L'ancien ministre bolivien de la défense, María Cecilia Chacon, rompant le silence presque un an après sa démission, a écrit une note sur son compte Facebook [es], qui a ensuite été reproduite par les médias traditionnels.
La jeune ancienne ministre a quitté le cabinet du Président Evo Morales quelques heures après que des informations aient été publiées à propos de l'intervention violente de la police [fr] lors de la 8ème marche des indigènes pour la défense du parc national et des territoires autochtones Isiboro Secure (TIPNIS en espagnol), le 25 septembre 2011.
Mme Chacón a publié cette note juste lorsque Sacha Llorenti, ancien ministre de l'intérieur, a été nommé ambassadeur permanent [es] à l'Organisation des Nations Unies (ONU) à New York City. Au cours de l'intervention de la police contre la marche des indigènes, M. Llorenti occupait les fonctions de chef de la police et était directement responsable de la sécurité.
Parmi les passages saillants, l'ancienne ministre Chacón a déclaré:
Ha pasado casi un año desde la represión vergonzosa en Chaparina, de aquel día de violencia cometida contra mujeres, niños. Y todo lo que allí sucedió permanece en la impunidad.
¿Qué es lo verdaderamente importante? ¿Quién preparó el plan? ¿Quién lo propuso? ¿Quién lo autorizó? ¿Quién lo ejecutó? ¿Quién aplaudió que se ejecutara “limpiamente y sin bajas”?
[…]
Importa todo lo que vimos, pero mucho más lo que no vimos. Fuimos espectadores de lo que se ejecutó, pero todavía no podemos ser testigos de una sincera voluntad gubernamental por enmendar el mal.
Cela fait presque un an depuis la répression honteuse à Chaparina, ce jour de violence commise contre des femmes et des enfants. Et ce qui s'y est passé reste encore impuni.
Qu'est-ce qui est vraiment important? Qui a préparé le plan? Qui l'a proposé? Qui l'a autorisé? Qui le dirigeait? Qui l'a salué comme ayant été réalisé “proprement et sans faire de victimes”?
[…]
Tout ce que nous avons vu ce sont les faits, mais ce que nous n'avons pas vu, nous importe beaucoup plus. Nous étions les spectateurs de ce qui s'est passé, mais nous ne voyons toujours pas un désir sincère du gouvernement de réparer les dégâts.
Un peu plus loin, elle ajoute :
El proceso de cambio no es monopolio de un partido o una élite de “iluminados”. La revolución, si es auténtica, no tiene partido, le pertenece a su gente. Nadie debe ser considerado “invitado” del proceso así como ninguno puede creerse más importante que otro compañero. Fuimos fuertes porque fuimos todos, codo a codo. Y ahora todos tenemos el derecho y el deber de defender algo que es nuestro, de luchar por rescatarlo.
Esta carta es la pronunciación más honesta, clara, incisiva, valiente, ecuánime, madura; sin retórica ni figuras ni requiebros pseudo-inteligentes.
Obró correctamente al alejarse del cargo para mantener intactas su ética, y principios.
Le agradecemos mucho exprese diáfanamente lo que el resto de los bolivianos conscientes quisiéramos haber expresado.
Cette lettre est la déclaration la plus honnête, la plus claire, la plus incisive, la plus courageuse, la plus loyale, la plus mure; ce n'est pas de la rhétorique, fausse ou inspirée par des compliments pseudo-intelligents.
Elle a fait la bonne chose en démissionnant de son poste, en gardant son éthique et ses principes intacts.
Nous apprécions grandement qu'elle ait exprimé avec transparence ce que le reste des Boliviens conscients auraient voulu dire.
D'autre part, la note a été également critiquée. Rocio Llobet (@rociolloret) [es] a commenté à travers son compte Twitter :
@rociolloret: Tan sabia la ex ministra Chacón, sabía que la oposición iba a usar su carta, cuando el problema de fondo es otro
No estas sola, tu valentía, es la valentía de muchas de nosotras, tu coraje, lo hemos demostrado, y lo seguiremos haciendo, el impulso de Dignidad que has dado, es un punto importante, no somos ni de derecha ni de izquierda, sí queremos un cambio para nuestra Bolivia que parta de nosotros mismos!! Dignidad se la tiene o no, así no mas es.