Une manifestation pour protester contre le harcèlement sexuel a mal tourné, le 8 juin 2012 sur la place Tahrir, quand les femmes présentes se sont faites agresser par un groupe d'hommes furieux. Des témoins partagent leur expérience sur Twitter.
Sarah El Deeb, journaliste de l'Associated Press, était présente et décrit dans les tweets suivants ce qu'il s'est passé :
@seldeeb : De nombreux hommes ont attaqué le défilé de #EndSH – le but était de diviser les manifestants pour les blesser et les agresser.
@seldeeb : Les hommes qui manifestaient #EndSH ont repoussé les agresseurs mais ces derniers étaient trop nombreux et certaines femmes ont été acculées.
@seldeeb : Le groupe a fait paniquer les gens du quartier, certains ont même fermé leurs boutiques devant la violence des faits. #EndSH Une boutique a finalement servi de refuge.
@seldeeb : Certains témoins disent que des personnes extérieures au défilé interpelaient déjà les femmes avant l'attaque. #EndSH
Au cours des derniers mois de protestation, des cas de harcèlement sexuel ont été continuellement rapportés. Amira Howeidy pose le contexte :
@amirahoweidy : Agresser sexuellement les femmes qui protestent est une pratique bien établie, inventée par le parti national démocratique de Moubarak en 2005.
Turk4Syria demande si des arrestations contre les agresseurs ont lieu, ce à quoi Mohamed Yahia répond :
@MohammedY: @Turk4Syria Personne ne se fait jamais arrêter. C'est une pratique tellement systématique que beaucoup la suspectent d'être approuvée par ceux au pouvoir, afin d'intimider les femmes qui manifestent. #EndSH
Sherine Thabet suggère [en arabe] :
Voici ce que je répète à tout le monde : l'agresseur n'écoute personne. On ne peut rien enseigner à l'agresseur. L'agresseur doit disparaître et la seule façon pour ce faire est que la société le rejette. C'est tout.
Et Deena Adel conclut :
@deena_adel : Est-ce qu'il serait possible, s'il vous plaît, d'utiliser ce nouvel élan de colère contre le harcèlement sexuel et d'établir un plan concret pour y mettre fin ? #EndSH
Plus de réactions sont disponibles sur Twitter via le hashtag #EndSH.
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