justice.