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Cuba : Yoani Sánchez relâchée au bout de 30 heures de garde à vue

Catégories: Amérique latine, Caraïbe, Cuba, Cyber-activisme, Dernière Heure, Droits humains, Liberté d'expression, Médias citoyens, Advox

A 21 heures locales vendredi 5 octobre, l'éminente blogueuse cubaine Yoani Sánchez et les blogueurs Agustín Díaz et Reinaldo Escobar (le mari de Y. Sánchez), ont été relâchés de leur garde à vue à La Havane, après avoir été détenus la veille dans la ville orientale de Bayamo. Sitôt après, Sánchez tweetait [1] :

@YoaniSanchez: #Cuba [2] Acabamos de ser liberados!! 30 horas de arresto y muchas anecdotas que contar :-(

@YoaniSanchez: #Cuba [2] Nous venons juste d'être libérés !! 30 heures aux arrêts et beaucoup d'anecdotes à raconter :-(

La blogueuse Yoani Sánchez. Photo Andre Deak reproduite sous licence CC-BY-2.0.

 

Yoani Sánchez et ses confrères s'étaient rendus à Bayamo dans l'espoir d'assister, pour le couvrir, au procès d'Angel Carromero, un ressortissant espagnol accusé d'homicide [3] après l'accident de voiture qui avait causé la mort du célèbre défenseur de la démocratie Oswaldo Payá [4] et de l'activiste Harold Cepero. Carromero était venu à Cuba en juillet pour y rencontrer des militants des droits de l'homme. Sánchez a tweeté [5] que son intention avait été de couvrir le procès.

@YoaniSanchez: #Cuba [2] Mi intencion era totalmente periodistica. Asistir al juicio a @angelcarromero [6] y reportar desde #Bayamo [7] a traves de mi cuenta #Twitter [8]

@YoaniSanchez: #Cuba [2] Mes intentions étaient purement journalistiques. Assister au procès de @angelcarromero [6] et en faire la couverture depuis #Bayamo [7] en me servant de mon compte #Twitter [8].

Après sa libération, Sánchez a relaté qu'elle tentait de suivre en ligne les nouvelles du procès Carromero. Elle a tweeté [9] que son arrestation n'était “rien” comparée à ce que vit la famille Payá.

@YoaniSanchez: #Cuba [2] Ce qu'il y a de plus triste et de plus significatif c'est la tragédie vécue par la famille d’ @oswaldopaya [10]. Nos arrestations ne sont rien à côté de leur perte.