Ces dernières semaines, des rebelles ont attaqué la ville de Ndélé et de Bria et menacent le régime du président de la République Centrafricaine François Bozizé. Les accords de paix signés en 2007 sont certainement maintenant caducs avec ces nouveaux assauts qui ont provoqué de larges mouvements de populations.
Ndélé attaquée par la rebellion
Le 10 décembre dernier, la ville de Ndélé a été prise d'attaque par les rebelles de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) :
Une faction rebelle de l'UFDR, dirigée par Michel Djotodia, a pris d'assaut la ville de Ndélé, qui compte 15. 000 à 20. 000 habitants, ainsi que celles de Sam Ouandja et d'Ouadda, situées dans le nord-est du pays (à 200 km de Ndélé), une région où l'armée n'est pas ou peu présente.
Ndélé, carrefour du Nord près de la frontière tchadienne et par où passent de nombreux convois entre le Soudan et le Cameroun, avait été le théâtre d'affrontements violents entre différentes rébellions et l'armée entre 2007 et 2010
Le Réseau de Recherche pour les Opérations de Paix (ROP) rapporte que l'armée a réussi à reprendre le contrôle de la ville :
Les forces gouvernementales « ainsi que les forces amies ont promptement réagi pour reprendre dans les délais raisonnables le contrôle de la situation et rétablir l'ordre et la quiétude des citoyens », a indiqué le porte-parole du ministère, le lieutenant-colonel Jean Ladawa.
Un documentaire de la Croix Rouge sur les problèmes de sécurité en République Centrafricaine:
La croix rouge signale les risques qu'encourt la population civile [en] comme l'explique le responsable de ICRC Georgios Georgantas :
“Some people have left their homes entirely, others have stayed but spend only a few hours there each day, as they are afraid of further violence.
Certains ont quitté leurs maisons alors que d'autres sont restés mais ne sortent que quelques heures par jour car ils ont peur de violences supplémentaires.
La ville de Bria sous contrôle de la coalition Séléka
Mais la menace se précise pour le président Boizizé. Le 18 décembre, les rebelles de la coalition « Séléka » ont pris le contrôle de la ville de Bria, via RFI:
Selon différentes sources, les rebelles ont attaqué Bria à l'arme lourde. Les Forces armées centrafricaines (FACA) ont ouvert le feu sur les combattants qui essayaient d'entrer dans la ville, puis ont abandonné la base de Bria [..] Des sources militaires disent que les rebelles se sont livrés à des pillages de magasins à Bria, et qu'ils ont été suivis de certains habitants qui tentent de profiter des pillages. Les différents combats qui ont eu lieu ont fait au moins 14 morts et des disparus côté gouvernemental.
Afriquinfos ajoute :
La coalition Séléka a été créée en août par une aile dissidente de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), auteur de plusieurs attaques au nord de Bangui depuis septembre, et la Convention patriotique pour le salut wa kodro (CPSK) du “général” Dhaffane Mohamed Moussa.
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