[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en espagnol.]
Le président de la communauté urbaine de Madrid, Ignacio González (Parti Populaire) a défendu, sur les ondes de Radio de Libertad Digital [1], l’établissement de « certaines limites » concernant la publication d’images compromettantes dans les médias, car il considère « qu’il faut soigner l’image des personnes et des institutions ».
Quelques jours plutôt, El País publiait des photos datant d’une vingtaine d’années [2], sur lesquelles le président du gouvernement de la Galice, Alberto Núñez Feijóo (Parti Populaire), se tenait aux côtés du célèbre contrebandier Marcial Dorado, actuellement derrière les barreaux. El Confidencial a publié [3] des déclarations de l’intéressé suite au scandale provoqué par ces clichés :
J’ai toujours affirmé qu’il n’y a rien derrière ces photos, qu’il s’agit de simples photos, et que je suis disposé à continuer à donner des explications et à répondre à toutes les questions qui me seront adressées. De fait, mercredi prochain, je vais comparaître au Parlement.
Voilà à quel type « d’images compromettantes » se référait le président de la communauté de Madrid, lorsqu’il proposait de censurer les médias, dans le but de ne pas porter atteinte à l’image des institutions gouvernementales.
Sur le Web, les réactions ne se sont pas fait attendre : le sujet s’est placé parmi les plus discutés sur Twitter [4] en à peine quelques minutes.
@ROMARIOIDEG : [5]Ignacio González oublie quelque chose appelé Démocratie. Qui implique la liberté de la presse.
@tOnnijimenez : [6]Ignacio González, et la liberté d’expression dans tout ça ?
@LaMariMala [7]: Ignacio González dit que la liberté de la presse ne le botte pas. Il appelle « limites » ce que les autres nomment CENSURE.
#marcaespaña [8]
@CristianMas86 [9]: Ignacio González est plutôt pour mettre des limites à la presse qui dénonce la corruption qu’aux corrompus. Très
#MarcaEspaña [10] tout cela.
Cette affaire vient s’ajouter à la longue liste d’attaques contre la liberté de la presse en Espagne, qui ne vit pas ses plus beaux jours.
*Photo de couverture du parti populaire de Madrid [11], publiée sous licence CC BY-3.0. [12]