Cet article fait partie du dossier de Global Voices sur l'Europe en crise.
Samedi 1er septembre, un défilé contre le racisme a parcouru le centre d'Athènes au départ de la place Monastiraki.
Des centaines de manifestants, en majorité des anarchistes, se sont rassemblés pour protester contre des événements récents, comme les agressions violentes et souvent mortelles contre des migrants [en grec] commises par des membres du mouvement d'extrême droite Aube Dorée, la mise au pilori des prostituées séropositives par la police, et l’opération de contrôles et de fouilles ‘Xenios Zeus’ [qui cible en priorité les individus de couleur pour vérifier leurs papiers].
Les manifestants se rassemblent place Monastiraki. Photo de l'auteur.
Le cortège s'est rendu place Omonoia en passant par la rue Athinas avant de prendre fin à nouveau place Monastiraki. La police anti-émeute l'a empêché de descendre la rue Panepistimiou [qui conduit au Parlement grec], mais aucun incident ne s'est produit, si ce n'est quelques échanges verbaux entre des manifestants et des policiers.
Manifestants place Omonoia. Photo de l'auteur.
Sur la banderole : “Ecrasons les fascistes et les pogroms policiers. Lutte commune des locaux et des réfugiés”. Photo de l'auteur.
Les manifestants bloqués rue Panepistimiou. Photo de l'auteur.
D'autres manifestations ont eu lieu ensuite, organisées par différents collectifs de différentes opinions [en grec]. Dans la vidéo ci-après, on trouvera des instantanés des manifestations anti-racistes du 24 août à Athènes, en majeure partie avec le soutien des réfugiés :
La plupart des gens en Grèce, quel que soit leur bord politiques, ont cessé de se désintéresser du racisme. Le fascisme est désormais institutionnalisé en Grèce, avec l’entrée au parlement d'un parti néo-nazi.
Un vieil homme proteste énergiquement. Photo de l'auteur.
La société grecque comprend peu à peu que le racisme est une menace, et qu'il faut l'affronter.
Cet article fait partie du dossier de Global Voices sur l'Europe en crise.