Le 17 février 2013, la population équatorienne va choisir un nouveau président et un nouveau vice-président, 137 représentants pour l'Assemblée nationale et 5 représentants pour le Parlement andin. A l'approche de cet exercice civique équatorien, les partis politiques et les mouvements mettent en place des plans de campagne et des programmes pour séduire les électeurs avec les avantages de leurs positions politiques.
Cependant, de nombreux utilisateurs de Twitter ne savent toujours pas pour qui voter, comme l'exprime Josué Peña (@JosueRafaelPA) [en espagnol comme les liens suivants sauf mention contraire] :
@JosueRafaelPA: Y ya saben por quién votar para presidente? Yo aún NULO se, veremos después #EleccionesEc
@JosueRafaelPA: Quelqu'un sait-il pour qui voter pour le poste de président? Je ne sais toujours PAS, on verra plus tard
Les candidats à la présidentielle
Il y a 8 candidats à la présidentielle en Equateur, inscrits et autorisés par le Conseil électoral national.
Parmi ces 8 candidats se trouvent le président actuel, Rafael Correa du Parti de l'Alliance PAIS, l'ancien président (15 janvier 2003- 20 avril 2005) Lucio Gutiérrez du Parti de la Société patriotique, l'économiste et homme politique de gauche Alberto Acosta de l'Union plurinationale de la gauche, ainsi que l'homme d'affaires Guillermo Lasso du Mouvement pour la création d'opportunités (CREO) et Álvaro Noboa du Parti du renouvellement institutionnel de l'action nationale (PRIAN). Le pasteur évangélique Nelson Zavala [en anglais] du Parti Roldosiste Equatorien (PRE), Mauricio Rodas [en anglais] du Mouvement de la société unie pour plus d'action (SUMA) et Norman Wray [en anglais] du mouvement progressif Ruptura 25 sont également intéressés par le poste de Président.
Réactions en ligne
Carlos Correa, auteur du blog Bitácora de calú, partage le billet “#EleccionesEC Profil du candidat, propositions et capacité de les mettre en oeuvre” dans lequel il identifie 3 réflexions de base pour choisir un bon candidat pour le pays. D'après Carlos, le premier paramètre est de connaitre le profil du candidat :
Perfil del candidato. Quitándose los prejuicios de que sea conocido o desconocido, lo primero es informarse sobre su perfil: estudios, trayectoria personal y profesional, línea de pensamiento, su conjunto de valores y principios, referencias de terceros, identidad digital (web), logros concretos obtenidos, grupo aliado que promociona su candidatura, etc. Pero repito: hay que quitarse los prejuicios de que te sea conocido o que te resulte un perfecto desconocido.
Le profil du candidat. Oubliez les préjugés, que vous connaissiez le candidat ou non, la première chose à faire est de s'informer sur sa biographie : ses études, son parcours personnel et professionnel, sa ligne de pensée, ses valeurs et ses principes, les références de tiers, son identité numérique (internet), ses résultats concrets, le groupe allié qui soutient sa candidature, etc. Mais je le répète, ne vous fiez pas à vos préjugés, que vous le connaissiez ou qu'il soit un parfait inconnu.
Il suggère ensuite que le public découvre le plan de travail, les promesses et les propositions que le candidat offre :
Propuesta de trabajo. Su propuesta, que no se escude en la de su partido o movimiento, que se la pueda encontrar fácilmente en la web y que además permita discutir en línea ya sea a través de comentarios, wikis, etc. Obviamente incluye leer la propuesta, contrastarla, leer entre líneas, comentarla y discutirla.
Plan de travail. Son programme ne doit pas être caché derrière celui de son parti ou son mouvement. Il doit être facile à trouver sur le web et doit ouvrir le dialogue en ligne par l'intermédiaire de commentaires, wikis, etc. Bien sûr, il faut aussi lire le programme, comparer, lire entre les lignes, commenter et discuter.
Le troisième et dernier paramètre que Carlos propose de prendre en compte est la réflexion sur les compétences du candidat à mettre en oeuvre ses propositions de campagne :
Capacidad de ejecutar esa propuesta. Que no se quede en el papel, que no haya duda de su tenacidad de ser un ejecutor cuando gane las elecciones, donde su verdadero liderazgo para lograr equipo quede de manifiesto en resultados.
Compétences à mettre en oeuvre ce programme. Qu'il ne soit pas uniquement sur papier, qu'il n'y ait pas de doute sur la ténacité du candidat à être un homme d'action lorsqu'il gagne les élections, où ses véritables compétences à obtenir des résultats se manifesteront.
D'autres blogueurs ont concentré leurs analyses sur des sujets spécifiques abordés par les candidats. Sur le blog Realidad Ecuador, par exemple, Juan Pablo Martínez et Héctor Yépez Martínez ont écrit deux billets sur le débat entre les candidats à la présidentielle sur le Bons de Développement Humain, une subvention publique modifiée à plusieurs reprises depuis son instauration en 1998.
Sur YouTube EspresoTV a partagé une vidéo ” Qu'attendent les universités du gouvernement ?”
Los universitarios piden al nuevo Gobierno de Ecuador; seguridad, salud, mejor educación, trabajo, más tecnología y mejor infraestructura en las universidades.
Les étudiants demandent au nouveau président de l'Equateur : sécurité, santé, un meilleur enseignement, du travail, plus de technologies et une meilleure infrastructure pour les universités.
En revanche, dans le billet El Ecuador que soñamos (“L'Equateur dont nous rêvons”), le blogueur quechua et activiste Raúl Amaguaña critique les élections équatoriennes :
En tiempo de elecciones, ofrecimientos vienen y ofrecimientos van. Las ofertas de campaña de los candidatos, intrascendentes y simples, juegan con las aspiraciones de los más humildes y se moldean de acuerdo al grado de educación de sus electores. Subir el bono de la pobreza, mantener el bono fachoso del gas y otros tantos, tuercen a la democracia ecuatoriana a una especie [de] bonocracia. Siempre ha sido fácil comprar los votos por licor o por unas cuantas monedas. ¿Y el país qué? […] En este camino, mentirán, vomitarán vejámenes sin importar que sean sus propios hermanos. Este es el Ecuador real de carne y hueso, pequeño e ilusorio.
Pendant les élections, les offres vont et viennent. Les promesses de campagne des candidats, inconséquentes et simples, jouent avec les aspirations des plus humbles et se modèlent sur le niveau d'études des électeurs. Augmenter le bonus de la pauvreté, garder les bons sur le gaz et autres du genre, transformer la démocratie de l'Equateur en une “bonusocratie”. Il a toujours été facile d'acheter les voix avec de la liqueur et quelques pièces. Et le pays ? […] Ainsi, ils mentent, ils vomissent les humiliations sans réaliser qu'il s'agit de leurs propres frères. C'est le veritable Equateur en chair et en os, petit et illusoire.
Raul conclut en partageant ses voeux d'un pays prospère, démocratique et libre pour l'ensemble de la population :
El Ecuador que soñamos es un país de diversidades fraternas, un país de instituciones sólidas y efectivas, un país democrático y libre. Soñamos un país donde las funciones del Estado sean independientes y profesionales, un Ecuador en donde la función judicial no tenga ataduras de ningún tipo, un país en donde se respete la libertad de opinión venga de donde venga. Un país donde el gobernante gobierne para todos los sectores, para todas las culturas, sin pesadez ni condiciones.
L'Equateur dont nous rêvons est un pays avec des fraternités diverses, un pays avec des institutions fortes et efficaces, un pays démocratique et libre. Nous rêvons d'un pays où les fonctions d'Etat sont indépendantes et professionnelles, où le système judiciaire est complètement libre, un pays où la liberté d'expression est respectée quelle que soit son origine. Un pays où le gouvernement gouverne pour tout le monde, sans lourdeurs et conditions.
Vous pouvez également suivre des reportages et des réactions sous le hashtag #EleccionesEc sur Twitter.
Vous pouvez aussi joindre la page Facebook Elector Ecuador, une initiative des citoyens pour donner des informations aux électeurs sur les candidats de 2013. Elector Ecuador est également sur Twitter (@ElectorEcuador).