(Billet d'origine publié en anglais le 24 février 2013)
Vanco Dzambaski a publié une galerie de photos du rassemblement qui a eu lieu le 16 février 2013 au centre-ville de Skopje pour commémorer la Campagne de février de 1944, quand les partisans macédoniens ont marché à travers les montagnes enneigées afin de porter un coup décisif aux forces fascistes en Macédoine et Grèce du Nord. Les vétérans de la deuxième Guerre Mondiale et leurs sympathisants [macédonien, mk] ont protesté contre l'oubli forcé des actions des Forces Alliées (incluant la fondation de l'État de Macédoine) et le harcèlement continu de l'organisation des vétérans par le pouvoir actuel à tous les niveaux.
En décembre 2012, l’organisation des vétérans [mk] a été délogée de ses locaux à cause d'une décision judiciaire controversée, avec l'aide d'une agence de sécurité de l'extérieur de la ville [mk], après qu'une agence locale n'avait pas pu (mk) traiter l'affaire.
La municipalité a essayé d'empêcher la protestation du 16 février [mk] en refusant la permission d'utiliser la place publique. Les autorités ont affirmé qu'il y avait d'autres activités prévues dans la zone pour le temps réservé, mais elles ont refusé de spécifier. Les manifestants ont décidé de marcher quand même pour ainsi continuer la tradition de la Marche de Février originelle qui avait été initiée contre la volonté des autorités de l'époque.
Le jour de la manifestation, c'était comme s'il ne s'était rien passé d'autre. Au lieu de couvrir la protestation, les principaux médias pro-gouvernementaux comme SITEL TV ont repris le communiqué du gouvernement [mk] faisant part de son respect à l'héritage de la Seconde Guerre Mondiale.
L'expert en médias Roberto Belicanec [mk] a écrit [mk] (des liens vers Wikipedia ont été ajoutés) :
1. Il n'y a absolument aucune information sur ce qui est arrivé sur la place.
2. L'image du monument à Čento, au lieu des images de l'événement. Čento, parce qu'il a été choisi par le parti au pouvoir afin de montrer quelque faible connexion avec la Guerre de la Libération Nationale. Čento, abusé pour le blanchiment idéologique de la Guerre de la Libération Nationale, parce qu'il n'était pas communiste mais a participé au mouvement dirigé par les communistes.
3. En fait, un porte-parole du gouvernement a expliqué que “nous attestons que nous avons investi dans la création d'un patrimoine culturel pour marquer cette période importante de notre histoire, ce qui inclut la construction des monuments comme celui à Metodija Andonov Čento, aux participants de l'ASNOM, et d'autres”. En plus de son aspect contradictoire, la phrase “créer un patrimoine culturel” dévoile aussi une opération idéologique qui vise à remodeler l'histoire et effacer tout ce qui ne cadre pas avec la vision du monde des autorités actuelles. Et de nouveau, Čento, bien sûr. Son assassinat n'a pas été suffisant, maintenant chaque opportunité est utilisée pour ses meurtres symboliques. De plus, le monument à l’ASNOM qui se trouve dans le parc commémoratif dédié aux Femmes Combattantes, un lieu massacré par de nouveaux monuments et dont la fonction initiale est anéantie, a été érigé seulement comme un contrepoids au monument à la VMRO historique, en vue de présenter arrogamment le parti politique actuel du même nom comme une continuité de la lutte macédoine. S'ils (les politiciens) avaient pu, ils auraient aussi contourné l'ASNOM.
4. À la fin – “le Gouvernement de la République de Macédoine”, a souligné M. Gjorgjiev, “ne participe pas et n'a aucun contact dans le cadre de l'action en justice menée par l'Association des Vétérans contre une autre association de vétérans”. Un cadre de plus – la règle de droit dans la forme “je fais l'imbécile et tu agis comme si tu me croyais”.
Selon le dernier rapport du Département d'État des États-Unis sur les pratiques des droits de l'homme, le problème plus important concernant les droits de l'homme en Macédoine “était l'incapacité du pouvoir à respecter pleinement la règle de droit, ce qui s'exprimait dans l'intervention de l'exécutif dans le pouvoir judiciaire et les médias, la poursuite sélective des opposants politiques et des niveaux importants de corruption publique et d'impunité de la police”.
Des galeries de photos de la Marche de Février de 2013 ont aussi été publiées par Okno et A1on [mk].